Gregor Berg

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Gregor Berg
Gregor Berg
Portrait de Gregor Berg par George Dawe, Musée de la Guerre du Palais d'Hiver, musée de l'Hermitage, Saint-Pétersbourg

Naissance
Dorpat
Décès (à 72 ans)
Revel
Allégeance Empire russe
Arme infanterie
Grade général
Années de service 17821832
Commandement 122e régiment d'infanterie de Tambov, 10e régiment de grenadiers Malorossiski
Conflits
Faits d'armes
Distinctions
Autres fonctions gouverneur militaire de Revel

Gregor Berg, (en allemand : Gregor von Berg), (en Russie : Grigori Maximovitch Berg - Григорий Максимович Берг), né le à Dorpat, décédé le à Revel, est un général allemand de la Baltique, sujet de l'Empire russe qui fut, au cours des Guerres napoléoniennes, l'un des chefs de l'Armée impériale de Russie.

Famille[modifier | modifier le code]

Il appartient à la famille von Berg remontant à la chevalerie allemande de la Baltique. Il est le fils du major-général Magnus Johann von Berg et de son épouse, née Élisabeth Dorothée Minich.

Son frère aîné, le lieutenant-général d'infanterie Bernhard Magnus Berg fut l'un des héros de la Guerre patriotique de 1812.

Biographie[modifier | modifier le code]

Filleul de l'impératrice Catherine II de Russie et du prince Grigori Grigorievitch Orlov[1].

En 1778, à l'âge de treize ans, le jeune Berg entra comme sergent au Régiment d'infanterie de Sibérie. Le , promu lieutenant, un mois plus tard, l'impératrice lui confia le commandement de la Division Livonia[2]. Au grade de second major, il fut transféré au Régiment d'infanterie Nevski, dans ses rangs, il participa au conflit opposant la Russie à la Suède (Guerre russo-suédoise de 1788-1790). Commandant d'un détachement, au cours de cette campagne militaire en Finlande, il s'illustra maintes fois dans différents combats contre les Suédois dont la bataille de Mikkeli et la bataille de Tsardakoski (1790) où il fut blessé par une décharge de mitraille à la jambe gauche. En 1794, il prit part à la Campagne de Pologne, il s'illustra pendant le siège et la capture de la ville de Vilna. Le , il fut élevé au grade de colonel et le , Paul Ier de Russie lui confie le commandement du 122e régiment d'infanterie Tambov.

Le , il est élevé au grade de major-général, le même jour il reçut le commandement du Régiment d'infanterie d'Ukraine nouvellement créé à Kostroma[3].

Le , accusé de détournement de fonds, Gregor Berg fut rayé des effectifs de l'armée. Innocenté, le , il fut rappelé par Alexandre Ier de Russie, qui le nomma chef du 10e Régiment de Grenadiers Malorossiski[4]. À la tête de ses troupes d'infanterie, le , il s'illustra par sa grande bravoure lors de la bataille d'Amstetten où une balle ennemie le blessa à la lèvre et lui brisa deux dents. Le , avec la même vaillance, il combattit à Austerlitz. Dans cette « bataille des Trois Empereurs », Berg fut grièvement blessé par un boulet de canon à la jambe gauche, fortement commotionné, il fut fait prisonnier par les troupes françaises[4].

Son emprisonnement fut de courte durée, en , libéré, il fut de retour en Russie. Le , Berg fut nommé commandant de Revel, il occupa ce poste jusqu'au début de la Campagne de Russie (1812)[5]. Le , le commandement de la 5e Division d'infanterie lui fut confié, il servit sous les ordres du maréchal Pierre Wittgenstein. Cette Division fut engagée dans la bataille de Kliastitsy (30 juillet - ). Au cours de ces combats, il fut un exemple de bravoure pour ses soldats. Le , il fut promu lieutenant-général. Au cours de la première bataille de Polotsk (17 août-), il fit de nouveau preuve de vaillance au combat mais, un boulet de canon ennemi le blessa grièvement au côté gauche, malgré tout, il continua à servir dans l'armée impériale. En récompense de son héroïque comportement, en 1812, il fut décoré de l'Ordre de Sainte-Anne (1re classe). De nouveau engagé dans la seconde bataille de Polotsk (18 octobre au ), il reçut l'Ordre de Saint-Georges (3e classe), l'Ordre de Saint-Vladimir (2e classe). Au cours de la Bataille de Smoliani (13 novembre-), une nouvelle fois, il déploya une grande ardeur au combat, il repoussa les attaques du maréchal Victor. Quelques jours plus tard, il se battit contre la Grande Armée sur les rives de la Bérézina.

Napoléon Ier envoie ses troupes à la bataille de Lützen, gravure teintée du XIXe siècle

En 1813, de nouveau, Berg se couvrit de gloire dans de nombreuses batailles. Il prit part au premier siège de Dantzig (). Le , avec le maréchal Pierre Wittgenstein, Berg entra dans Berlin. Il fut décoré de l'Ordre de l'Aigle rouge. À Lützen (), il couvrit la retraite des armées russo-prussiennes[5]. Son rôle au cours de la bataille de Bautzen, fut d'empêcher le contournement des armées russo-prussiennes par les puissances alliées ennemies[5]. Au cours d'une bataille d'arrière-garde à Reichenbach il fut blessé à la jambe gauche, cette nouvelle blessure l'obligea à reprendre le commandement de Revel.

Le , pour ses services rendus à l'Empire russe, Alexandre Ier de Russie le promut au grade de général d'infanterie. Le , il reçut l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski. Le , le tsar lui confia le poste de gouverneur militaire de Revel[5].

Après le décès de son épouse, son état de santé se dégrada, il fut mis à la retraite le .

Décès et inhumation[modifier | modifier le code]

Le général Gregor Berg décéda le , il fut inhumé à Revel.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Napoléon Ier assistant à la bataille de Lützen (1813), gravure teintée du XIXe siècle
  • 1778-1782 : Régiment d'infanterie de Sibérie ;
  • -1788 : Division d'infanterie Livonia ;
  • 1788-1798 : Régiment d'infanterie Nevski ;
  • - : 122e Régiment d'infanterie de Tambov ;
  • - : Régiment d'infanterie d'Ukraine ;
  • - : 10e Régiment de Grenadiers Malorossiski ;
  • - : 10e Régiment de Grenadiers Malorossiski ;
  • -1813 : 5e Division d'infanterie.

Distinctions militaires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]