Joséphine Boulay

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Joséphine Boulay
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Joséphine Pauline BoulayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Orgue (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Distinction

Joséphine Boulay, née le dans le 17e arrondissement de Paris et morte le dans le 7e arrondissement de cette même ville, est une organiste, compositrice et pédagogue française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joséphine Pauline Boulay naît dans le 17e arrondissement de Paris le [1]. Aveugle à l'âge trois ans, elle étudie chez les Sœurs aveugles de Saint-Paul puis à l'Institution nationale des jeunes aveugles[2]. Faisant montre d'aptitudes remarquables pour la musique, elle se présente au Conservatoire de Paris où elle est admise en 1887 dans la classe d'orgue de César Franck[3]. Elle devient en 1888 la première femme à remporter un premier prix d'orgue au Conservatoire[4].

Nommée professeur à l'INJA, Joséphine Boulay prend en charge les classes d'orgue et de composition de l'Institution, mais poursuit en parallèle son apprentissage musical au Conservatoire de Paris. Elle remporte ainsi un deuxième prix d'harmonie dans la classe de Charles Lenepveu en 1890, un second prix de contrepoint et fugue en 1895 dans la classe de Jules Massenet, enfin un premier prix en 1897 dans la classe de composition de Gabriel Fauré[5].

Décorée des Palmes académiques en 1899[6], Joséphine Boulay enseigne durant trente-sept ans[2] l'orgue, la composition, l'harmonie et le piano pour les jeunes aveugles, avec bienveillance mais exigence, et une ligne directrice pédagogique formulée telle une maxime, ainsi que le relate J. Tuffreau[7] : « Aimez bien le travail, avec lui, on arrive à oublier bien des peines. Par le travail on triomphe de tout. ».

Elle meurt le , dans le 7e arrondissement de Paris[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parmi ses compositions, figurent[9] :

  • Chant de paix, pour chœur à 3 voix de femmes avec accompagnement de piano, éd. Heugel
  • Andante, pour orgue, éd. Durand
  • Prélude, pour orgue, éd. Durand
  • Fugue, pour orgue, éd. Durand
  • 6 Motets à la Sainte Vierge et au Saint Sacrement, pour voix et orgue ou harmonium, éd. Enoch
  • Suite pour violon et piano, éd. Enoch

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Archives de Paris en ligne, acte de naissance, registre Paris 17e, acte n°2064, vue 25/31 », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. a et b « Nécrologie », Le Valentin Haüy, no 4,‎ , p.74 (lire en ligne).
  3. Sébastien Durand, Une femme d'exception dans l'ombre de l'Institution Nationale des Jeunes Aveugles : Joséphine Boulay (1869-1925), in L'orgue, n° 255, III-2001, p. 7-20,
  4. Sébastien Durand, Joséphine Boulay (1869-1925) in Compositrices françaises au XXe siècle vol. 2, Sampzon, Delatour,
  5. Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, (lire en ligne), p. 705
  6. Valentin Haüy, « Le Valentin Haüy : revue française des questions relatives aux aveugles », sur Gallica, (consulté le ), p. 28
  7. « Nécrologie », Le Valentin Haüy, no 4,‎ , p.76 (lire en ligne).
  8. « Archives de Paris en ligne, acte de décès, registre Paris 7e, acte n° 1324, vue 13/20 », sur archives.paris.fr (consulté le )
  9. recherche dans le Catalogue général de la BnF

Liens externes[modifier | modifier le code]