Jean-Joachim Pellenc

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Jean-Joachim Pellenc
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Pellenc (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Gabriel Charles Joachim Pellenc (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Jean-Joachim Pellenc, né à Cereste le et mort à Paris le , est un diplomate français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir été, dans les premiers temps de la Révolution, secrétaire de Mirabeau et rédacteur du Courrier de Provence, Pellenc émigra et se rendit à Vienne, où il se lia intimement avec Thugut qui recevait une pension du gouvernement révolutionnaire de France. Il y a tout lieu de penser qu’il en fut ainsi de Pellenc, qui fut bientôt initié dans les plus importants secrets de la politique autrichienne. Pendant plusieurs années il fut un agent salarié par la cour d'Autriche, protégé du comte de Thugut qui l'employa comme agent secret.

Ayant conservé des relations avec la France et surtout avec Maret, duc de Bassano, qu’il avait connu à Paris au début de la Révolution, on croit qu’il lui fit savoir des choses de la plus haute importance. La cour de Vienne ayant eu des soupçons, Pellenc fut surveillé avec soin, et il ne tarda pas à concevoir de l’inquiétude. Alors il demanda son retour en France, et n’eut pas de peine à l’obtenir par la protection de Maret.

Il revint à Paris en 1809 et reçut de Napoléon une pension de 12 000 francs. Il fut en même temps employé au ministère des Affaires étrangères, où Talleyrand l’introduisit en qualité de rédacteur ("publiciste"), puis nommé auditeur et censeur impérial.

Tous ces avantages lui furent conservés par la Restauration, qui le nomma, en 1817, l’un des censeurs des journaux. Il se soumit sans hésiter au gouvernement de 1830 et conserva les mêmes traitements. Il a beaucoup écrit dans des brochures politiques et divers journaux, mais sans jamais rien signer.

Décrit comme « sans nul doute un des plus rusés diplomates » de son époque, c’est lui qui, le , rédigea, avec Geoffroy de Limon le manifeste de Brunswick, attribué au duc de Brunswick.

Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (54e division).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benetruy, L'atelier de Mirabeau, Paris.
  • Olivier Blanc, La corruption sous la Terreur, Paris, 1992.
  • Joseph Fr. Michaud & Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Supp., Paris, Michaud frères, 1844, p. 399.

Articles connexes[modifier | modifier le code]