Louis-André de Grimaldi

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Louis-André de Grimaldi
Image illustrative de l’article Louis-André de Grimaldi
Biographie
Naissance
Cagnes-sur-mer
Décès (à 68 ans)
Londres
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque-Comte de Noyon
Évêque du Mans
Autres fonctions
Fonction laïque
Pairie de France

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Louis-André de Grimaldi d'Antibes, né au château Grimaldi de Cagnes le 17 décembre 1736 et mort à Londres le 28 décembre 1804[1], est un prélat français du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis-André de Grimaldi est le fils d'Honoré IV Grimaldi, marquis de Cagnes, et d'Hélène d'Orcel-de-Plaisians. Neveu de Charles de Grimaldi d'Antibes, évêque de Rodez, Louis-André sera, comme son oncle avant lui, vicaire général de l'archevêque de Rouen.

Il est abbé commendataire de Chambrefontaine de 1760 à 1780 (abbaye de l'ordre de Prémontré au diocèse de Meaux), puis il obtient, en 1780, la commende de Saint-Jean-Baptiste d'Amiens (ordre de Prémontré).

Il est nommé évêque du Mans en 1767, confirmé le 17 juin et consacré le [2] par Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, coadjuteur de l'archevêque de Reims. Le , il assiste avec son confrère Jarente de La Bruyère (1706-1788), évêque d'Orléans, à la bénédiction d'intronisation de Madame Venture-Gabrielle de Pontevès de Maubousquet, la nouvelle abbesse de l'abbaye de Maubuisson, par l'évêque de Marseille, Jean-Baptiste de Belloy (1709-1808)[3]. Pendant ces années, il « s'était appliqué à embellir sa maison de campagne ; il y traça un jardin anglais, le premier sans doute qu'on eût vu dans la province, et en fit une habitation délicieuse. »[4].

En 1778 il est nommé évêque de Noyon[5] et reçoit ses bulles pontificales le . Pendant 10 ans « il étale ses goûts de fastueux » mais il n'est pas élu député aux États généraux de 1789. En 1790, la Constitution civile du clergé supprime son diocèse.

Il émigre aux Pays-Bas, dans les États allemands et enfin en Grande-Bretagne. Retiré à Londres, il reçoit du gouvernement britannique une petite pension. Lors de la signature du Concordat de 1801, il refuse de se démettre et signe toutes les réclamations anticoncordataires jusqu'à sa mort trois ans plus tard, en 1804[6].

Généalogie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) William White, Notes and Queries, Oxford University Press, (lire en ligne), p. 88
  2. Journal d'un chanoine du Mans, Nepveu de La Manouillère (1759-1807), 772 pages (dont 32 en couleurs) avec 52 illustrations et un glossaire de 22 pages, texte intégral établi et annoté par Sylvie Granger, Benoît Hubert et Martine Taroni, préface de Philippe Loupès, Presses universitaires de Rennes, 2013 (ISBN 978-2-7535-2774-4), page135.
  3. Notes de Mr Le Vallois, curé de Saint-Maclou de Pontoise de 1744 à 1779 publiées par Henri Le Charpentier dans Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, tome.IV, Pontoise, 1883, p. 99.
  4. Etienne Denis Pasquier, Mémoires du chancelier Pasquier, Paris, Plon-Nourrit, 1894, 4e édition, p. 9. En ligne.
  5. Sur les cérémonies du départ de Grimaldi du Mans voir Journal d'un chanoine du Mans... Op. Cit., pages 301 à 304.
  6. Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris et Mamers, p. 328

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thierry Trimoreau (sous la direction de) : Histoire des évêques du Mans (version grand public, chez Siloé, 2018, 370 pages et version scientifique & universitaire, chez Art et Civilisation du Maine & LFCV, 2020, 420 pages).

Liens externes[modifier | modifier le code]