Gustave Douchy

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Gustave Douchy
Gustave Douchy
Gustave Douchy à côté de son Potez en 1921.

Nom de naissance Gustave Augustin Douchy
Naissance
Bondy
Décès (à 50 ans)
Madagascar
Origine France
Allégeance Drapeau de la France France
Grade capitaine
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Médaille militaire
Légion d'honneur
Croix de guerre

Liste des as de la Première Guerre mondiale

Gustave Douchy, né le à Bondy et mort le (à 50 ans) à Madagascar, est un as de l'aviation français de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte neuf victoires aériennes homologuées.

Reconverti dans l'aviation civile entre les deux guerres comme pilote d'essai puis de ligne, il rejoint les Forces françaises libres en 1942 mais meurt dans un accident peu après le décollage de son avion l'année suivante.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Gustave Augustin Douchy naît le à Bondy où son père exerce la profession de charron et de forgeron. À sa sortie de l'école communale, Gustave est formé par son père au métier de forgeron[1].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Gustav Douchy commence son service militaire le . Il est affecté à l'aviation, et passe par différentes unités avant d'être affecté à Nancy, en tant que mécanicien sur des avions, le . Le , il commence une formation de pilote à la base d'Avord. Le , il est promu au grade de caporal. Le , il est affecté à l'Escadrille 38. Le , il reçoit le brevet de pilote militaire no 2514 et vole sur Nieuport puis sur SPAD S.XIII[2]. Il est promu au grade de sergent le [3].

SPAD S.XIII.

Douchy remporte sa première victoire aérienne le , sur un biplan de reconnaissance allemand, suivie d'une autre victoire sur un Albatros le . Ces deux victoires lui vaudront de recevoir la médaille militaire, le de la même année[4]. Le , il est à nouveau promu, au grade d'adjudant[5].

Douchy devra attendre le , pour remporter une nouvelle victoire, en abattant un biplan Albatros près de Navarin. Il continue à remporter des victoires jusqu'à son huitième succès qui a lieu le . Il est décoré de la Légion d'honneur le [5].

Le , Douchy remporte sa neuvième et dernière victoire homologuée. Vingt jours plus tard, il est soustrait aux combats et nommé en tant que pilote d'essai[5]. Outre la Légion d'honneur[2] et la Médaille militaire, Douchy termine la Grande Guerre avec la Croix de guerre avec sept palmes et une étoile de vermeil, et sept citations à l'ordre de l'armée[4].

Entre deux guerres[modifier | modifier le code]

Démobilisé, il est employé comme pilote d'essais dans les années 1920, d'abord par la société SEA d'Henry Potez, puis par la société Wibault. Le , Douchy est fait officier de la Légion d'honneur, avant d'être, plus tard, élevé à la dignité de commandeur[5]. Il se marie en 1929 et devient père de deux filles, en 1930 et 1931[6].

Durant les années 1930 il devient pilote de ligne à la société Air Orient à Damas, puis à Air France en 1933, cette société nouvellement créée regroupant plusieurs entreprises, dont Air Orient. Il revient en France en 1934 où il s'installe en région parisienne puis à Toulouse) ; il est ensuite affecté au Maroc en 1938[7].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Caudron C.280 « Phalène ».

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il se trouve en Syrie où il va être mobilisé et recevoir le commandement d'une section d'avions estafettes. Démobilisé après l'armistice, c'est en tant que civil qu'il assiste à l'invasion de la Syrie par les troupes anglo-gaullistes en 1941. Il rallie alors les forces aériennes françaises libres, où le , il est promu au grade de capitaine[8].

Il meurt dans un accident en vol, alors qu'il se trouve à Madagascar ; le , il décolle du terrain d'Ivato aux commandes d'un Caudron C.280 « Phalène » mais l'avion s'écrase au sol peu après[5]. Les causes de cet accident restent inconnues ; un problème technique semblant peu probable, une erreur humaine ou un malaise sont privilégiés. Déclaré « mort pour la France », Douchy est inhumé à Tananarive avant que ses cendres ne soient transférées au cimetière de Sèvres[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Méchin 2022, p. 42.
  2. a et b Méchin 2022, p. 42-44.
  3. Over the front, p. 152.
  4. a b c et d « Gustave Augustin Douchy », sur francaislibres.net (consulté le ).
  5. a b c d et e Over the front, p. 153
  6. a b et c Méchin 2022, p. 44.
  7. Méchin 2022, p. 44-45.
  8. Méchin 2022, p. 45-46.
  9. Méchin 2022, p. 46.
  10. Méchin 2022, p. 45.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Norman L. R. Franks et Frank W. Bailey, Over the front : a complete record of the fighter aces and units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Londres, Grub Street, , 228 p. (ISBN 978-0-948817-54-0 et 0-948-81754-2, lire en ligne)
  • David Méchin, « Gustave Douchy (1893-1943) : un mécanicien devenu as », Le Fana de l'aviation, no 633,‎ , p. 42-46.

Liens externes[modifier | modifier le code]