Jean-Philippe de Grolée

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Jean-Philippe de Grolée
Fonction
Archevêque de Tarentaise
Archidiocèse de Tarentaise (d)
-
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Autres informations
Consécrateurs
Francesco Chieregati (en), Pierre Gazin, Claude d'EstavayerVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Jean-Philippe de Grolée, né entre 1504 et 1506 et mort le , est un ecclésiastique, archevêque-comte de Tarentaise du XVIe siècle, issu de la famille de Grolée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Jean-Philippe de Grolée serait né vers 1504 ou 1506[1],[2], si l'on considère son âge lorsqu'il est nommé archevêque.

Il est le fils de Jacques, seigneur de Grolée[3]. La famille de Grolée est originaire du Bugey[3]. Son père est chambellan du duc de Savoie[4].

Jean de Tournai, un Bourguignon entré au service du duc de Savoie, devient son précepteur[5].

Très jeune archevêque[modifier | modifier le code]

Il est très jeune lorsqu'il est appelé à monter sur le trône épiscopale de Tarentaise, le . Il succède à Claude de Châteauvieux, qui résigne en [4]. Son épiscopat dure quarante-trois ans[2].

Il a très probablement 12 ans, selon Besson (1759)[6], Plaisance (1903)[4] ou Roubert (1961)[1]. On trouve également l'âge de 10 ans, selon Julg (2004)[7].

Il possède d'abord le titre de d'administrateur[1]. L'archidiocèse est en réalité administré par Pierre Perrin, évêque d'Hebron et suffragant de Maurienne et de Tarentaise[8].

Jean-Philippe de Grolée reçoit « les quatre ordres mineurs, le sous-diaconat et la prêtrise » en le [4],[1]. Il est sacré évêque la semaine suivante[1] (1528 selon catholic-hierarchy.org[9]). Il doit cependant attendre l'année 1533 pour recevoir le pallium[4],[1]. Au cours de cette même année, il reçoit un diplôme de l'empereur[1].

Épiscopat[modifier | modifier le code]

Le , Jean-Philippe de Grolée prête hommage au comte Charles II[1].

En 1529, les domaines archiépiscopaux sont connus à partir d'une enquête effectuée par les officiers ducaux, la ville de Moûtiers ainsi que quatorze paroisses dans la vallée[10].

Sous son épiscopat, la main mise des princes de Savoie sur la vallée se confirme, malgré les oppositions de l'évêque[4].

En , les troupes françaises envahissent le duché de Savoie[11]. La cathédrale et la ville épiscopale sont pillées[11]. Jean-Philippe de Grolée, dans une lettre datée d'avril, ne peux que constater que le pays est « pillé, brûlé et tout »[11].

On le retrouve à la cour des Valois, vers 1550-1551[8].

Il meurt le [12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Roubert, 1961, p. 127-128.
  2. a et b Bergeri, 2006, p. 202.
  3. a et b Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 167, « Grolée (de) ».
  4. a b c d e et f Émile Plaisance, Histoire de Tarentaise jusqu'en 1792, Moûtiers, A. Gavin, , 334 p. (lire en ligne), p. 155-157.
  5. Thalia Brero, « Concepteur, acteur, narrateur : le héraut, protagoniste central des rituels de cour à la fin du Moyen Âge », dans Delphine Carrangeot, Bruno Laurioux et Vincent Puech (dir.), Rituels et cérémonies de cour, de l'Empire romain à l'âge baroque. Les sociétés curiales européennes comme miroir de la vie sociale et culturelle, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 208 p. (ISBN 978-2-75742-073-7, lire en ligne), p. 112.
  6. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliothèque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 219.
  7. Jean Julg, Les évêques dans l'histoire de la France : Des origines à nos jours, Pierre Téqui, , 581 p. (ISBN 978-2-7403-1135-6, présentation en ligne).
  8. a et b Roubert, 1961, p. 204-205.
  9. catholic-hierarchy.org, p. Archbishop Jean-Philippe de Groslée †.
  10. Roubert, 1961, p. 147.
  11. a b et c Émile Plaisance, Histoire de Tarentaise jusqu'en 1792, Moûtiers, A. Gavin, , 334 p. (lire en ligne), p. 178-179.
  12. François Mugnier, Chronologies pour les études historiques en Savoie, Chambéry, Impr. de Ménard, , 118 p. (lire en ligne), p. 72.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]