Jean I Ferrère

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Jean Ferrère
Retable de l'église Saint-Saturnin de Pouzac
Naissance
Vers 1620
Troubat
Décès
Vers 1705
Asté
Période d'activité
XVIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Sculpture religieuse
Élève
Mouvement
Influencé par
Enfant

Jean Ferrère, dit Jean I Ferrère, né vers 1620 à Troubat et mort vers 1705 à Asté, est un sculpteur baroque français du XVIIe siècle originaire de la Barousse en Comminges.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Venant de Saint-Bertrand-de-Comminges[1], Jean Ferrère, natif de Troubat[2], arrive à Asté en vallée de Campan en 1647 en compagnie d'un collègue sculpteur normand afin de réaliser une balustrade pour le chœur de l'église locale[3].

Il s'y établit et fonde un atelier où il réalise du mobilier de style baroque pour des églises des Hautes-Pyrénées. Il produit notamment des retables architecturés en bois doré[1] dans la veine esthétique de la Réforme catholique, agrémentés de personnages pittoresques de facture naïve qui, par un système d'images hiérarchisé et codifié, permettent une mise en scène s'apparentant au théâtre religieux qu'apprécient le fidèles[4]. Ses tabernacles, qui prennent la forme de retables en miniature[5], sont quant à eux plutôt monumentaux et s'apparentent à de petites façades d'église[4].

Parfois comparés aux travaux de Pierre Affre, les mobiliers religieux de Ferrère trouvent place dans les églises de la vallée d'Aure et celle de l'Adour[1], notamment le retable de l'église Notre-Dame de Garaison ou encore celui de l’église de Vielle-Adour, accompagné d'un tabernacle[2].

Marié à Asté en 1653, père de neuf enfants[6], Jean Ferrère est à l'origine d'une prestigieuse lignée d'artistes, actifs jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[7] : son fils Marc Ferrère — mis en apprentissage par son père chez le facteur François Thierry[1] — lui succède puis ses petits-fils, Jean II Ferrère et Dominique Ferrère, poursuivent son activité. Dominique s'installe à Tarbes tandis que Jean II reste à Asté.

Jean Ferrère meurt vers 1705[2]. L'atelier d'Asté fonctionne jusqu'en 1755 et celui de Tarbes poursuit ses activités jusqu'au début du XIXe siècle[4].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Musée[modifier | modifier le code]

  • Retable de l'église de Vielle-Adour
    La Maison des Ferrère et du Baroque Pyrénéen, installée au centre d'Asté en face de l'église, retrace l'histoire des Ferrère et, plus généralement, celle de l'art baroque local.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Fabienne Sartre, « La sculpture toulousaine dans la première moitié du XVIIIes », Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Hôtel d'Assézat,‎ , p. 166
  2. a b et c Françoise-Claire Legrand, « Jean Ferrère », dans Jean Penent (dir.), Le dessin baroque en Languedoc et en Provence, Toulouse, Loubartière, (ISBN 978-2862661773), p. 64-66, 152-157
  3. Juliette Rigal, L'Art religieux en Pays basque, Béarn et Bigorre, Musée des beaux-arts de Pau, (lire en ligne), p. 12
  4. a b et c voir Françoise Legrand et Matthieu Saulière, Arros baroque, Siloë, , cité par Raymond Cessin-Bélières, Étude du retable Marc Ferrère de Puymaurin, s.e., (lire en ligne)
  5. « L'atelier des Ferrère », sur pyrenees-patrimoinebaroque.a3w.fr (consulté le )
  6. Chanoine J. Duffo, « Notes et documents sur les Ferrère d'Asté », Bulletin de la société académique des Hautes-Pyrénées,‎ , p. 5-6
  7. Pierre-Yves Corbel, Vallée du Louron, canton de Bordères-Louron: Hautes-Pyrénées, Patrimoine Midi Pyrénées, (ISBN 978-2-905564-44-3, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine J. Duffo, « Notes et documents sur les Ferrère d'Asté », Bulletin de la société académique des Hautes-Pyrénées,‎ , p. 1-40 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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