Joseph Wittig

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Joseph Wittig
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Naissance
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Słupiec (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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GöhrdeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Joseph Wittig (né le à Neusorge (de) arrondissement de Neurode, mort le à Göhrde) est un théologien et écrivain allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les parents de Joseph Wittig sont Eduard Wittig, charpentier[1], et Johanna Strangfeld. Il a l'Abitur en 1899.

Joseph Wittig étudie la théologie catholique à l'université de Breslau et obtient son doctorat en théologie en 1903. La même année, il est ordonné prêtre[1] dans l'église Sainte-Croix de Breslau (de) par l'évêque Georg von Kopp. Il est alors aumônier à Lauban.

Grâce à une bourse de voyage de l'Institut archéologique allemand, il étudie l'archéologie paléochrétienne à Rome en 1904-1905. Il y rencontre Franz Joseph Dölger, avec qui il fait un court voyage d'études en Afrique du Nord. Après son retour en Silésie, il est d'abord aumônier à Patschkau, puis à Breslau dans l'église Sainte-Marie-sur-le-Sable. En 1909, il est habilité par la faculté de théologie catholique de l'université de Breslau pour l'histoire du christianisme. Il est privatdozent et remplace son professeur malade Max Sdralek (de). Pendant ce temps, il est aussi vice-président de la Kolpingwerk (de).

En 1911, il est nommé professeur agrégé d'histoire du christianisme et d'archéologie paléochrétienne, et en 1915, professeur titulaire d'histoire du christianisme, de patrologie et d'art chrétien à l'université de Breslau, où il occupe également le poste de doyen au cours de l'année universitaire 1917-1918.

Les difficultés avec l'Église commencent avec l'essai Die Erlösten (Les Rachetés), paru dans la revue Hochland (de) en 1922[2]. Dans l'article, Wittig oppose la théologie, dont les déclarations sur la Rédemption sont souvent difficiles à comprendre, sous forme narrative avec les peurs et les souhaits de rédemption des simples chrétiens portés par les expériences quotidiennes. Par exemple, il critique la confession catholique et appelle à « plus de félicité, plus de joie en Dieu ». On l'accuse d'être proche du luthérianisme[3]. La même année, l'archevêque de Breslau, le cardinal Adolf Bertram, le retire de la direction de la congrégation mariale, on lui conseille de renoncer à la fonction de prédicateur universitaire. En 1925, plusieurs de ses écrits savants, dans lesquels il préconise le Reformkatholizismus, sont mises à l’Index librorum prohibitorum le [4]. Ces différends entraînent un congé de l'université et enfin en 1926 l'excommunication[2]. Comme des recherches plus tard le montrent, la force motrice derrière la condamnation de Wittig n'est pas le cardinal Bertram, mais le nonce Eugenio Pacelli[5] avec son conseiller théologique Augustin Bea.

Joseph Wittig revient déçu dans son village natal de Neusorge et y vit en tant que précepteur et écrivain régionaliste. En 1926, il commence à construire sa propre maison sur la propriété de ses parents. En 1927, il épouse Bianca Geisler, fille du maire de Habelschwerdt, et fonde une famille avec trois enfants[1].

En plus de travailler sur des sujets théologiques, il écrit de nombreuses histoires folkloriques et travaille pour des magazines et des stations de radio. Avec le philosophe des religions et juif Martin Buber et avec Viktor von Weizsäcker, il publie le magazine Die Kreatur[6].

En 1946, l'excommunication est levée[2]. Peu de temps après, il est expulsé du territoire devenu polonais. Joseph Wittig meurt à Göhrde le d'une crise cardiaque peu de temps avant de déménager dans le Sauerland, il est enterré à Meschede[1]. Dans son ancienne maison de Neusorge, se trouve aujourd'hui un musée.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stephan Dressler, Viktor von Weizsäcker: Medizinische Anthropologie und Philosophie (= Ueberreuter Wissenschaft, Wiener Studien zur Medizin, Geschichte und Philosophie 1). Ueberreuter, Wien/Berlin 1989.
  • Josef Hainz (de) (Hrsg.): Abschied vom Gott der Theologen: Zum Gedenken an Joseph Wittig (1878–1949) – fünfzig Jahre nach seinem Tod. Eigenverlag, Kelkheim-Eppenheim 2000.
  • Josef Hainz (Hrsg.): Reformkatholizismus nach 1918 in Deutschland: Joseph Wittig (1879–1949) und seine Zeit. Dokumentation des Symposions der "Bibelschule Königstein e.V." am 30./31. März 2001 in Königstein. Kelkheim-Eppenhain 2002.
  • Siegfried Kleymann: „… und lerne, von dir selbst im Glauben zu reden.“ Die autobiographische Theologie Joseph Wittigs (1879–1949). Echter, Würzburg 2000 (ISBN 3-429-02190-1).
  • Joachim Köhler (de): Joseph Wittig. In: Schlesische Lebensbilder. Bd. VIII. (ISBN 3-7686-3501-5), S. 255–262.
  • Das Joseph Wittig Buch (Joseph Wittig in memoriam). Mit einer Würdigung seines Lebenswerkes von Paul M. Laskowsky. Klotz, Stuttgart 1949.
  • Alojzy Marcol (Hrsg.): Joseph Wittig – śląski teolog i historiograf (Joseph Wittig - schlesischer Theologe und Geschichtsschreiber) / Sympozjum Naukowe z Okazji Otwarcia Domu Wittiga, Nowa Ruda - Słupiec, 8 - 10 V 1997. Nowa Ruda 1997.
  • Eugen Rosenstock: Religio depopulata. Zu Josef Wittigs Ächtung. Lambert Schneider, Berlin 1926.
  • Manfred Spata: Der Kirchenhistoriker Joseph Wittig und Rom 1904/1906, in: Römische Quartalschrift für Christliche Altertumskunde und Kirchengeschichte 115 (2020), S. 137–155.
  • Horst Stephan (de): Ein Leben mit Höhen und Tiefem. In: Schlesischer Kulturspiegel, Jg. 44, 2009, S. 67–68.
  • Michael Habersack, Judith Krämer: Findbuch zum Nachlass Joseph Wittig. Frankfurt am Main 2008.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (de) « Zwei ökumenische Katholiken in der Kreisstadt », sur Woll-magazin (de)
  2. a b et c (en) Antisemitism, Christian Ambivalence, and the Holocaust, Indiana University Press, , 360 p. (lire en ligne), p. 55
  3. (en) Urs Altermatt, Jan de Maeyer, Franziska Metzger, Religious Institutes and Catholic Culture in 19th- and 20th-century Europe, Leuven University Press, , 215 p. (ISBN 9789462700000, lire en ligne), p. 53-55
  4. Jesús Martínez de Bujanda, Index librorum prohibitorum, Médiaspaul, , 980 p. (ISBN 2-89420-522-8, lire en ligne), p. 949
  5. (en) Hubert Wolf, Pope and Devil : The Vatican's Archives and the Third Reich, Belknap Press of Harvard University Press, , 325 p. (ISBN 9780674050815, lire en ligne), p. 236
  6. (en) Martin Buber, The Letters, Knopf Doubleday Publishing Group, , 736 p. (ISBN 9780804150132, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]