Joachim Pötter

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Joachim Pötter
Naissance
Metz, Alsace-Lorraine
Décès (à 79 ans)
Kronburg, Oberbayern, Allemagne
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Troisième Reich
Arme Luftwaffe
Grade Oberst
Commandement I. Gruppe du KG 77
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes

Joachim Pötter ou Poetter (1913-1992) est un officier supérieur de la Luftwaffe de la Seconde Guerre mondiale. Il a reçu la très convoitée Croix de chevalier de la Croix de fer en 1942[note 1]. Crédité de 161 missions de combat, dont 118 en Russie, blessé à trois reprises, Joachim Pötter termina sa carrière dans la Bundeswehr, en 1971[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Joachim Pötter naît le [1], à Metz[note 2], une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est, à la veille de la Première Guerre mondiale, la première place forte du Reich allemand[3], constituant une pépinière de militaires d'exception[note 3]. Dans le contexte de réarmement allemand des années 1930, le jeune Joachim se tourne naturellement vers une carrière militaire. Il s'engage d'abord dans l'artillerie en . En 1933, il suit une formation d'élève-officier. Sur les traces de Friedrich Marnet et Karl Braun, Joachim Pötter demande son transfert dans la nouvelle armée de l'air allemande, la Luftwaffe. Le , il est affecté à Cottbus puis à la Kampffliegerschule de Jüterbog. Breveté pilote, Poetter est affecté à la Fliegergruppe Finsterwalde, le [1]. En , il est affecté comme Staffelkapitän, chef d'escadron à Memmingen, dans un autre escadron de bombardiers, le Kampfgeschwader 255, qui deviendra le KG51 en 1940. En , juste avant la déclaration de guerre, Joachim Pötter est promu Hauptmann, capitaine.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Comme Helmuth Bode, Joachim Pötter participe à la bataille de France, comme leader du groupe 7 de la KG51. Lors de l'offensive du , il est blessé en vol par la chasse française au-dessus de Lyon-Bron[1]. Promu Major en , il prend la tête du Ergänzungskampfgeschwader 4 (Ju 88), une escadrille de bombardiers de réserve. Le , il prend la tête de la 1re escadrille de l'escadron de bombardiers no 77, fonction qu'il assumera jusqu'en . Il reçoit la Deutsches Kreuz, en or, le . Peu après, le , son Junkers Ju 88 A-5 est abattu par la chasse soviétique. Après un atterrissage forcé près de Raguj, il réussit à rejoindre les lignes allemandes, où il sera hospitalisé quelque temps[1]. Toujours dans la même escadre, Joachim Pötter reçoit, pour son action au combat, la Croix de chevalier de la Croix de fer, le [4], deux ans avant Walter Bordellé. En , le commandant Pötter rejoint le service de formation de la Luftwaffe, en tant que Gruppen-Leiter, puis Abteilung-Chef. En , il est affecté à l’État-major de la Luftwaffe. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, en , Pötter conserve son affectation au ministère. En , après des problèmes de santé, il est placé dans la Führerreserve de la Luftwaffe. Le , il est affecté à la Luftkriegsakademie , comme instructeur. Peu avant la défaite de l'armée allemande, en 1945, Joachim Pötter est affecté à l'état-major de la 2. Jagd-Division[1].

Après guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, Joachim Pötter poursuit sa carrière dans la Bundeswehr, la nouvelle armée allemande créée en 1955. Il quitte le service actif en , avec le grade de Oberst, colonel. Joachim Pötter s'éteignit à Kronburg en Haute-Bavière, le .

Commandements[modifier | modifier le code]

Kommandeur I, Kampfgeshwader 77[5]

Décorations[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Henry L. de Zeng, Douglas G. Stankey et Eddie J. Creek, Bomber units of the Luftwaffe, 1933-1945 : a reference source, Hinckley, Midland, , 208 p. (ISBN 978-1-85780-279-5, 978-1-903-22387-1 et 978-1-903-22372-7).
  • de Zeng, H.L; Stanke D.G.: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.4, Section L-R, (p. 265)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, 7 313 Croix de chevalier de la Croix de fer seulement furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
  2. Metz ou Montigny-les-Metz (deZeng - Stanke, 2012).
  3. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Henry L. deZeng IV, Douglas G. Stanke: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.4, Section L-R, avril 2012 (p. 265) (en ligne)
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  3. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
  4. Die Träger des Ritterkreuzes sur lexikon-der-wehrmacht.de
  5. a et b Notice biographique sur das-ritterkreuz.de