Joseph Vincent Dumolard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joseph Vincent Dumolard
Fonctions
Député de l'Yonne
-
Député du Nord
-
Président du Conseil des Cinq-Cents
-
Député de l'Isère
-
Sous-préfet de Cambrai
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
VillevallierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/158/35)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Joseph Vincent Dumolard, né le à La Motte-Saint-Martin (Isère), mort le à Villevallier (Yonne), est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de François Vincent Dumolard, notaire royal, châtelain de la Motte, maire de Laffrey, administrateur du département de l'Isère, et de Jeanne Baptiste Perrin-Machoud, Joseph Vincent Dumolard es avocat à Grenoble avant la Révolution.

En 1791, la France devenue une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre, Joseph-Vincent Dumolard est élu député de l'Isère, le neuvième et dernier, à l'Assemblée nationale législative[2]. Lors de la première séance, Jean-François Voisard, député du Doubs, et lui sont secrétaires en qualité de députés les moins âgés[3].

Il siège à droite dans l'hémicycle. En février 1792, il vote contre la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[4]. En avril, il vote contre l'admission aux honneurs de la séance des soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy[5]. En août enfin, il vote contre la mise en accusation du marquis de La Fayette[6].

Inquiété, à cause de son soutien à La Fayette, il doit s'enfuir en Suisse; mais durant un bref retour en France, il est emprisonné pendant plusieurs mois. Le 24 vendémiaire de l'an IV () il est élu député au Conseil des Cinq-Cents. Le 8 frimaire (), il s'attaque à l'Assemblée à la loi de floréal an III qui dépouillait les parents d'émigrés d'une partie de leurs biens, et menace d'être arrêté. Le il réclame des poursuites des responsables des massacres de Septembre dans le cadre des jugements des excès révolutionnaires entamés depuis la mort de Robespierre.

Après le coup d'État du 18, il est condamné à la déportation et fut conduit à l'Île d'Oléron; cet exil cessa au début de l'année 1800. Il est élu le (5 vendémiaire an XIV) député du Nord au Corps législatif par le Sénat conservateur; le il est réélu député mais pour le département de l'Yonne. Opposé au despotisme impérial, il vote la déchéance de Napoléon Ier en 1814, et au retour sur le trône de Louis XVIII, celui-ci le décora de la Légion d'honneur[7]. Durant les Cent-Jours, il est élu député de l'Yonne à la Chambre des représentants, et à la dissolution de celle-ci le , il se retire sur ses terres de l'Yonne.

Source[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_427 » (consulté le )
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 34.
  3. Ibidem., séance du 1er octobre 1791, p. 48.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 493.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 406.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 583.
  7. Voir base Léonore dans liens externes

Liens externes[modifier | modifier le code]