Le Gourmet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Gourmet était un journal hebdomadaire axé sur la gastronomie qui paraissait tous les dimanches fondé par son rédacteur en chef, Charles Monselet, le 21 février 1858. Le 24e et dernier numéro parait le 1er août 1858[1].

Description[modifier | modifier le code]

Format[modifier | modifier le code]

Charles Monselet parlait du Gourmet comme un « journal des intérêts gastronomiques ». Le journal se voulait surtout être un conseiller en gastronomie, proposant des recettes avec le prix et la quantité d'ingrédients nécessaires à chaque préparation. A travers ses nombreuses publications, une véritable mosaïque de menus variés est proposée aux lecteurs.

Conseils cuisine[modifier | modifier le code]

Au-delà de proposer des recettes, Le Gourmet donne également des conseils nutritifs, conseillant de manger certains plats et d'en délaisser d'autres. Sur ce point, il se rapproche d'un magazine santé. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la majorité des recettes en France sont franco-françaises. Pour contrer cette monotonie culinaire, de nouvelles recettes sont importées de l'étranger, et d'anciens plats "perdus" sont remis au goût du jour[2].

Le Gourmet a pour objectif principal de sensibiliser les lecteurs au fait qu'ils puissent faire des plats qu'ils n'auraient pris qu'au restaurant. A ce titre, ils incitent les cuisiniers en herbe à se rendre le moins possible au restaurant, voire à conseiller les cuisiniers des restaurants :

« On entrera désormais avec certitude chez Verdier ou chez Véry en sachant d'avance ce qu'on doit y demander, et il suffira aux maîtres de maison d'envoyer au marché leur cuisinière avec le dernier numéro de notre journal à la main. », premier numéro du Gourmet, 21 février 1858[3].

Rapport aux abonnés[modifier | modifier le code]

Les abonnés étaient cités avec leur poids dans le journal. Parmi d'illustres abonnés, on trouvait Louis Ulbach (110 kg), Émile Solié (100 kg), Hippolyte de Villemessant (100 kg), Albéric Second (100 kg), Gustave Bourdin (94,3 kg), Eugène Woestyn (102 kg), Émile de La Bédollière (85 kg), Amédée Rolland (100 kg), Roger de Beauvoir (90 kg), Guichardet (100 kg), Armand Barthet, Guillaume Joseph Gabriel de La Landelle, Charles Asselineau, Henry Murger, Adolphe de Balathier-Bragelonne, Angelo de Sorr, Alfred Busquet, Henry de La Madelène, etc.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Monselet, Le Gourmet : journal des intérêts gastronomiques, s.n., (lire en ligne)
  2. « GOURMET (Le), journal des intérêts gastronomiques. Paris, Imp. Dubuisson et Cie, 1858. 24 livraisons reliées en un vol. in-folio, demi-percaline vert amande, pièce de titre (Reliure de l’époque). Rarissime collection complète du Journal gastronomique, hebdomadaire dominical fondé par Charles Monselet le 21 février 1858. Le 1er août 1858, son 24e et dernier numéro était mis en vente ; il donnait la liste des principaux articles et des illustres rédacteurs des 23 numéros précédents : Eugène Sue, Aurélien Scholl, Méry, Banville, Théophile Gautier, Jules de Goncourt, Aubryet, La Bédollière, Eugène Wœstyn, Paul d’Ivoi et Alexandre Dumas. On joint une lettre manuscrite de J. Saint-Léon, datée Paris le 17 mai 1858 et adressée à "Mon cher Monselet", à en-tête de l'« Entrepôt Général des Vins du Grand Cru de Château-Palmer (Margaux-en-Médoc) », dans laquelle le viticulteur prévient qu’il ne règlera pas les annonces passées dans le journal au motif qu’il s’est vendu trop peu d’exemplaires (366) au terme de deux mois d’essai. De la bibliothèque de Christian Millau, cofondateur du guide Gault-Millau, dont la renommée a fait le tour du monde (avec facture à son nom). Traces de pliures. Quelques taches et rousseurs. Vicaire, 419. », sur drouot.com (consulté le )
  3. « Le Gourmet : journal des intérêts gastronomiques / [dir. Charles Monselet] », sur Gallica, (consulté le )