Leptobos

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Leptobos est un genre éteint de bovidés du Pléistocène trouvé en Europe et en Asie. Il apparaît au début du Villafranchien.

Description[modifier | modifier le code]

Leptobos etruscus
Leptobos etruscus

Ce genre était caractérisé par une denture peu hypsodonte.

Leurs chevilles étaient à double courbure et orientées d’abord vers l’extérieur puis vers le haut et l’avant.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

La taxonomie de ce genre n'est pas encore résolue (en 2013)[1].

Duvernois 1992 propose :

  • dans le sous-genre Leptobos[2], caractérisé par des cornillons doublement courbés[1] :
    • L. elatus[2] Croizet[3] (synonymes récents : L. stenometopon et L. merlai)[2]
    • L. furtivus[2]
  • dans le sous-genre Smertiobos[2], caractérisé par des cornillons à arche simple[1] :
    • L. etruscus[2] (Falconer, 1859)[4] (synonyme récent : L. vallisarni[2])
    • L. bravardi[2]

Geraads 1992 suggère que le genre Leptobos est polyphylétique et inclut trois lignages :

  • L. falconeri (nom proposé par Rütimeyer (1878) provenant des dépôts du Tertiaire à Siwaliks, Inde), qui n'est pas considéré par Duvernois 1992 ; la forme de ses cornillons correspond à celle de Smertiobos telle que définie par Duvernois 1992[1] ;
  • L. etruscus et L. vallisarni[1] (Merla, 1949)[4], du sous-genre Smertiobos[1] ;
  • L. stenometopon[1].

Croitor & Popescu 2011 rejettent le modèle taxonomique proposé par Devernoir (2012) ; selon eux, L. etruscus et L. vallisarni pourraient être placés dans le genre Ioribos Vekua, 1972 trouvé dans le Pliocene tardif de Kvabebi (Géorgie), mais le matériel fossile doit être comparé et analysé en profondeur avant de pouvoir poser une conclusion définitive[1].

Selon Duvernois 1992, Leptobos syrticus a été attribué à tort au genre Leptobos[2]. La Paleobiology Database le donne comme « antilope »[5], de même que tout le genre Leptobos[6].

Le bovidé trouvé à Leffe (Italie) a été classé comme Bos etruscus par Stehlin (1930). Mais Breda (2007) constate que les quatre molaire supérieures conservées à Bergamo ont toutes un sillon vertical sur leurs parois mésiales et distales, typique de L. vallisarni mais n'existe pas chez L. etruscus. Elle identifie donc le Bos etruscus de Leffe comme un Leptobos vallisarni ; ce qui est consistent avec l'opinion de Portis (1898), qui disait que le bovidé de Leffe pourrait être un descendant de Bos elatus mais non le véritable Bos elatus, et considérait Bos etruscus comme un synonyme plus récent de Bos elatus Croizet[3].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Croitor & Popescu 2011] (en) Roman Croitor et A. Popescu, « Large-sized ruminants from the Early Pleistocene of Leu (Oltenia, Romania) with remarks on biogeographical aspects of the “Pachycrocuta event” », Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie, vol. 261,‎ , p. 353-371 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté le ).
  • [Croitor 2013] (en) Roman Croitor, « Eco-morphology and paleoecology of Late Villafranchian large-sized bovids of the genus Leptobos », compte-rendu de conférence: The 9th Romanian Symposium on Paleontology, Iași (Romania),‎ (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Duvernois 1992] Marie-Pascale Duvernois, « Mise au point sur le genre Leptobos (Mammalia, Artiodactyla, Bovidae); Implications biostratigraphiques et phylogénétiques », Geobios, vol. 25, no 1,‎ , p. 155-166 (résumé). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Geraads 1992] D. Geraads, « Phylogenetic analysis of the tribe Bovini (Mammalia : Artiodactyla) », Zoological Journal of the Linnaean Society, vol. 104,‎ , p. 193-207.
  • [Rütimeyer 1877] (de) Ludwig Rütimeyer, Die Rinder der Tertiär Epoche nebst Vorstudien zu einer Natürlichen Geschichte der Antilopen, Zürich, Druck von Zurcher und Furrer, coll. « Abhandlungen Schweizerischen Paläontologischen Gesellschaft », 1877-1878 (lire en ligne [PDF] sur books.google.fr), p. 1-208.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Croitor 2013, introduction.
  2. a b c d e f g h et i Duvernois 1992, résumé
  3. a et b [Breda 2007] (en) Marzia Breda, « Pleistocene mammal faunas from the Leffe Basin (Bergamo, Northern Italy): revision and new data », CFS (Courier Forschungs - Institut Senckenberg), no 259,‎ , p. 61–77 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 67.
  4. a et b Croitor 2013, Description and Discussion.
  5. « Leptobos syrticus Petrocchi 1956 (antelope) », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).
  6. « Leptobos Rütimeyer 1877 (antelope) », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).
  7. « Leptobos elatus », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).
  8. « Leptobos etruscus », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).
  9. « Leptobos furtivus », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).
  10. « Leptobos vallisarni », sur training.paleobiodb.org, Paleobiology Database (consulté le ).