Henri Chomette
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| Nom de naissance | Henri Marius Chomette |
|---|---|
| Naissance |
Paris, France |
| Nationalité |
 Français |
| Décès |
(à 45 ans) Rabat, Maroc |
| Profession | Réalisateur |
| Films notables | Le Requin |
Henri Chomette est un réalisateur français né le à Paris Ier[1] et mort le à Rabat (Maroc). Frère de René Clair, il a réalisé en 1927 un reportage sur l'Indochine. Parti en repérages avec Jacques Feyder, il en reste un documentaire sur les ruines d'Angkor.
Biographie[modifier | modifier le code]
Henri Chomette était employé de commerce lorsqu'il s'enrôla pour la durée de la guerre en janvier 1915. Incorporé au sein du 27e régiment de dragons, il est affecté en escadron d'autos-canons en juin 1916. Promu brigadier fourrier en septembre 1916 puis maréchal des logis en septembre 1917, il est affecté à la Mission militaire française en Roumanie en juillet 1919. Il bénéficie finalement d'un congé de démobilisation le [2].
Frère aîné de René Clair et plutôt méconnu, ce qui lui valut plus tard le sobriquet de Clair-obscur[3],[4], il s'intéresse d'abord - après avoir été figurant et assistant réalisateur, notamment de Jacques de Baroncelli - à la théorie cinématographique et tourne des films muets d'avant-garde qu'il qualifie de « cinéma pur », notamment Jeu des reflets et de la vitesse (1923), À quoi rêvent les jeunes filles? (1924), Cinq minutes de cinéma pur (1925)[3].
À partir du Requin (1930), premier film parlant tourné en France, Henri Chomette décide de se détourner de la théorie et de diriger des films plus accessibles. Il part pour Berlin qui était alors la capitale du cinéma moderne en Europe et tourne des versions françaises de films allemands[3], pour se familiariser avec le monde des cinéastes allemands. De retour en France en 1933, son film Prenez garde à la peinture est bien accueilli[3], mais dans des cercles restreints. Il poursuit sa collaboration avec des cinéastes tels qu'Ucicky, et tourne en 1934 Rêve éternel avec Arnold Fanck, film de montagne dont le genre est alors très en vogue, mais la version allemande a plus de succès.
Devenu officier de réserve en 1926, le lieutenant Henri Chomette est affecté au Service géographique de l'armée en 1935[2].
Après une dernière comédie Êtes-vous jalouse ? en 1937, il abandonne le cinéma commercial et se tourne pour des raisons économiques et politiques vers le cinéma des armées[3].
Atteint de poliomyélite[5], il meurt dans l'oubli au Maroc, alors sous protectorat français[3].
Il est inhumé dans la chapelle funéraire familiale du cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 5), où l'a rejoint son frère René Clair en 1981[6].
Filmographie[modifier | modifier le code]
Comme acteur[modifier | modifier le code]
Comme assistant réalisateur[modifier | modifier le code]
- 1922 : Le Carillon de Minuit, de Jacques de Baroncelli
- 1926 : La Chaussée des géants, de Robert Boudrioz et Jean Durand
Comme réalisateur[modifier | modifier le code]
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- 1923 : Jeux des reflets et de la vitesse
- 1925 : À quoi rêvent les jeunes filles
- 1925 : Cinq minutes de cinéma pur
- 1927 : Le Chauffeur de Mademoiselle
- 1929 : Le Requin
- 1931 : Autour d'une enquête (coréalisé par Robert Siodmak, coproduction franco-allemande)
- 1931 : Durand contre Durand
- 1932 : Le Petit Écart (coréalisateur : Reinhold Schünzel)
- 1932 : Prenez garde à la peinture d'après René Fauchois
- 1933 : Les Fugitifs/Au Bout du monde (coréalisé par Gustav Ucicky qui en fera une version allemande ensuite (Flüchtlinge)
- 1934 : Nuit de mai (coréalisé par Gustav Ucicky qui en fera une version allemande l'année suivante (Der junge Baron Neuhaus)
- 1934 : Rêve éternel (coréalisé par Arnold Fanck qui en fait une version allemande (Der ewige Traum)
- 1935 : Le Baron tzigane (coréalisé par Karl Hartl qui en fait une version allemande (Zigeunerbaron)
- 1936 : Donogoo
- 1938 : Êtes-vous jalouse ?
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 1/267/1896
- Archives de Paris, D4R1 1907, 2e bureau de recrutement de la Seine, classe 1916, feuillet matricule n°67 d'Henri Marius Chomette.
- Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les Oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 31-33
- Ce mot est attribué, sans certitude, à Henri Jeanson (Claude Beylie et Philippe d'Hugues, op. cit., p. 31)
- 50 ans de cinéma avec René Clair, par Georges Charensol, Roger Régent. Éd. de la Table Ronde, 1979, 2008, p. 135.
- Cimetières de France et d'ailleurs
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Henri Chomette sur le site Ciné-ressources (Cinémathèque française)
- « Henri Chomette » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- Les gens du cinéma.com
