Joseph de Banyuls

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Joseph de Montferré
Joseph de Banyuls
Joseph II de Banyuls de Montferré, comte de Montferré

Naissance
Perpignan
Décès (à 69 ans)
Bordeaux
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau du Royaume de Naples Royaume de Naples
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie, Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1779 – 1830
Commandement Commandant de la subdivision Charente-Dordogne-Corrèze, 1re subdivision de la 20e division militaire, puis de la 2e Subdivision de la 11e Division militaire (Bordeaux)
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Expédition d'Espagne
Faits d'armes 1806: Bataille de Campo Tenese
1823: Bataille du Trocadéro
Distinctions Légion d'honneur
(officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Ordre de Charles III
(Chevalier)
Décoration du Lys
Autres fonctions Chevaliers de la Foi
Famille Famille de Banyuls

Joseph II de Banyuls de Montferré, comte de Montferré (1764-1833) fut un militaire français royaliste de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration. Il fut maréchal des camps et armées du roi, et termina sa carrière en tant que général commandant la 1re subdivision à Périgueux (1826).

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Uniforme du régiment de Soissonnais

D’Hozier de Sérigny, juge d’armes de France, lui délivre un certificat de preuves de quatre quartiers de noblesse à l’occasion de son admission à l’École Militaire le .

Il est présenté de minorité en 1776, dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem mais ne présente pas ses vœux[réf. nécessaire] parce qu'il entre en qualité de cadet-gentilhomme à l' École Militaire de Paris le et en sort un an plus tard sous-lieutenant de grenadiers au régiment de Soissonnais.

Le , le roi Louis XVI lui décerne un brevet de sous-lieutenant au régiment de Soissonnais. Il est ensuite nommé le adjudant-major dans ce même régiment rebaptisé 40e régiment d’infanterie de ligne.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Armée des Princes

Joseph de Banyuls de Montferré émigre dès le mois de et rejoint l'armée des Princes au mois de mars. Il sert dans l’armée de Condé puis figure à partir de 1794 dans le Régiment de Montmorency jusqu'au [1], date du licenciement de ce corps.

Régiment de Montmorency

Il fait ensuite un séjour en Angleterre d'où il embarque dès 1797 à bord de l'escadre de l'amiral Nelson pour l'Égypte. Le , il met son épée au service du roi de Naples Ferdinand Ier des Deux-Siciles, qui vient de renverser l’éphémère République parthénopéenne. Il est nommé par ce prince lieutenant-colonel du Régiment d'Albania en 1800.

Premier Empire[modifier | modifier le code]

Tandis qu'il assure le commandement de l'état-major de l'aile gauche de l'armée napolitaine, alors sous les ordres du comte Roger de Damas d'Antigny, il tombe prisonnier aux mains des Français à la bataille de Campo Tenese le .

Le , Joseph de Banyuls est mis à la tête du 2e bataillon de Chasseurs de l'Ariège[2]. Il est ensuite muté au Régiment de La Tour d'Auvergne, qui devient par la suite le 1er régiment-Étranger. Incorporé dans l'armée d'Aragon sous les ordres du maréchal Suchet, il fait de 1809 à 1811 les campagnes d'Aragon et de Catalogne. Il prend part notamment au siège de Saragosse, au siège de Lérida, au siège de Tortose, au siège de Tarragone, et au siège de Valence. Il passe dans la division napolitaine en 1812 et obtient le le grade de major. Il combat dans les rangs de l'armée d'Italie jusqu'à la chute de l'Empire.

Restauration[modifier | modifier le code]

Il adhère aux Chevaliers de la Foi[3]. Louis XVIII le décore du Lys le , lui octroie le grade de major au 1er régiment étranger le et lui décerne la croix de Chevalier de Saint-Louis le .

Chef des « volontaires royaux », promu colonel par le duc d'Angoulême le , il passe successivement de la Légion de l'Aude le à celle des Pyrénées Orientales le dont il prend le commandement le de la même année. Le , il est fait chevalier de la Légion d'honneur. La Légion des Pyrénées Orientales est renommée 15e régiment d’infanterie légère le .

Il prend ensuite le commandement du 3e régiment d’infanterie de la Garde Royale[4] le .

Il prend part avec l'Armée des Pyrénées à l'Expédition d'Espagne et se distingue lors de la Bataille du Trocadéro méritant ainsi, d'être élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le , puis d'être promu au grade de maréchal de camp (général de brigade) le . Ferdinand VII lui octroie la décoration de l’ordre de Charles III d'Espagne[5] le .

Il lui est confié le le commandement de la subdivision Charente-Dordogne-Corrèze, 1re subdivision de la 20e division militaire, et le , celui de la 2e Subdivision de la 11e Division à Bordeaux où le gouvernement de juillet le met en disponibilité le . Il reste à Bordeaux où il meurt en 1833.

Rubans[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Huitième fils de Joseph de Banyuls, marquis de Montferré [6] et de Jacquette de Bellissen, il a quinze frères et sœurs. Il est le quatrième fils à atteindre l’âge adulte. C'est entre autres le petit frère et filleul de Raymond de Banyuls, 5e marquis de Montferré, (1747-1821) député de la noblesse aux États généraux de 1789 puis militaire royaliste émigré, le petit-frère de Jean Baptiste de Banyuls de Montferré (1755-1827), prêtre qui fut chanoine d'Elne et vicaire général de Saint-Omer, le petit-frère de Jacques de Banyuls de Montferré (1760-1850), chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (1773) puis commandeur de Termens et de Collioure, le grand-frère de Pierre de Banyuls de Montferré (1768-v.1798), compagnon d'armes de Napoléon Bonaparte à l' École Militaire de Paris, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mort de ses blessures à la suite d'un combat des galères de la Religion contre les pirates[réf. nécessaire].

Postérité[modifier | modifier le code]

Il épouse à Barjac (Gard), le Marie-Anne-Françoise-Victoire de La Croix de Castries, née à Barjac le , fille d’Henri-Félix de La Croix de Castries de Vagnas Mandreville, seigneur de Vagnas et de Monchamp, et de Marguerite-Mélanie de Monteils.

  • En naît son premier fils Gaston, dit baron puis comte de Montferré. Il épouse Marthe de Chavigny en 1825. Il décède du choléra à Oran en 1850 alors qu'il est inspecteur de la colonisation.
  • Le naît son second fils Ernest, dit vicomte de Montferré. Lors de son mariage à Versailles avec Charlotte de Montecler en 1826, la famille royale au complet assiste à la cérémonie et signe - le Roi Charles X compris - les registres. Il meurt en duel en 1827 à l'âge de 31 ans.
  • Un troisième fils Anatole n'atteint pas l'âge adulte.

Gaston mourant sans postérité, Joseph est par son fils Ernest, l'ancêtre de tous les membres de la famille de Banyuls de Montferré vivants aujourd'hui (branche Roche et branche Place).

Blason[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Armes de Joseph de Banyuls de Montferré
Armes de Joseph de Banyuls de Montferré

Fascé d'argent et de sable; timbre: couronne de marquis; supports: Deux chimères affrontées à la tête de bouc, aux ailes de dragons déployées, au corps de sirène; cimier: Chauve-souris aux ailes étendues et posée de front; terrasse: Lévrier passant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Histoire de la Révolution française dans le département des Pyrénées-Orientales: d'après les documents inédits des archives départementales, communales et particulières (1789-1800), volume 1, 1888, et volume 3, 1889, par Pierre Vidal.
  • Cahiers du Centre d'Études d'Histoire de la Défense, Histoire socioculturelle des armées III, Les Problèmes de personnel dans l'armée française, La légion départementale des Pyrénées Orientales (1815-1820), Un microcosme militaire à l'heure de la remise en état de la défense du territoire national', par Quentin Chazaud, cahier no 30, sous la direction de Claude d'Abzac-Epezy, 2007.
  • Mémoires du comte Roger de Damas: : Vienne de 1806 à 1814, suivis de lettres inédites de Marie-Carolina, reine de Naples, au comte Roger de Damas (1801-1814)', volume 2, par Léonce Pingaud, 1914.
  • Mémoires sur les campagnes d'Espagne, Volume 9 de Collection du bicentenaire de l'épopée impériale, par le Sous-lieutenant Angelbault, Louis-Antoine Gougeat et Charles-Philippe de Preissac, 1997
  • Mémoires du maréchal de Grouchy, Volume 3, par George, marquis de Grouchy, 1873
  • Histoire de l'armée de Condé, Volume 1, par Théodore César Muret
  • L'armée de Condé: mémorial de la trahison pour éclairer l'annuaire de l'armée sous la 3e république, par Urbain Gohier, 1898
  • Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles, volume 24, Septième Coalition, Campagne des Cent Jours, par Charles-Théodore Beauvais, Jacques Philippe Voïart et Ambroise Tardieu
  • Histoire de la campagne d'Espagne en 1823: dédiée au roi, par Abel Hugo
  • Histoire des campagnes de 1814 et de 1815 ou histoire politique et militaire des deux invasions de la France, de l'entreprise de Buonaparte au mois de mars, de la chute totale de sa puissance, et de la double restauration du Trône, jusqu'à la seconde paix de Paris, inclusivement, tome premier, volume 3, seconde partie, par M. Alphonse de Beauchamp
  • Mémoires du général marquis Alphonse d'Hautpoul, pair de France, 1789-1865, par Alphonse Hautpoul et Étienne Hennet de Goutel, 1906
  • Récit des opérations de l'armée française en Espagne, sous les ordres de s.a.r. Mgr duc d'Angoulême, par Jean Baptiste Honoré Raymond Capefigue, 1823
  • Souvenirs de l'armée d'Espagne, recueil des actions d'éclat, paroles mémorables, et particularités intéressantes de la dernière campagne de son altesse royale Mgr le Duc d'Angoulême, par Lebeau, 1824
  • Les campagnes de la Restauration (Espagne, Morée, Madagascar, Alger), d'après les archives historiques des dépôts de la guerre et de la marine, les mémoires et les souvenirs contemporains, par René Bittard des Portes, 1899, & Slatkine-Megariotis Reprints, 1975
  • Souvenirs militaires et initimes du général Vte de Pelleport de 1793 à 1853, publiés par son fils sur manuscrits originaux, lettres, notes et documents officiels laissés par l'auteur, tome second, 1857
  • Survivre à la défaite : défendre la France après Waterloo (1815-1820). L'exemple de la frontière des Pyrénées-Orientales par Quentin Chazaud, 2005

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. en compagnie notamment de Anne-Adrien-Pierre de Montmorency-Laval
  2. Décret impérial du 17 août 1809.
  3. créé par son ami Ferdinand de Bertier de Sauvigny côtoyé dans l'Armée de Condé en 1794
  4. La garde royale se compose d'hommes d'élite choisis dans les corps de l'armée. Elle est spécialement chargée, avec la maison militaire, de veiller à la sécurité du roi. Pendant quinze ans, dit M. Théodore Anne, la garde royale fut le modèle et l'exemple de l'armée. Elle participe en 1823 à l'expédition d'Espagne et se montre digne du rang qui lui est assigné. La prise du Trocadéro est un fait d'armes glorieux. En 1830 la portion de la garde royale qui se trouve à Paris lutte héroïquement pour défendre la monarchie. La garde royale est licenciée, en même temps que la maison militaire le 11 août 1830, à la suite de la révolution de Juillet et de l'expulsion de la branche aînée des Bourbons.
  5. La croix est blanche et bleue, à 8 pointes ; au milieu se trouve l'image de la Vierge, avec la devise : Virtuti et Merito. Le ruban est bleu liseré de blanc.
  6. 4e marquis de Montferrer, baron de Nyer, seigneur de La Rocha, de La Réal, d'Odeillo, de Puig, de Leca et de Millepetit (Don Joseph de Banyuls y Forcades)