La Fille qu'on appelle (téléfilm)

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La Fille qu'on appelle est un téléfilm français diffusé en 2023 sur Arte. L'histoire est basée sur le livre éponyme de Tanguy Viel paru en 2021, adapté par Charlène Favier.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Une jeune femme vient solliciter un édile pour l'aider à trouver un logement. L'édile se montre attentif à sa demande et commence à entreprendre les démarches nécessaires pour accéder à sa demande, tout en lui demandant un échange de coordonnées personnelles dans l'attente d'une future rencontre.

Il profite du service rendu et du sentiment d'obligation de la jeune femme pour exiger d'elle des faveurs sexuelles. A aucun moment il ne se soucie du bien-être de sa victime ni même de son consentement qu'il considère comme indéfiniment acquis et automatique à partir du moment où il n'y a pas de résistance physique autre qu'une indisposition passive de sa victime pendant les actes sexuels. La victime parle d'avoir le sentiment d'être prise au piège, d'être dissociée de son corps et de ne pas arriver à bouger.

La jeune femme s'interroge après-coup sur sa propre responsabilité dans la transaction avantage nature / acte sexuel sans consentement explicite et la conséquente perte de sa dignité personnelle, mais c'est la réalisation que la transaction n'est pas équitable, a cause du fait que l'édile vient d'être nommé ministre, qui lui fait prendre conscience du réel déséquilibre de pouvoir entre les deux individus. Ajouté au fait que le désormais ministre accepte toujours ses faveurs sexuelles mais n'accède plus à sa demande de contrepartie, la jeune femme se sent encore plus salie et humiliée. La scène où Laura se rend compte que le ministre n'a même pas payé sa chambre d'hôtel fait penser à Sophie Spatz disant "il n'y a pas eu d'échange".

Réalisant enfin la gravité de la situation, de la dangerosité de son agresseur maintenant que son pouvoir a été décuplé du fait de son nouveau poste de ministre, ajouté à l'indignité de l'homme à occuper une telle fonction et recevoir les honneurs de sa nouvelle position, la victime décide enfin de porter plainte au commissariat.

La police accepte sa plainte (parce qu'elle n'a pas le choix) même si l'un des officiers essaie de la dissuader en pointant du doigt tous les éléments qui pourraient compromettre la victime lors du procès qui promet d'être très médiatique. La policière lui pose des questions embarrassantes sans intérêt pour l'enquête mais dont les réponses peuvent desservir la victime au regard d'une opinion publique machiste.

Le procureur de la république prévient le ministre directement de l'imminence de la médiatisation de son affaire. Le ministre en profite pour solliciter le soutien de son parti et de son gouvernement. Côté médiatique, le cabinet politique du ministre déniche des photos dénudées de la plaignante et s'en sert pour essayer de noircir son image auprès de l'opinion publique. Dans la réalité, le JDD se fait la boîte de résonance de la contre-offensive du ministre envers la réputation de la plaignante en mettant en doute sa parole, à l'inverse des plaintes émises contre elle dans le moindre détail dans une affaire précédente. En outre, ce même journal use et abuse de la culture du viol en laissant entendre qu'une femme ayant côtoyé ou plongé dans la prostitution ne peut pas, par nature, être violée.

Le ministre non-démissionnaire, non-content de "démentir fermement" les "calomnies" et "injures", ne se contente pas non-plus de contrattaquer par des moyens médiatiques et avec des arguments aussi nauséabonds que malhonnêtes.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre : La Fille qu'on appelle
  • Réalisation : Charlène Favier
  • Scénario : Antoine Lacomblez et Charlène Favier, d’après le roman éponyme de Tanguy Viel (2021).
  • Costumes : Marta Rossi
  • Musique : Alexandre Lier, Sylvain Ohrel et Nicolas Weil
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France
  • Langue de tournage : français
  • Format : couleurs
  • Genres : Drame
  • Durée : 87 minutes

Distribution[modifier | modifier le code]

  • Alba Gaïa Bellugi : Laura Le Corre
  • Pascal Greggory : Quentin Le Bars, maire
  • Jean-Pierre Martins : Max Le Corre, père de Laura, chauffeur du maire
  • Patrick d'Assumçao : Franck Bellec
  • Anne Suarez : Hélène
  • Omar Mebrouk : Officier Bastien
  • Agnès Regolo : Officier Durieux
  • Jade Tronquoy : Mathilde
  • Gilbert Traïna : Le préfet
  • Scott Rivaldy : Fabien Le Noir
  • Sophie Garagnon : La réceptionniste
  • Davy Kopel : Policier austère
  • Philippe Lévy : Le procureur
  • Ewunia : Médecin
  • Sophie Payan : La journaliste

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]