Keith Raniere

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Keith Raniere
Keith Raniere en 2019.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
BrooklynVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Institut polytechnique Rensselaer
Rockland Country Day School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Gourou, escroc, Amway distributorVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mega Society (en) (années 1980)Voir et modifier les données sur Wikidata
Condamné pour
Racket (d) (), usurpation d'identité (), possession of child pornography (d) (), extorsion (), association de malfaiteurs (en) (), travail forcé (), trafic sexuel (), esclavage sexuel ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Centre de détention métropolitain de Brooklyn (jusqu'en ), United States Penitentiary, Tucson (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata

Keith Allen Raniere, aussi connu sous le pseudonyme de « Vanguard »[1],[2], est un criminel américain né le à New York. Co-fondateur de la secte NXIVM, un organisme de vente en réseau par cooptation basé dans l'État de New York, Raniere est arrêté le au Mexique par la police fédérale mexicaine. Il est ensuite extradé vers les États-Unis où il est condamné en 2020 à 120 ans de prison et une amende de 1,75 million de dollars.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Keith Raniere est né à New York de James Raniere, publicitaire, et Vera Oschypko, professeur de danse, qui divorcent quand il a 8 ans. Quelques années plus tôt, la famille a déménagé de Brooklyn à Suffern[1],[3]. Il y fréquente le lycée public, avant d'intégrer la Rockland Country Day School et d'obtenir son diplôme en 1978, deux mois avant son dix-huitième anniversaire. En 1982, Raniere est diplômé de l'Institut polytechnique Rensselaer en mathématiques, physique et biologie[1],[4],[5],[6]. En 1984, alors âgé de 24 ans, Raniere entretient une relation amoureuse avec une jeune fille de 15 ans, Gina Melita, rencontrée dans la troupe de théâtre de l'Institut. Lorsqu'elle se rendit compte, « même à 15 ans » dit-elle, que Raniere ne se souciait pas d'elle, elle le quitta et prit ses distances[7],[8].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, Raniere, fasciné par l'importance des réseaux et la programmation neurolinguistique, s'implique dans la société de marketing relationnel Amway[1],[9]. Il travaille aussi comme programmeur informatique pour le département qui gère les libérations conditionnelles de l’État de New York[1],[7].

En juin 1988, le Times Union dresse le profil de Raniere et rapporte son appartenance à la Mega Society, ayant obtenu un score élevé au test de Ronald K. Hoeflin, publié dans le numéro d'avril 1985 du magazine Omni[6],[10],[11]. Bien que ce test ait été largement critiqué, le Livre Guinness des records, dans son édition de 1989, mentionne Raniere dans une catégorie consacrée aux individus possédant les QI les plus élevés[12]. Ces publications lui permettent d'argumenter ses prétentions fantasques pour recruter des adeptes, dont plusieurs deviendront les victimes de NXIVM[4],[7].

Années 1990[modifier | modifier le code]

En 1990, Raniere fonde sa propre entreprise de vente en réseau par cooptation, Consumers' Buyline Inc. (CBI). Lors d'une réunion de présentation, il rencontre Toni Natalie, qui deviendra par la suite une des meilleures vendeuses de l'entreprise[6],[13]. Attirée par la réputation de Raniere, elle partage avec lui de nombreuses informations sur sa vie privée, qu'il utilise afin d'affirmer son emprise psychologique sur la mère de famille. Natalie déménage avec son fils à Clifton Park, New York, pour être près de Raniere. Son mariage prend fin peu de temps après, alors que Natalie et Raniere entament une relation qui va durer 8 ans[3],[6]. En 1993, CBI est la cible d'une enquête menée par les régulateurs de vingt États. Cette année-là, le procureur de New York dépose une plainte alléguant que l'organisation est un système pyramidal[3]. Raniere signe en 1996 une ordonnance par consentement lui interdisant de façon permanente de « promouvoir, d'offrir ou d'accorder une participation à un système de distribution en chaîne » et le condamnant à payer une amende de 40 000 $, dont il n'a payé que 9 000 $[13],[14]. Un certain nombre de femmes qui travaillaient pour Raniere chez CBI le suivront lors de la fondation de NXIVM, parmi lesquelles Pamela Cafritz, Kristin Keeffe et Karen Unterreiner[9],[14].

L'année suivante, en 1994, Raniere crée National Health Network, une nouvelle entreprise de vente multi-niveau de vitamines[9],[13]. En parallèle, avec Natalie, il ouvre un magasin d'aliments naturels à Clifton Park, New York[6],[13]. En 1997, Raniere rencontre Nancy Salzman, infirmière et praticienne formée en programmation neurolinguistique et à l'hypnose[13],[15]. Ensemble, ils fondent Executive Success Programs (qui sera renommé NXIVM en 2003[2],[16]), une société de développement personnel offrant une gamme de techniques et de formations censées permettre à l'individu de s'épanouir. La sélection des participants au programme s'effectue sur un critère financier, les cours étant dispensés à des prix exorbitants[1],[17]. Dès 1998, la structure rappelle celle de CBI, avec des membres recrutant d'autres membres et la présentation tardive de Raniere auprès des adhérents, se tenant hors de portée, au sommet de la pyramide[5],[13],[18]. Une partie des techniques de NXIVM sont influencées par les enseignements d'Ayn Rand, un des auteurs préférés de Raniere[1],[13],[19].

Années 2000[modifier | modifier le code]

En 2002, Raniere et Salzman recrutent les héritières de l'influente famille Bronfman. Sara Bronfman s'est d'abord impliquée, à l'âge de 25 ans, suivie par sa sœur Clare. Leur père, Edgar M. Bronfman Sr., est invité à suivre des cours NXIVM l'année suivante, mais s'en désintéresse rapidement. La fortune substantielle de la famille permet à la secte de se développer et d'acquérir des biens immobiliers pour les transformer en centres pour la tenue des formations[3],[13],[20]. Le , le magazine Forbes publie une enquête dans lequel le parcours de Raniere est exposé, notamment les échecs de ses précédentes entreprises. L'article, qui remet en cause son statut, s'appuie sur une citation de Bronfman Sr. : « Je pense que c'est une secte »[13]. En tout, ce sont près de 150 millions de dollars qui sont dilapidés par les sœurs Bronfman, principalement en procédures judiciaires destinées à faire taire les opposants et les critiques de NXIVM[3],[20],[21].

Désireux de se distancer des allégations de « secte » dans la presse, le conseil d'administration du groupe sollicitent l'appui et l'image du Dalaï-Lama, dépensant entre 1 et 2 millions de dollars à cette fin. L'entreprise est un succès : le , le guide spirituel rend visite à Raniere dans les locaux de NXIVM à Albany et signe l'avant-propos de son livre Le Sphinx et Thelxiepeia[3],[4],[22]. Huit ans plus tard, il est révélé qu'en 2009, Sara Bronfman a eu une relation sexuelle avec Lama Tenzin Dhonden, le gardien du Dalaï-Lama, qui avait organisé la comparution. Le , The Guardian révèle que Dhonden a été démis de ses fonctions, conséquemment à ces accusations de corruption[23],[24].

Parcours criminel[modifier | modifier le code]

Premières victimes[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980 et 1990, en parallèle des nombreuses relations qu'il entretient avec des femmes adultes, Keith Raniere fréquente de jeunes filles mineures. En , une enquête du Times Union rapporte une série de témoignages sur les abus sexuels et psychologiques subis par plusieurs victimes[7],[9]. Gina Melita, séduite puis violée par Raniere lorsqu'elle avait 15 ans, en 1984, se souvient lui avoir présenté une autre lycéenne avant leur séparation. Gina Hutchinson, âgée de 14 ans, est rapidement victime de l'emprise et des abus de cet homme plus âgé. C'est sa grande sœur, Heidi Hutchinson, qui découvre cette relation lors des vacances de fin d'année en 1984. De retour de l'université, elle confronte Raniere, qui lui répond que « l'âme de sa sœur est beaucoup plus âgée que son âge biologique ». Prétextant voir en elle « une déesse bouddhiste », il persuade Gina Hutchinson d'abandonner l'école et de travailler dans son entreprise[1],[7]. Le , son corps est retrouvé sans vie sur le terrain du monastère bouddhiste Karma Triyana Dharmachakra, à Woodstock. La mort de Gina Hutchinson est classée par les autorités comme un suicide, bien que des doutes subsistent[7],[25].

La relation de Raniere avec Toni Natalie, qui a duré huit ans, se termine en 1999. Prenant ses distances avec la secte et son gourou, Natalie est poursuivie en justice pour de nombreux motifs, accusée notamment d'avoir trafiqué des documents en lien avec sa plainte[3],[6]. En , le juge fédéral Robert Littlefield caractérise le harcèlement, écrivant : « Cette affaire ressemble à une tentative de vengeance ou de représailles d'un homme rejeté contre son ancienne petite amie, avec de nombreuses tentatives pour la faire trébucher »[6],[26]. En , Toni Natalie dépose des documents devant un tribunal fédéral alléguant qu'elle a été violée à plusieurs reprises par Raniere durant leur relation[6],[7].

En 2002, Daniela est une jeune mexicaine de 16 ans qui habite à Monterrey et se prépare pour entrer au lycée. Elle suit pour la première fois un cours de NXIVM dans un des centres internationaux de l'organisation. Très vite, elle est invitée aux États-Unis pour travailler sur le programme de développement personnel et effectuer diverses tâches informatiques[27]. En 2003, Marianna, la soeur aînée de Daniela, déménage elle aussi à Albany pour y fréquenter Raniere et les membres de son cercle restreint. Après avoir été séduites en secret, les deux soeurs deviennent des partenaires sexuelles régulières de Raniere[27]. Au cours de l'année scolaire 2003-2004, la troisième et plus jeune des soeurs, Camila, s'installe dans une des maisons de la communauté. Elle commence à être abusée sexuellement à l'âge de 15 ans[28],[29],[30]. En , Daniela, qui souhaite mener une vie normale, est enfermée dans une chambre par sa famille. Il s'agit d'une punition décidée par Raniere, en colère contre la jeune fille, coupable selon lui d'éprouver des sentiments pour un garçon de la communauté. Daniela est séquestrée pendant presque deux ans, puis parvient à s'échapper avant d'être escortée à la frontière entre les États-Unis et le Mexique par son père[29],[30],[31].

Affaire NXIVM[modifier | modifier le code]

Entre 1998 et 2018, NXIVM développe un réseau composé de personnalités mondaines plus ou moins célèbres, principalement grâce à ses séminaires de développement personnel. Cependant, à partir de 2009, un groupe de membres s'exfiltrent de l'organisation et dénoncent les abus sexuels répétés commis par Raniere, ainsi que des membres de son entourage, sur certaines femmes membres de NXIVM[4],[14].

Un article du quotidien The New York Times, publié le , détaille publiquement les pratiques de la secte[32], révélant l'existence d'un groupe secret créé en 2015 et baptisé DOS (pour Dominus Obsequious Sororium)[16],[33]. S'appuyant sur le témoignage d'une ancienne adepte, Sarah Edmondson, l'article décrit comment les femmes choisies pour faire partie de cette société secrète sont marquées au fer rouge d'un sigle qui, à leur insu, réunit les initiales de Keith Raniere. Elles doivent aussi déposer sur un serveur de stockage en ligne des photographies et des documents compromettants en guise de garanties. La publication met aussi en lumière le rôle de plusieurs collaborateurs de Raniere, parmi lesquels Nancy Salzman, sa fille Lauren et le Dr Brendan Porter[16],[32],[33].

Dès la parution des informations sur le DOS en , l'étau se resserre autour du gourou présumé, contraint de s'enfuir au Mexique avec d'autres membres de la secte. L'énorme impact médiatique de ces révélations mène à des arrestations quelques mois plus tard, dont celle de Keith Raniere le , dans la station balnéaire Puerto Vallarta[34],[35].

Procès[modifier | modifier le code]

Le procès s'ouvre le à New York, au tribunal fédéral de Brooklyn. Les cinq femmes co-accusées dans le cadre de l'affaire (dont Nancy Salzman, Clare Bronfman et Allison Mack) ont plaidé coupable pour obtenir des peines réduites, laissant Raniere seul mis en cause[29],[36],[37]. L'acte d'accusation allègue que deux femmes au moins ont été forcées d'avoir des relations sexuelles avec lui[2]. Le procureur Richard P. Donoghue déclare que « Keith Raniere a créé une société secrète de femmes avec lesquelles il a eu des relations sexuelles et qu'il a marquées de ses initiales, en les contraignant par la menace de divulguer leurs informations hautement personnelles et de s'emparer de leurs actifs »[17],[38].

Daniela livre un témoignage détaillé de l'emprise exercée sur elle et ses soeurs par l'accusé, sur son avortement en 2006 et sur sa captivité de à . Bien que Camila n'ait pas témoigné lors du procès, elle se présente lors de l'audience de détermination de la peine, confirmant les abus sexuels dont elle a été victime. Des messages textes sont présentés à la Cour, ainsi que des photos sexuellement explicites, prises par Raniere en 2005 lorsqu'elle avait 15 ans[29],[30].

Le , Raniere est reconnu coupable des crimes fédéraux suivants : trafic sexuel, extorsion, association de malfaiteurs, menaces, usurpation d'identité, fraude électronique et détention d'images pédopornographiques[16],[35]. Le , il est condamné à 120 ans de prison (soit la perpétuité) et 1,75 million de dollars d'amende par le juge Nicholas Garaufis[29],[36],[37].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Josh Bloch, Kathleen Goldhar, Anita Elash, Dave Pizer, « The making of Vanguard », CBC News,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c (en) « PLAINTE ET AFFIDAVIT À L'APPUI DU MANDAT D'ARRÊT » [PDF], sur justice.gov, United States District Court, Eastern District of New York,
  3. a b c d e f et g (en) Suzanna Andrews, « The Heiresses and the Cult », Vanity Fair,‎ (lire en ligne).
  4. a b c et d Louis Chahuneau, « NXIVM, la secte sexuelle qui a infiltré Hollywood », Le Point,‎ (lire en ligne).
  5. a et b (en) Barry Meier, « Once Idolized, Guru of Nxivm ‘Sex Cult’ to Stand Trial Alone », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  6. a b c d e f g et h (en) Jon Campbell, « Toni Natalie tells all about life with NXIVM's Keith Raniere, her ex », Democrat and Chronicle,‎ (lire en ligne).
  7. a b c d e f et g (en) James M. Odato, Jennifer Gish, « In Raniere's shadows », Times Union,‎ (lire en ligne).
  8. (en) Ruth Brown, « The dark cult with billionaires, stars, and allegations of sex slavery », New York Post,‎ (lire en ligne)
  9. a b c et d (en) James M. Odato, Jennifer Gish, « Secrets of NXIVM », Times Union,‎ (lire en ligne).
  10. (en) Scott Morris, « The one-in-a-million I.Q. test », Omni magazine,‎ , p. 128-132.
  11. (en) Frank Parlato, « Blast from the past: Complete text from 1988 Times Union article about Raniere – and his take-home IQ test », Frank Report,‎ (lire en ligne).
  12. (en) Norris McWhirter, Donald McFarlan, The Guinness book of records : 1989, Internet Archive, (lire en ligne), p. 16.
  13. a b c d e f g h et i (en) « Cult of Personality », Forbes,‎ (lire en ligne).
  14. a b et c (en) Brendan J. Lyons, « Law enforcement has fielded NXIVM complaints for years », Times Union,‎ (lire en ligne)
  15. (en) Brendan J. Lyons, « Guilty plea ends Salzman's long allegiance to Raniere », Times Union,‎ (lire en ligne).
  16. a b c et d Stéphane Loignon, « Keith Raniere, le redoutable gourou de la secte Nxivm qui marquait les femmes au fer rouge », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  17. a et b (en) U.S. Attorney's Office, Eastern District of New York, « The Founder of “Nxivm,” a Purported Self-Help Organization Based in Albany, N.Y., Arrested for Sex Trafficking and Forced Labor Conspiracy », sur justice.gov,
  18. (en) Vanessa Griogoriadis, « Inside Nxivm, the ‘Sex Cult’ That Preached Empowerment », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  19. (en) Sarah Berman, « NXIVM, Jordan Peterson, and the Reincarnation of Ayn Rand’s Cult », Vice,‎ (lire en ligne).
  20. a et b (en) Barry Meier, « The Journey of the ‘Sex Cult’ Heiress: From Reluctant Recruit to Criminal Defendant », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  21. Isabelle Girard, « Le destin tragique de Clare Bronfman, l'héritière enrôlée dans la terrifiante secte de Keith Raniere », Madame Figaro,‎ (lire en ligne)
  22. (en) Ryan Parry, « Dalai Lama was paid $1 MILLION to endorse women-branding 'sex cult' after secret deal between Buddhist's celibate U.S. emissary and his Seagram billionaire 'lover' », Daily Mail,‎ (lire en ligne).
  23. (en) Rory Caroll, « Controversial monk and Dalai Lama aide replaced amid corruption accusations », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  24. Claire Lesegretain, « Un autre maître tibétain suspendu par le Dalaï-lama », La Croix,‎ (lire en ligne).
  25. (en) Anna B. Mercury et Heidi Hutchinson, « Did Gina Hutchinson’s Journal Disclose Motive for Murder? », Frank Report,‎ (lire en ligne).
  26. (en) « Décision du juge Robert E. Littlefield - 7 janvier 2003 », Case No. 99-46195, Internet Archive (consulté le )
  27. a et b Berman 2021, Part 2 : Some Very Powerful Human Beings - Chapitre 10 : Mission in Mexico
  28. Berman 2021, Part 2 : Some Very Powerful Human Beings - Chapitre 14 : An Ethical Breach
  29. a b c d et e (en) U.S. Attorney's Office, Eastern District of New York, « NXIVM Leader Keith Raniere Sentenced to 120 Years in Prison for Racketeering and Sex Trafficking Offenses », sur justice.gov,
  30. a b et c (en) Nicole Hong, « How the Nxivm Sex Cult Leader Tore One Family Apart », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  31. Berman 2021, Part 2 : Some Very Powerful Human Beings - Chapitre 18 : Room
  32. a et b (en) Barry Meier, « Inside a Secretive Group Where Women Are Branded », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  33. a et b (en) Laura Barcella, « NXIVM: What We Know About Alleged Sex Trafficking, Forced Labor », Rolling Stone, .
  34. (en) Brendan J. Lyons, « FBI raids NXIVM president's house as Raniere appears in federal court », Times Union,‎ (lire en ligne)
  35. a et b (en) Colin Moynihan, « Nxivmʼs Keith Raniere Convicted in Trial Exposing Sex Cultʼs Inner Workings », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  36. a et b (en) Nicole Hong, Sean Piccoli, « Keith Raniere, Leader of Nxivm Sex Cult, Is Sentenced to 120 Years in Prison », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  37. a et b « Le gourou américain Keith Raniere condamné à 120 ans de prison », Le Figaro / AFP,‎ (lire en ligne).
  38. Michael Kaplan, « Doctor reveals how she branded NXIVM women — and why she has no regrets », New York Post,‎ (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Sara Berman, Don't Call It a Cult : The Shocking Story of Keith Raniere and the Women of Nxivm, Steerforth Press, , 336 p. (ISBN 978-1586422752)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]