Jean Martin Petit

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Jean Martin Petit
Jean Martin Petit
Les adieux de Fontainebleau : Napoléon embrasse le général Petit (au centre).

Naissance
Paris
Décès (à 83 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17941847
Distinctions Baron de l'Empire
Grand croix de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 8e colonne.
Famille Grand-père de Julien Haton de La Goupillière

Jean Martin Petit, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un général français, baron d'Empire, grand-croix de la Légion d'honneur.

Il est notamment connu pour avoir présenté à Napoléon Ier le drapeau du 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale le 20 avril 1814 lors des adieux de Fontainebleau. Il est alors embrassé par Napoléon devant la Vieille Garde rassemblée dans la cour du Cheval Blanc du château de Fontainebleau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Sa famille est originaire de Normandie. Il est le fils de Jean Petit (1751-1798), fermier, né à Criquiers (Seine-Maritime) et de Marie Vavasseur (1742-1815), née à Harcourt (Eure). Il se marie avec Françoise Eugénie Dutet le à Paris avec qui il a deux enfants, Rose Eugénie Claire (1813-1886) et Louis Jean Edmond (1820-1894).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Jean Martin Petit s'enrôle en 1792 dans un régiment d'infanterie et participe aux combats aux frontières. Il participe à la campagne d'Italie (1796-1797) puis à celle d'Egypte (1798-1801) avec Bonaparte. Il est blessé à la prise du Caire en avril 1800.

De retour en France, promu chef de bataillon en 1801, il sert à l'Armée des Côtes en 1803 et est fait chevalier de la Légion d'honneur en juin 1804. Il sert dans la Grande Armée pendant la guerre de la troisième coalition en 1805-1806 puis au Portugal de 1807 à 1808. Colonel en 1808, il se bat ensuite contre les Autrichiens à la tête du 67e régiment de ligne à la bataille d'Essling le puis à la bataille de Wagram le où il est blessé. Il est promu officier de la Légion d'honneur et créé baron de l'Empire en août 1809 puis sert en Espagne de 1810 à 1813. Sous le général Baraguey d'Hilliers, il participe notamment à la reprise du fort San-Fernando de Figuière le .

Promu au grade de général de brigade le , Petit prend le commandement du 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale et fait la campagne de France, pendant laquelle il reçoit, le , la croix de commandeur de la Légion d'honneur à la suite de brillants faits d'armes.

Au terme de la campagne de 1814 et de la prise de Paris, Napoléon Ier abdique le trône impérial. Jean Martin Petit assiste aux adieux solennel de Bonaparte au château de Fontainebleau.

En 1814, le frère de Louis XVI monte sur le trône de France sous le nom de Louis XVIII et le général Petit lui prête serment le 25 juillet 1814. Il reçoit la croix de chevalier de Saint-Louis ; mais au retour de Napoléon Bonaparte, le général Petit reprend sa place à ses côtés. Il réintègre l'armée impériale au cours des Cent-Jours.

Il combat à Waterloo en qualité de major au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde. Le régiment est engagé à la toute fin de la bataille lorsque Napoléon ordonne l'attaque de la garde à 19 heures. Le 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde, comme le reste de la Garde, est refoulé sur ses positions de départ avec de lourdes pertes. Alors que l'armée française se débande et que de nombreuses unités s'enfuient, quelques éléments de la Garde dont le 1er régiment se positionnent en carré et soutiennent une ultime attaque avant de se rendre.

À la Restauration, le titre de de lieutenant-général (général de division) donné par Napoléon est refusé au général Petit. Ce titre lui est cependant restitué le . Remis en activité à cette époque, il est chargé du commandement d'une division militaire. Il est porté sur le cadre de retraite en 1847.

Il est fait grand officier de la Légion d'honneur en 1835 et pair de France le . Il est par la suite commandant de l'Hôtel des Invalides sous les ordres de Jérôme Bonaparte.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [1].

C'est l'un des hommes de confiance de Napoléon Bonaparte. En , lors de son abdication, il déclare dans la cour du château de Fontainebleau : « Je ne puis vous embrasser tous, mais j'embrasse votre général. Venez, général Petit, que je vous presse sur mon cœur »[2].

Il meurt le à Paris et est inhumé aux Invalides.

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Armées du nord de la France, du Bas-Rhin et des Pays-Bas.

Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 8e colonne.

États de service[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wattel 2002, p. 568.
  2. Thierry Lentz, « Le texte des Adieux de Fontainebleau », Napoleonica, La Revue, vol. 19, no. 1, 2014, pp. 25-34. En ligne
  3. Extrait de Georges Six, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Révolution et de l’Empire, Paris, Librairie Georges Savoy, 1934, volume 2, p. 305.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Georges Six (préf. André Lasseray), Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire : 1792-1814., t. 2, , 658 p. (lire en ligne), p. 305.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]