Karel Verbist

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Karel Verbist
Informations
Nom de naissance
Martinus Carolus VerbistVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Sépulture
Wijnegem Communal Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
1906RCB
Équipes professionnelles
1907-1909Individuel
Vue de la sépulture.
Karel Verbist derrière son entraîneur Ceurremans, 1907

Karel (Martinus Carolus), "Carl", "Charles" ou "Sjoareltsje" Verbist, né le à Wijnegem[1] et mort le à Bruxelles, est un coureur cycliste belge, spécialiste du demi-fond.

Biographie[modifier | modifier le code]

Karel Verbist entre en contact avec le cyclisme lors de son apprentissage comme maçon et court d'abord en amateur pour un club, le RCB. En 1906, il participe à Paris-Roubaix[2] et attire l'attention en remportant de manière inattendue une course de 24 heures à Anvers[3]. Son ami d'enfance, l'entraineur de demi-fond et ancien pilote automobile Constant "Stan" Ceurremans[4] remarque Verbist, reconnaît son talent et le persuade d'acheter une machine plus puissante. Avec cette machine et Ceurremans comme entraineur, il se tourne alors vers les courses de professionnels.

En 1907, Verbist prend la deuxième place au championnat du monde de demi-fond à Paris[5]. En octobre 1907, il est blessé lors de l'accident qui coute la vie à Ernest Wolff l'entraineur de Robl sur la piste de Dresde[6],[7].

Au cours des deux années suivantes, Verbist bat presque tous les coureurs connus de l'époque, Paul Guignard, Georges Parent, Léon Vanderstuyft[8], Thaddäus Robl et remporte de nombreux grands prix. En 1908 et 1909, il est champion de Belgique de demi-fond. En 1908, il est également le premier à parcourir 100 km derrière un entraineur en moins d'une heure et bat les records du monde de la discipline[9].

Le , en présence du roi Léopold de Belgique, Verbist remporte le Prix du Roi devant Léon Vanderstuyft, Louis Darragon et Georges Parent[10].

Le , jour de la fête nationale belge, au dernier tour du Prix Dürkopp, sur la piste du Karreveld à Bruxelles, Verbist entre en collision avec la moto de son entraineur Constant Ceurreman, dont le pneu arrière à crevé. Il est projeté, retombe sur la piste, et est heurté de plein fouet par la moto d'Emil Meinhold (de), qui entraine Albert Schipke et la colonne vertébrale fracturée, meurt presque immédiatement[11],[12],[13],[14],[15],[7].

Extrêmement populaire, il reçoit des funérailles nationales auxquelles assistent plusieurs milliers de personnes. Il est inhumé dans le cimetière municipal de Wijnegem[1],[16]. Une réunion sportive est organisé au vélodrome de Zurenborg, au profit de son monument funéraire, avec la participation de Louis Darragon[17].

Verbist est le sujet d'une ballade funèbre flamande qui se traduit à peu près par « Chareltje, Chareltje Verbist, si tu n'avais pas roulé sur la piste, tu n'aurais peut-être pas fini dans un cercueil »[18],[19].

Palmarès sur piste[modifier | modifier le code]

Championnats du monde[modifier | modifier le code]

Championnat de Belgique[modifier | modifier le code]

  • Maillot de champion de Belgique de cyclisme Champion de Belgique de demi-fond: 1908 et 1909

Autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  2. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  3. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  4. (nl) « Het vergeten graf van een vader en zoon », sur Stuyfssportverhalen, (consulté le )
  5. a et b « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  6. (en) The Bicycling world and motorcycle review, New York : [Bicycling World Co.], 902 p. (lire en ligne), p. 240 et 510
  7. a et b « Le martyrologe du demi-fond », sur Stayer France, (consulté le )
  8. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  9. Marcel Viollette, Lucien Petit-Breton, Thornwald Ellegaard et Louis Darragon, Le cyclisme, (lire en ligne), p. 342 et 368
  10. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  11. (de) Sport-Album der Rad-Welt, Vol. 8, 1909, p. 49. Berlin, Verlag Rad-Welt.
  12. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  15. (nl) « Sportsite van het Jaar Sportwereld », Het Nieuwsblad, (consulté le )
  16. « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
  17. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  18. (nl) Marnix Gijsen, De zomers van mijn jeugd : omnibus, Amsterdam : Meulenhoff, (ISBN 978-90-290-1848-7, lire en ligne)
  19. (nl) Patrieck Geldhof, En de broodrenner, hij fietste verder: het wielrennen in België tijdens WO II, ACCO, (ISBN 978-90-334-5815-6, lire en ligne [archive du ]), p. 17
  20. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  21. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  22. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  23. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  24. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  25. a et b « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  26. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  27. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  28. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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