Frank Van Den Bleeken
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Frank Van Den Bleeken, né en , est un détenu belge, connu pour une bataille judiciaire, demandant à être euthanasié en invoquant des souffrances psychologiques.
Biographie[modifier | modifier le code]
Frank Van Den Bleeken a été condamné pour plusieurs viols, et un meurtre commis le , pour lesquels il a été déclaré irresponsable. Il a été interné 26 ans dans des institutions psychiatriques[1].
S'estimant lui-même incurable et une menace pour la société, il avait refusé sa libération anticipée[2]. Il estimait cependant ses conditions de détention inhumaines, et avait demandé à être transféré dans une institution néerlandaise qui prend en charge des détenus souffrant de sa pathologie. Le transfert vers les Pays-Bas ayant été refusé, il lance en 2011 une procédure[1] pour obtenir son euthanasie, légalisée en 2002 en Belgique (voir Législation sur l'euthanasie et le suicide assisté par pays#Belgique).
Les psychiatres ont conclu qu'il souffrait de manière insupportable et qu'il ne pourrait pas être réellement soigné. Le 15 septembre 2014, la cour d'appel de Bruxelles accepte sa demande[3],[4]. La date de l'euthanasie avait été fixée au [5], dans l'aile médicale de la prison de Bruges.
Le , les médecins traitants décident d'arrêter la procédure d'euthanasie. Frank Van Den Bleeken devrait être transféré au Centre Psychiatrique légal de Gand[6], avec la possibilité de transfert vers les Pays-Bas[7].
Réactions concernant l'euthanasie[modifier | modifier le code]
Les réactions des opposants à l'euthanasie[modifier | modifier le code]
Vincent Morel, président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs déclare : « C’est la preuve que toute loi sur la mort assistée s’étend à des situations très éloignées de la médecine »[8].
Les réactions des partisans de l'euthanasie[modifier | modifier le code]
ULteam, une équipe de spécialistes proposant des consultations sur la fin de vie déclare « Pour aboutir à l’euthanasie, il faut toujours être sûr qu’on a tout fait pour soulager la souffrance. Or, dans le cas de cet interné, ce n’est pas le cas : on ne lui a pas donné le choix. Il a demandé son transfert vers un hôpital psychiatrique, aux Pays-Bas, spécialisé dans ce type de profil. Sa demande a été rejetée. C’est parce que cette piste-là s’est fermée qu’il a poursuivi ses demandes d’euthanasie, il ne lui reste plus que ça. » [8]
Suites[modifier | modifier le code]
En septembre 2014, alors que la demande de Frank Van Den Bleeken était acceptée, quinze autres détenus internés se manifestent auprès de l'ULteam pour communiquer leur intention d'obtenir également l'euthanasie[9],[10].
Références[modifier | modifier le code]
- En Belgique, un détenu qui demandait à mourir sera euthanasié le 11 janvier, lemonde, 3 janvier 2014
- 20 Minutes avec AFP, « Belgique: Un violeur sera euthanasié le 11 janvier », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- « en-belgique-un-detenu-obtient-le-droit-d-etre-euthanasie », sur lemonde.fr, (consulté le ),
- « l-euthanasie-seul-espoir-pour-les-delinquants-sexuels-incurables », sur liberation.fr, (consulté le )
- « news.sky.com/story/1401587/rap… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- http://nouvellesprisons.be/fr/prison/centre-de-psychiatrie-legale-gand
- AFP, « La procédure d'euthanasie d'un prisonnier belge finalement abandonnée », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- « Belgique : l'euthanasie d'un violeur inquiète les partisans de la mort assistée », sur france24.com, (consulté le )
- BELGA, « Frank Van Den Bleeken demande à être euthanasié, quinze autres internés l’imitent », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).
- « La Belgique accordera-t-elle le droit de mourir à un détenu ? », sur Franceinfo.fr,