Francisco Vázquez Vázquez

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Francisco Vázquez
Illustration.
Francisco Vázquez au palais de la Moncloa, en 2004.
Fonctions
Sénateur aux Cortes Generales

(6 ans et 12 jours)
Élection
Réélection
Circonscription La Corogne
Législature VIIe et VIIIe
Groupe politique Socialiste
Successeur Javier Losada
Maire de La Corogne

(22 ans, 10 mois et 1 jour)
Coalition PSOE
Prédécesseur Joaquín López (es)
Successeur Javier Losada
Secrétaire général du Parti des socialistes de Galice-PSOE

(4 ans, 8 mois et 5 jours)
Président Abel Caballero
Prédécesseur Antolín Sánchez Presedo (es)
Successeur Emilio Pérez Touriño

(1 an, 10 mois et 10 jours)
Prédécesseur José Luis Rodríguez Pardo (es)
Successeur Antonio Rodríguez (gl)
Député aux Cortes Generales

(17 ans et 2 mois)
Élection
Réélection


Circonscription La Corogne
Législature IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe
Groupe politique Socialiste

(3 ans, 7 mois et 10 jours)
Élection
Réélection
Circonscription La Corogne
Législature Constituante et Ire
Groupe politique Socialiste
Successeur Jesús Salvador Fernández Moreda
Biographie
Nom de naissance Francisco José Vázquez Vázquez
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance La Corogne (Espagne)
Nationalité Espagnol
Parti politique PSOE (1975-2014)
Syndicat UGT
Diplômé de Université CEU San Pablo
Profession Inspecteur du travail
Religion Catholique

Francisco José Vázquez Vázquez (/fɾãnˈθisko xoˈse ˈbaθkɛð ˈβaθkɛθ/[a]) est un homme politique espagnol ayant appartenu au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), né le à La Corogne.

Il est maire de La Corogne pendant plus de deux décennies, entre 1983 et 2006, et occupe à deux reprises le secrétariat général du Parti des socialistes de Galice-PSOE. Parallèlement à ce parcours local, il siège au Congrès des députés puis au Sénat presque sans interruption de 1977 à 2006.

Cette année-là, ce catholique pratiquant, conservateur sur les questions de société, est nommé ambassadeur auprès du Vatican. Il quitte le PSOE en 2014, au sein duquel il était un opposant résolu aux nationalismes territoriaux.

Vie privée et formation[modifier | modifier le code]

Francisco José Vázquez Vázquez naît le à La Corogne. Il étudie le droit à l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle puis à l'université CEU San Pablo de Madrid[1]. Devenu inspecteur du travail en 1971, il prend sa retraite en 2013. Il passe quatre ans plus tard un doctorat en droit du travail à l'université de La Corogne[2].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Municipal et régional, en Galice[modifier | modifier le code]

Francisco Vázquez adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et à l'Union générale des travailleurs (UGT) en 1975[3].

Lors d'un congrès extraordinaire du Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSdeG-PSOE), il est élu secrétaire général avec moins de 60 % des voix le [4]. C'est en cette qualité qu'il anime la campagne aux élections parlementaires de Galice du 20 octobre 1981, où il se présente en tête de liste dans La Corogne[5],[6]. Le scrutin donne 17 députés au PSdeG-PSOE, en troisième position derrière l'Alliance populaire (AP) et l'Union du centre démocratique (UCD)[7].

Réélu secrétaire général du PSdeG-PSOE en février 1982, il remet sa démission dès le après que le comité régional a apporté son soutien à la proposition de loi faisant de Saint-Jacques-de-Compostelle la capitale unique de la nouvelle région galicienne[8]. Il est remplacé le par Antonio Rodríguez[9].

Pour les élections municipales du 8 mai 1983, il se présente en tête de liste du PSOE dans sa ville natale de La Corogne, plus grande ville galicienne. Au soir du scrutin, il recueille près de 44 000 voix et 14 conseillers municipaux sur 27 à pourvoir[10]. Il est investi dans ses fonctions le 23 mai suivant[11]. Il est réélu, toujours avec la majorité absolue des sièges, en 1987, 1991, 1995, 1999 et 2003[1].

Après que Antolín Sánchez Presedo (es) a remis sa démission en raison d'une contestation interne par les partisans d'Alfonso Guerra en raison de sa contre-performance aux élections régionales du 17 octobre 1993[12], Francisco Vázquez est désigné le président de la direction provisoire du PSdeG-PSOE[13]. Il revient au poste de secrétaire général le , à l'occasion d'un congrès marqué par une forte division, portant Abel Caballero à la présidence honorifique de la commission exécutive[14]. Malgré la défaite sévère enregistrée par Caballero aux élections parlementaires du 19 octobre 1997, Vázquez obtient une semaine la confiance du comité national du parti avec 62 % des voix[15]. Il annonce finalement sa démission le , après que les militants de La Corogne l'ont investi à 80 % comme tête de liste aux élections municipales de 1999[16]. Le 10 octobre suivant, le porte-parole parlementaire Emilio Pérez Touriño est choisi pour le remplacer, défaisant l'ancien adjoint de Vázquez, Miguel Cortizo[17].

Il est un opposant résolu aux nationalismes périphériques, notamment au nationalisme galicien. Il disait refuser pour ses enfants « la Galice voulue par le Bloc nationaliste galicien ». Ce dernier lui reprochait en retour d'utiliser le nom castillan de sa ville — La Coruña — au lieu du nom officiel en galicien A Coruña[3].

Parcours national[modifier | modifier le code]

Francisco Vázquez siège au Congrès des députés à partir des élections constituantes du 15 juin 1977, occupant systématiquement la tête de liste dans La Corogne, sauf en 1979 où il laisse cette place à Alejandro Otero Soto[3],[18]. Il préside la Fédération espagnole des villes et des provinces (FEMP) entre 1991 et 1995, un poste qu'il retrouve en 2003[1].

Lors du XXXIVe congrès fédéral du PSOE en 1997, son nom est un temps évoqué pour occuper le secrétariat général du parti, après le renoncement de Felipe González[19]. À l'occasion des élections générales du 12 mars 2000, il quitte le Congrès pour représenter La Corogne au Sénat[1].

Après la mairie de La Corogne[modifier | modifier le code]

Ambassadeur au Vatican[modifier | modifier le code]

Francisco Vázquez est nommé le ambassadeur auprès de l'État de la Cité du Vatican par le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero. Le président du gouvernement justifie ce choix par les convictions idéologiques de l'intéressé, un catholique pratiquant, opposé à ce que l'union des couples de personnes de même sexe porte le nom de « mariage »[3] et qui s'était absenté en 1998 du Congrès pour ne pas avoir à voter au sujet de l'interruption volontaire de grossesse[20]. Cette décision est chaudement saluée par le Parti populaire (PP)[21].

Le suivant, le socialiste Javier Losada lui succède à la mairie de La Corogne avec le soutien des 14 élus socialistes[22]. C'est également Losada, en qualité de suppléant aux élections de 2004, qui est appelé à reprendre le siège qu'il laisse vacant au Sénat[23]. Celui-ci prend effectivement possession de son mandat sénatorial le [24].

La diplomate María Jesús Figa le remplace, à sa demande, en dans ses fonctions diplomatiques[25].

Rupture avec le PSOE[modifier | modifier le code]

Francisco Vázquez renonce en 2014 à sa condition de militant du Parti socialiste, après avoir soutenu le discours d'Albert Rivera et son parti Ciudadanos. Selon Vázquez, le PSOE n'est plus qu'une coquille vide idéologique, a été mal géré par son secrétaire général Alfredo Pérez Rubalcaba et constitue désormais « un bureau de reclassement »[26],[27].

Il se montre un critique résolu des mesures prises par Pedro Sánchez en faveur ou en accord avec les indépendantistes catalans, qu'il s'agisse de la grâce judiciaire accordée à plusieurs dirigeants de ce mouvement en [28] ou de la réforme du délit de sédition dans le Code pénal en [29], dont la nouvelle rédaction est plus favorable aux responsables condamnés de ce chef pour l'organisation du référendum d'indépendance de 2017.

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (es) « Francisco Vázquez dejará la Alcaldía de A Coruña para ser embajador de España en el Vaticano », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « Francisco Vázquez presenta hoy su tesis sobre derecho laboral », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c et d (es) « Salto al Vaticano tras 23 años de alcaldía », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) « Los socialistas gallegos mantienen su negativa al Estatuto », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Calvo-Sotelo y Garaicoechea volverán a entrevistarse el próximo día 28 », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Se espera que Felipe González anime la tibia campaña de los socialistas gallegos », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Juan Francisco Janeiro, « Espectacular crecimiento de AP en detrimento de UCD en las elecciones al Parlamento gallego », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Los socialistas gallegos celebrarán en junio su cuarto congreso extraordinario », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « El socialdemócrata Antonio Rodríguez, nuevo secretario general del PSOE de Galicia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Triunfo personal de Francisco Vázquez », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Hoy se completa la renovación de Alcaldías en toda España », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Xosé Hermida, « Sánchez Presedo dimite para intentar zanjar la crisis del PSOE gallego », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Angel Collado, « Vázquez advierte del peligro que corre el PSOE de convertirse en 17 partidos », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Vazquez se impone a los renovadores gallegos pese o ir a la mediacion de Ciscar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Vázquez logra mantenerse al frente de los socialistas gallegos con un respaldo del 62% », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Vázquez dimite como líder del PSG tras ganar la designación en A Coruña », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Pérez Touriño, elegido nuevo líder del PSdeG », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « Joan Pastor desplaza a Albiñana en el número uno del PSOE por Valencia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) Anabel Díez, « Los 'barones' colocan a Almunia en a secretaría general tras garantizarse que entran en la ejecutiva », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « El socialista Francisco Vázquez no acudirá al pleno sobre el aborto », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Xosé Manuel Pereiro et Xosé Hermida, « Zapatero nombra al alcalde de A Coruña nuevo embajador ante el Vaticano », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Javier Losada, elegido nuevo alcalde de La Coruña », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) « Vázquez será sustituido en el Senado por Francisco Javier Losada de Azpiazu, primer teniente de alcalde de La Coruña », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) « Javier Losada tomará posesión de su acta de senador el próximo martes en una sesión en Madrid », La Voz de Galicia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) « María Jesús Figa, nueva embajadora ante el Vaticano », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) « El socialista Francisco Vázquez defiende el discurso político de Ciutadans y lo contrapone al del PSOE », Info Libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) « El PSOE coruñés recuerda que Francisco Vázquez ya no es militante del partido », La Voz de Galicia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) « Vázquez reprocha a Sánchez que conceda indultos en contra de lo que quieren los españoles y muchos socialistas », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) « César Antonio Molina e Francisco Vázquez, entre os ex cargos socialistas que alertan contra a reforma da sedición », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiches sur le Congrès des députés : de la Ire à la VIe législatures
  • Fiches sur le site du Sénat : VIIe et VIIIe législatures