Henri Pitaud

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henri Pitaud
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
AsuncionVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique

Henri Pitaud, né le à Sallertaine (Vendée) et décédé le à Asuncion (Paraguay), est un agriculteur, journaliste et militant syndical français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Pitaud nait en 1899 dans une famille paysanne pauvre de la région de la Vendée nommée le marais breton-vendéen. Une partie de son enfance se passe à Saint-Barthélemy-d'Agenais, en Lot-et-Garonne, où ses parents émigrent en 1906, à la recherche de conditions d'existence meilleures.

La famille revient s'installer à Sallertaine en 1915. Henri Pitaud y sera mobilisé en 1918 ; il combattra en Pologne et au Moyen-Orient.

Au retour de la guerre, il s'implique dans le syndicalisme paysan et dans la vie politique locale, se situant en rupture avec les dirigeants liés à l'Action française. Il participe au congrès de Moulins (7 et ) de la Confédération nationale paysanne, proche de la SFIO. Séduit par les idées et la personnalité de Marc Sangnier, il milite à la Jeune République. Il fonde la Fédération des syndicats paysans de Vendée, dans la mouvance de la Fédération des syndicats paysans de l'Ouest. Le mouvement est soutenu par L'Ouest-Éclair, journal des catholiques républicains. Il vise à aider les cultivateurs-cultivants à s’affranchir de « la tutelle des châtelains, comtes et marquis ».

Il est élu adjoint au maire de Sallertaine en 1929 et en 1932. Entre 1934 et 1940, à La Roche-sur-Yon puis à Paris, il anime la revue Les cahiers de l'Émancipation paysanne, organe de combat au service de la classe paysanne[1], et il donne de nombreuses conférences dans toute la France. Il se mêle activement au Front populaire, mais il sera déçu par le fait que les revendications paysannes resteront pour l'essentiel, et selon lui, « à la traîne ». Parallèlement il s'engage du côté des anarchistes dans la guerre civile espagnole.

Après la seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il participe à la Résistance dans le groupement Dordogne-Nord, Henri Pitaud tente de relancer sa revue sans y parvenir. Il quitte la France pour le Paraguay, où il finit ses jours en 1991.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La Terre au paysan, Paris, P. Bossuet, 1936.
  • Les Français au Paraguay, préface de Daniel Halévy, Bordeaux, Bière, 1955.
  • Le Pain de la terre. Mémoires d'un paysan vendéen du début du siècle, Paris, Jean-Claude Lattès, 1982 (ISBN 978-2709601306)
  • Dans les marais s'en vont… chronique romancée d'une famille du marais vendéen : 1914-1985, préface d'Emmanuel Leroy-Ladurie, Beauvoir-sur-Mer, Éditions de l'Étrave, 1999 (ISBN 2-909599396)
  • Paysan et Militant. Mes chemins sauvages, souvenirs 1921-1940, Beauvoir-sur-Mer, Éditions de l'Étrave, 2001 (ISBN 2-909599507)

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Médaille militaire commémorative de la guerre de Pologne 1918-1921[2].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La publication devient L'Émancipation paysanne en 1935. H. Pitaud y publie notamment le projet de ferme radieuse élaboré par Le Corbusier à la suite de sa rencontre avec Norbert Bézard.
  2. L'Ouest-Eclair, 9 septembre 1932.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Recension de Paysan et militant, par Jean-Philippe Martin. Ruralia, 2002-10/11