Julien Gourdel

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Julien Gourdel
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Pierre Gourdel (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata

Julien Jean Gourdel, né le à Veneffles (aujourd'hui rattachée à Châteaugiron) et mort le à Paris, est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Julien Gourdel est le fils de Jean Gourdel, cultivateur et de Marie Horné. Après des études à l'école de Châteaugiron, il est admis en mars 1819 à l'école de peinture, de sculpture et de dessin de Rennes, dirigée par le peintre Logerot[1]. Il y est élève du sculpteur Chaumont. Il obtient en 1825 un premier prix pour une sculpture représentant Pyrame se donnant la mort. La même année, pour éviter la conscription et donc préserver la fin d'études très prometteuses, les administrateurs de l'école lancent une souscription publique qui permet de récolter de l'argent pour acheter le remplacement de Julien Gourdel, trop pauvre.

Grâce à l'intervention de l'architecte Mathurin Crucy, il entre en 1826 dans l'atelier du sculpteur Jean Baptiste Joseph De Bay à Paris. Il est admis à l'École des beaux-arts de Paris. Il est aussi élève de James Pradier. Il obtient de nombreuses récompenses (huit médailles d'argent). Les études de Julien Gourdel sont soutenues par la Ville de Rennes qui lui octroie une bourse. Il obtient en 1834 un deuxième prix de Rome pour sa sculpture La Flagellation du Christ.

Après ses études, l'artiste reste à Paris. Il expose plusieurs bustes, statues et bas-reliefs, en plâtre ou en marbre, au Salon entre 1835 et 1845[2]. Il y reçoit une première médaille d'honneur en 1838 et une médaille de deuxième classe en 1843.

L'artiste n'a toutefois pas oublié Châteaugiron et Rennes. Dès 1832, il sculpte pour l'église de Châteaugiron une statue de sainte Madeleine à laquelle est consacrée l'église. Il est l'auteur, à Rennes, en 1840, d'une statue du juriste rennais Charles Bonaventure Marie Toullier, représenté assis, sur la façade du palais de justice[3] (œuvre détruite vers 1955). En 1843, il exécute pour l'église Saint-Germain dans la même ville un groupe représentant L'Éducation de la Vierge par sainte Anne.

Vivant dans une situation de grande précarité, épuisé, Julien Gourdel meurt à Paris le , entouré par les membres de sa famille parmi lesquels figure son cousin Pierre Gourdel, également sculpteur. Il travaillait alors à une des statues en marbre de la série des reines de France[Laquelle ?] du jardin du Luxembourg[4].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Le château de Châteaugiron abrite le musée Gourdel à Châteaugiron.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Rennes, 4 R, École des beaux-arts de Rennes
  2. Paris, Salon annuel des Beaux-Arts, catalogues ou comptes rendus, années 1835-1837, 1840-1841, 1845.
  3. Rennes, archives départementales d'Ille-et-Vilaine, série U, « Justice : exécution de statues pour la façade du Palais de justice ».
  4. Hippolyte Lucas, « Les deux Gourdel, Julien et Pierre », Le progrès de Paris, no 45, août 1864
  5. Certaines œuvres de Gourdel ont disparu disparu lors du bombardement d'août 1944 (cf. Rennes, musée des Beaux-Arts, dossier de documentation sur Julien Gourdel).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Mauger, D'un sculpteur à l'autre, Julien et Pierre Gourdel, Châteaugiron, Association historique du pays de Châteaugiron, 1995.
  • Hippolyte Lucas, « Les deux Gourdel, Julien et Pierre », Le progrès de Paris, no 45, août 1864.
  • Bertrand Pocquet du Haut-Jussé, Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine, Rennes, 1985.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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