Jean Poiret

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Jean Poiret
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Jean Poiret avec Fernandel en 1965.
Nom de naissance Jean-Gustave Poiré
Naissance
Paris 14e
Nationalité française
Décès (à 65 ans)
Suresnes (Hauts-de-Seine)
Profession acteur, humoriste
metteur en scène, auteur
scénariste, réalisateur
Films notables La Gueule de l'autre
Le Dernier Métro
Poulet au vinaigre
Inspecteur Lavardin
Le Miraculé
Séries notables Les Dossiers de l'inspecteur Lavardin

Jean Poiret est un acteur, humoriste, metteur en scène, auteur, scénariste et réalisateur français, né le à Paris et mort le à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean Poiret - Jean-Gustave Poiré pour l'état civil - naît le au 22 rue de la Tombe-Issoire dans le 14e arrondissement de Paris[1],[2]. Il est le fils unique de Georges Louis Poiré (1887-1953), ouvrier-verrier, et d’Anne-Marie Maistre (1889-1981), aide-comptable. Il passe son enfance à Villejuif (alors département de la Seine).

Carrière[modifier | modifier le code]

Michel Serrault, Jean Carmet et Jean Poiret en 1959, lors d'un tournage en Italie.

Après des études à l'école de la rue Blanche, il participe au feuilleton radiophonique de Pierre Dac et Francis Blanche Malheur aux barbus diffusé du au et dans lequel il incarne le personnage de « Fred transport ». Il y rencontre Michel Serrault, avec lequel il formera un duo inoubliable durant des années.

Au cinéma, il débute dans Les Trois Mousquetaires d’André Hunebelle, en 1953. Mais c’est en 1955 dans Cette sacrée gamine, aux côtés de Brigitte Bardot et Michel Serrault, qu’il se fait connaître du public. Il tournera avec les plus grands : Sacha Guitry, Jean-Pierre Mocky, Michel Boisrond, François Truffaut, Claude Chabrol ou encore Claude Pinoteau.

Jean Poiret en 1959, photo d'identité (Sacem).

Il enchaîne les tournages, notamment avec Jean-Pierre Mocky, dans Un drôle de paroissien, La Grande Frousse ou encore Le Miraculé en 1987, où il partage pour la dernière fois la vedette avec Michel Serrault. Apparaissant principalement dans les comédies mineures, on retiendra néanmoins ses prestations dans des films à succès : Le Mur de l’Atlantique, La Gueule de l’autre, La Septième Cible aux côtés de Lino Ventura ou Le Dernier Métro.

En 1985, Claude Chabrol lui offre le premier rôle dans deux films : Poulet au vinaigre et Inspecteur Lavardin, qui feront l’objet d’une adaptation pour la télévision.

Pour son premier et dernier passage derrière la caméra, il adapte un roman d’Alexandre Jardin, Le Zèbre, dans lequel il met en scène son épouse Caroline Cellier et Thierry Lhermitte. Il meurt trois mois avant la sortie du film.

À la fin de sa carrière, il apparaît dans des comédies, Les Saisons du plaisir, Une nuit à l’Assemblée nationale ou encore Lacenaire, l’un de ses derniers rôles majeurs.

Grande figure du théâtre de boulevard, il écrit et interprète plusieurs pièces à succès, dont les plus connues sont La Cage aux folles, Joyeuses Pâques et Le Canard à l’orange.

Mort[modifier | modifier le code]

Alors qu'il avait pour projet de reprendre en 1993 La Cage aux folles avec Michel Serrault pour une série de cent représentations[3], Jean Poiret meurt le d’une crise cardiaque à l’hôpital Foch de Suresnes, à 65 ans[1],[4].

De nombreuses personnalités du monde du spectacle assistent à ses funérailles en l'église Saint-Honoré-d'Eylau, avenue Raymond-Poincaré avant son inhumation au cimetière du Montparnasse (division 4).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Tombe de Jean Poiret et Caroline Cellier au cimetière du Montparnasse (division 4).

Jean Poiret épouse en premières noces Françoise Dorin (1928-2018). Le couple a une fille, Sylvie, née en 1960 et qui épousera Mathieu Mitsinkidès, fils adoptif de Danielle Darrieux et Georges Mitsinkidès[5]. Ils auront deux enfants[5], Thomas et Julien.

À partir de 1965, il partage sa vie avec Caroline Cellier (1945-2020) avec laquelle il a un fils, Nicolas, en 1978. Ils se marient en 1989 à la mairie du 16e arrondissement de Paris.

Théâtre[modifier | modifier le code]

En tant qu'acteur[modifier | modifier le code]

En tant qu'auteur[modifier | modifier le code]

En tant que metteur en scène[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Émissions télévisées[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1961 : La Vache à mille francs (Jacques Brel - Jean Poiret) / Ma cousine de Calais (Françoise Dorin - Guy Lafarge) / Ah ! Les jolis mots (Françoise Dorin - André Popp) / J’aurais bien mieux fait (Jean Poiret - André Popp), orchestres sous les directions de Pierre Guillermin et Martial Solal - Grand Prix national du disque 1962
  • 1974 : Il était une fois l'opérette, revue musicale de Jean Poiret et Dominique Tirmont, avec André Jobin, Caroline Cler, Cathy Albert, Christian Borel, Dominique Tirmont, Éliane Varon, Fanny Gravières, Francis Linel, Françoise Peyrol, Henri Chanaron, Janine Menant, Jean-Claude Calon, Micaël Pieri, Nicole Broissin, Pierrette Delange, direction d'orchestre Jean-Claude Dauzonne - Enregistrement public à Bobino
Avec Michel Serrault
  • 1955 : Les Interviews de Jean Poiret et Michel Serrault, vol. 1 : Jerry Scott, vedette internationale
  • 1955 : Jean Poiret et Michel Serrault dans leurs interviews, vol. 2 : Stéphane Brineville, prix littéraire
  • 1955 : Les Interviews de Jean Poiret et Michel Serrault, vol. 3 : Le Salon de l'homme (1re partie : Hommes à vendre - Épiciers, magistrats généraux, intellectuels) / Le Salon de l'homme (suite et fin : Fonctionnaires, spécimens internationaux et Français moyens) / Si Versailles m'était critiqué (Impressions d'un critique sur le film de M. Sacha Guitry)
  • 1955 : Clément de Laprade, explorateur
  • 1956 : Les Embarras de Paris
  • 1956 : Voyage en Corrèze
  • 1957 : Les 45 Tours de monsieur Petit Lagrelèche
  • 1958 : Monsieur Petit Lagrelèche, parlementaire
  • 1960 : Le Président : Interview du président Auguste Braquillet
  • 1960 : Les Antiquaires (avec Jacqueline Maillan)
  • 1962 : Permis de conduire
  • 1962 : En direct du théâtre de Dix Heures : Le Spécialiste / Monsieur Poton, indépendant
  • 1962 : Le Bourgeois gentilhomme de Molière et Jean-Baptiste Lully, avec Arletty (Mme Jourdain), Sophie Desmarets (Nicole), Françoise Dorléac (Lucile), Jacques Fabbri (M. Jourdain), Jean Poiret (maître de musique), Michel Serrault (maître à danser), Henri Virlogeux (maître d'armes), Robert Vattier (maître de philosophie), Jean Raymond (maître tailleur), Jacques Muller (garçon tailleur), Jacques Dacqmine (Dorante), Louis Velle (Cléonte), Henri Salvador (Covielle), Maria Mauban (Dorimène), Denise Benoît et Les Frères Jacques (chant), chorale Philippe Caillard, Collegium musicum de Paris, direction d'orchestre Roland Douatte, réalisation Georges Hacquard
  • 1963 : Démarrer au 1/4 de Tour… Auto… Critiques (1re partie) - Microsillon publicitaire Shell
  • 1963 : Un moteur qui tourne rond"… Auto… Critiques (2e partie) - Microsillon publicitaire Shell
  • 1963 : Une voiture en forme… Auto… Critiques (3e partie) - Microsillon publicitaire Shell
  • 1965 : Chansons du film La Tête du client, avec Francis Blanche, Darry Cowl et Jean Richard
  • 1967 : En direct de la Tête de l'art : Gymnastique du corps et de l'esprit par le Professeur Petit Lagrelèche
  • 1992 : Radio mémoire - 40 ans de radio (compilation), sketch Poètes à vos luths (1957)
  • 2000 : Méga Fou-rire (compilation), sketch Plaies et Bosses

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Jean Gustave Poiré », sur matchID.
  2. Acte de naissance no 14, registre des naissances de l'année 1926 pour le 14e arrondissement, État civil de la Ville de Paris (cote 2.03739.2/1926)[source insuffisante].
  3. « En février 1953, Poiret et Serrault débutaient au Tabou. Vingt ans plus tard, en février 1973, leur apogée s'appelait La Cage aux folles. Il était prévu qu'on ne s'arrête pas là. Jean tenait à ce qu'en 1993, nous fêtions nos quarante ans de carrière, et les “vingt tantes” de La Cage, disait-il. Nous devions reprendre la pièce pour cent représentations exceptionnelles, qui auraient permis - enfin - d'enregistrer le spectacle, ce que la télévision n'avait jamais fait. Dieu en décida autrement. » Michel Serrault, Vous avez dit Serrault ? (autobiographie), éditions Florence Massot, 2001, p. 254.
  4. Acte de décès no 201, registre des décès de l'année 1992 pour la ville de Suresnes[source insuffisante].
  5. a et b « Danielle Darrieux, mère secrète : Son fils adoptif Mathieu, décédé à 40 ans… », sur PurePeople, (consulté le ).
  6. « L'Habit vert » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  7. « Les Dossiers de l’inspecteur Lavardin : Le Diable en ville, diffusé le  » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Françoise Dorin et al., L'Ami Poiret 1926-1992, Paris, Noésis, , 136 p. (ISBN 2-914645-10-4)

Liens externes[modifier | modifier le code]