Guillaume Ouvrouin (évêque de Rennes)

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Guillaume Ouvrouin
Image illustrative de l’article Guillaume Ouvrouin (évêque de Rennes)
Gisant en la cathédrale de Laval.
Biographie
Naissance Laval
Décès
Rennes
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Évêque de Rennes
évêque de Rennes

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Guillaume Ouvrouin ou encore Pierre Guillaume Ouvrouin (mort le ), évêque de Rennes, religieux français

Biographie[modifier | modifier le code]

Membre d'une famille puissante originaire de Laval les Ouvrouin, il est le second fils de Jean Ouvrouin, sénéchal de Guy X de Laval.

Il eut pour premier bénéfice une des prébendes de la collégiale de Notre-Dame du Bourg-Chevreau, dont il était pourvu dès 1320 au plus tard. Jean XII lui accorda une autre prébende dans l'église de Tréguier, dont il était déjà chanoine, le , et l'autorisation de s'inscrire en expectative sur l'évêché de Tréguier, Saint-Vincet du Mans, et sur les chapitres d'Angers et du Mans, le .

Archidiacre de Plougastel, et, le , le canonicat de la cathédrale du Mans laissé vacant par résignation de Guy de Laval, nommé à l'évêché de Quimper[1]. Il commença sa rigoureuse au Mans, le . Le , il prit possession du temporel dont jouissait Gervais Leber, archidiacre de Montfort[2]

L'influence de Guy IX de Laval à la cour du duc de Bretagne fit pourvoir Guillaume Ouvrouin de l'évêché de Rennes, le .

Il prit part au concile de Château-Gontier en 1336, visita au Mans l'évêque Guy de Laval en 1337, fit le voyage de Rome, en 1341, montra un louable courage pendant le siège de sa ville épiscopale en 1343.

Jean II de Beaumont-Brienne fut l'objet de plaintes graves et de censures de la part de Guillaume Ouvrouin. Non content d'injurier le prélat, son suzerain, de s'emparer de son manoir de Ranée où il faisait apportrer ses grains, il avait maltraité plusieurs clercs et prêtres, en avait pris et détenu d'autres; quant au messager, porteur des lettres de l'évêque contre lui, il l'avait saisi dans le cloître de Saint-Melaine et, l'épée à la main, l'avait forcé de manger ces lettres. L'interdit jeté sur ses terres aux diocèses de Rennes et du Mans, il l'avait violé et fait violer à ses gens. L'évêque Guillaume Ouvrouing, le , pria les évêques de Dol, de Léon et de Tréguier, de l'excommunier, lui et ses complices, nommément Bonabbe de Rougé, chevalier. Le mécréant se rendit et fut absous le , à condition de payer une amende de 3000 florins, de rendre le manoir de Ranée et de réparer les injustices commises. [3]

Il effectue son testament le , et mourut le 12 juin suivant, fondant des obits en sa cathédrale, à Saint-Melaine, à Saint-Georges, à Rillé, à Saint-Sulpice-des-Bois, et demandant[4] à être enterré dans la chapelle du Cimetière-Dieu de Laval, construite par son père et dotée par lui de quatre chapellenies.

Gisant[modifier | modifier le code]

Le gisant de Guillaume Ouvrouin.

La pierre tombale, où sa statue est sculptée, a été transférée dans l'église de la Trinité de Laval, avec une inscription qui contient plusieurs erreurs. Son gisant est encore visible dans la nef. Le tombeau se trouvait à l'origine dans un cimetière, et il n'a été transféré dans la cathédrale qu'en 1808. L'enfeu qu'il occupe contenait auparavant les restes d'un couple de bourgeois lavallois du XIVe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lettres communes de Jean XXII', n. 11.113, 12.814, 19.896.
  2. Archives du Maine, t. IX, p. 112, 116.
  3. Abbé Angot, Dictionnaire historique, archéologique et biographique de la Mayenne, tome IV, page 834 article Sainte-Suzanne et Lettres de Benoît XII, 1096, 9109, 9152).
  4. Du testament de Guillaume Ouvroin, 1347: Corpus nostrum.... portari volumus ad capellam Beau Michaelis in cœmetcrio Dei propè Lavallum Cenomanensis Diocœsis in quâ nostram eligimus sepulturam ante allare B. Michaelis, in qua cappella volumus et prœcipimus desuper omnibus bonis nostris mobilibus et immobilibus quibuscumque quatuor capellas fundari et dotari pro remedio animx nosirse, parentum, benefactorumque nostrorum pcr fratrem et executores nostros inferiùs nominandos; quarum una fundabitur in honore Beats Maris Virginis, valcre triginta librarum annui reditûs ; alia vero in honore Beati Petri apostoli, patroni nestri (de la cathédrale de Rennes); tertia in honore B. Andrea? apostoli et quarta pro defunctis ; quarum ultimatum trium cappellaniarum qualibet dotabitur de vigenti quinque libris communis reditus.

Source[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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