Je muir, je muir d'amorete

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Je muir, je muir d'amorete[1] ou plus couramment Je muir d'amourette[2], est un rondeau et une chanson du trouvère Adam de la Halle. Ce poème du Moyen Âge est daté entre 1270 et 1290[3],[4]

Présentation[modifier | modifier le code]

Adam de la Halle. (Miniature du XVe siècle, extrait du manuscrit BnF fr. 25566, fo XXX).

Ce poème figure dans l'œuvre du trouvère Adam de la Halle, poète et chanteur français en langues d'oïl du XIIIe siècle. Le thème est celui de l'amour courtois ou fin'amor.

La transcription en ancien français est d'Anne Ibos-Augé[5],[6].

Gillebert de Berneville trouvère contemporain d'Adam de la Halle emploie les mots Je muir d'amourette sous la forme Hareu ! Je muir d'amourette (Hareu ! étant une interjection qui sert à exprimer toute sensation vive et plus spécialement la douleur)[7]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • La Chambre des Dames : chansons et polyphonies de trouvères - Diabolus in Musica, Antoine Guerber (septembre 1994, Studio SM D2604) (OCLC 605593052), (Fiche sur medieval.org)
  • Ave Ava - Alla francesca, Brigitte Lesne, harpe — version instrumentale (avril 1995, Opus 111 OPS-30-134) (OCLC 42525346)
  • Le jeu d'amour. Chants courtois et à danser du Moyen Âge français - Anne Azéma et John Fleagle, voix ; Shira Kammen, vièle (janvier 1996, Erato / Apex / Warner 2564 62685-2) (OCLC 312668162)
  • Pastourelle, the Art of Machaut and the Trouvères - Fortune's Wheel : Lydia Heather Knutson, Paul Cummings, voix ; Shira Kammen, Robert Mealy, vielle, harpe et voix (octobre 2001, Dorian DOR-93245)[8] (OCLC 861083545)
  • J'ai désirs : musique médiévale : de l'Antique au nouveau : chants des XIIIe et XIVe siècles - Ensemble De Cælis (2005, Bayard Musique) (OCLC 868502045)[9]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'orthographe et la transcription de l'ancien français est extrait de Ibos-Augé 2010, p. 591.
  2. Le CNRTL cite Le Littré i.e amourette : « amour passager, sans véritable passion, éventuellement de pur amusement »
  3. Notice sur data BnF.
  4. « Amourette » peut être employé, depuis le XIIIe siècle, avec le sens concret de « fleur » dans Robert Bossuat, Jacques Monfrin, Manuel bibliographique de la littérature française du Moyen Âge: 1960-1980, librairie d'Argences, 1955 (University of Minnesota pour le livre électronique), 1. Les origines. Les légendes épiques. Le roman courtois. 2. L'Ancien français (chapitres IV à IX) ; Michel Thom, « Ce sont amourettes tremblans », dans Mélanges Carl Theodor Gossen, 1976, p. 897-904. Dans la chanson XLIX, amourette est à prendre avec le sens concret de « fleur », « graminée »", 1955, p. 763.
  5. Silvère Menegaldo, « Anne Ibos-Augé, Chanter et lire dans le récit médiéval. La fonction des insertions lyriques dans les œuvres narratives et didactiques d’oïl aux XIIIe et XIVe siècles », Cahiers de recherches médiévales et humanistes,‎ (DOI 10.4000/crm.12341, lire en ligne, consulté le ).
  6. Ibos-Augé 2010, p. 592.
  7. Gillebert de Berneville, Recueil de poésies manuscrites avant 1300, t. 2, p. 1227 dans De Théodore Lorin, Vocabulaire chez La Fontaine, Coman, 1852, p. 131]
  8. Lire et écouter sur Moyen Âge Passion.
  9. [PDF] Sur l'ensemble De Cælis/ Liste des musiciens et musiciennes sur midis-minimes.be.
  10. recension par Léopold Pannier, Bibliothèque de l'École des chartes Année 1872 - 33 - p. 617-618 sur le portail en ligne Persée

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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