François-Régis Laporte

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François-Régis Laporte
Description de l'image François-Régis-LAPORTE-par-Julie-Reggiani.jpg.
Naissance (44 ans)
Nationalité Française
Profession

François-Régis Laporte est un créateur de mode français, né le en France. Il est principalement connu pour avoir fait renaître en France depuis 2011 le métier séculaire de cravatier jadis initié par Louis XIV.

Biographie[modifier | modifier le code]

François-Régis Laporte est issu de l'École de la chambre syndicale de la couture parisienne dont il sort diplômé en 2000 en même temps que le styliste Julien Fournié.

Il apparaît comme un entrepreneur car il cofonde pendant plus de six ans la marque pour hommes Gossuin avant de créer sa propre maison d'accessoires en tant que « Créateur Cravatier ». Depuis presque quatre ans, il participe activement à la renaissance de ce métier d'art initié en France.

Ce nouveau choix de carrière stylistique fait que les médias de la profession qui lui consacrent différentes interviews[1],[2],[3] et reportages télévisuels[3],[4] afin qu'il puisse retracer la fonction historique du cravatier, décrire les innovations de ses créations pour moderniser ce secteur de la mode masculine et dévoiler/défendre le savoir-faire des ateliers de manufacture et de tissage français qui tendent à disparaître.

Gossuin[modifier | modifier le code]

En 2004, il fonde avec le mannequin Alain Gossuin la collection de prêt-à-porter pour hommes Gossuin qui intègre un corner en propre dans le grand magasin Bergdorf Goodman à New York[5].

Parmi les célébrités habillées par le duo, on retrouve l'acteur Ryan Gosling qui porte leurs chemises dans le film Crazy Stupid Love[6]. La marque a aujourd'hui disparue[7].

Maison F[modifier | modifier le code]

En 2011, après plus de treize années d'expériences dans la mode, il décide de se lancer dans l'aventure des accessoires avec sa propre collection Maison F[8]. Rapidement, il est considéré comme faisant partie de « la relève de la mode masculine française »[9] et comme un défenseur du Made in France[2]. Le magazine de mode américain WWD recommandera d'ailleurs à ses lecteurs de découvrir son univers[10].

Avec Maison F, initiale de son prénom, il veut remettre en avant le métier de Cravatier. Il précise que « malgré son ancrage national historique, il n'existait aucune maison emblématique et spécialisée dans ce type de produits. […] il fallait procéder à un renouvellement du design, innover sur la fonctionnalité de ces produits »[11]. « Sa marque occupe donc une place laissée vacante par les spécialistes d'accessoires »[12] et participe à leur renaissance [13]. Il remet au goût du jour le nœud papillon, en créant des formes uniques [14], en stylisant ses embouts « comme de vraies ailes de lépidoptère, de têtes de chats, une sirène ou une lune »[15]… Ces derniers disposent d'un système d'attaches magnétiques breveté permettant d'associer deux moitiés de nœuds papillon à nouer[8],[7], ou de clipper un nœud pré-noué sur un tour de cou réglable aimanté[16]. Celui qu'on surnomme « Monsieur F » décline par ailleurs la cravate de manière moderne[9] : fine, courte, à nouer par deux ou par trois [17],[1]

Ses créations intéresseront certaines marques de mode pour qui il créera des collections capsules d'accessoires intitulées « F pour… ».

F pour Michael Bastian[modifier | modifier le code]

Pour l'automne-hiver 2012, il signe une première collection capsule pour Michael Bastian (en)[18] et créera entre autres le nœud papillon érotique[19] ainsi qu'une robe de chambre pour son défilé new-yorkais qui sera portée par le chanteur Pharrell Williams[20].

F pour Bonpoint[modifier | modifier le code]

En 2012, il rencontre Christine Innamorato, la directrice artistique de Bonpoint[21],[18], pour qui il imagine des coffrets de nœuds papillon interchangeables pour enfants que chacun peut clipper selon ses envies[8],[2]. Cette première collaboration donnera lieu à une seconde pour l'été 2014 [22].

F pour Paul and Joe[modifier | modifier le code]

En 2013, il rencontre Sophie Albou-Mechaly, directrice artistique de Paul and Joe, pour qui il crée une collection capsule [23].

Caritatif[modifier | modifier le code]

En 2012, il crée une frimousse de créateur pour l'Unicef intitulée « Monsieur Tête de Cravate »[8].

Célébrités[modifier | modifier le code]

François-Régis Laporte accessoirise désormais des personnalités comme le chanteur Sébastien Tellier au Festival de Cannes lors de la sortie de son nouvel album[24], l'acteur chinois Li Chen[25], l'acteur François Cluzet[26], le présentateur Yann Barthes et son chroniqueur Maxime Musqua[27], l'acteur et réalisateur Ruben Alves[28].

Première boutique à Paris[modifier | modifier le code]

En 2013, il lance une boutique on-line, « la plus grande dédiée à la manufacture Parisienne de la cravate et du nœud papillon »[29], et en 2014, il inaugure sa première boutique Maison F dans la rue de Verneuil[2],[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [vidéo] Isabelle Chalençon, « Variations autour de la cravate avec Maison F », sur France2.fr, France 2, (consulté le ).
  2. a b c et d [vidéo]Karine Vergniol et Emmanuel Rubin, « Made in Paris Rencontre avec François Régis Laporte », sur youtube.com, BFM TV, (consulté le ).
  3. a et b [vidéo]« Au cœur de la Fashion Week de Paris », sur mensup.fr, AB Groupe, (consulté le ).
  4. [vidéo]Natalia Grgona, « L'accessoire se noue avec ITW de François Régis Laporte », sur youtube.com, TV5 Monde Paris Mode TV, (consulté le ).
  5. (en) David Colman, « Trying to Keep Tieless Looking Tireless », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).
  6. (en) Carol McColgin, « How To Get The Look », sur hollywoodreporter.com, The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  7. a et b « Le Cravatier Maison F ouvre sa première boutique », sur vous-magazine.com, Vous Magazine, (consulté le ).
  8. a b c et d Camille Martin, « François-Régis Laporte, pour l'amour du savoir-faire Français », sur isuu.com, L'Edito Magazine, (consulté le ), p. 58-59.
  9. a et b Alex Drouot, « Cocorico Boys », sur imageupper.com, Têtu, (consulté le ), p. 88.
  10. [Archive payante](en) Paulina Szmydke, « Paris, Ones To Watch », sur wwd.com, Women's Wear Daily, (consulté le ).
  11. Aude Lasjaunias, « Cou d'Eclat », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  12. [Archive payante] Muriel Graindorge, « La Cravate Maison F », sur marianne.net, Marianne, (consulté le ), p. 101.
  13. Gilles Denis, « Du Bon Usage des Nœuds », sur lesechos.fr, Groupe Les Échos, (consulté le ).
  14. Alexis Chenu, « Parcours », sur anous.fr, A Nous Paris, (consulté le ), p. 18.
  15. Frédéric Martin-Bernard, « Quoi de Neuf ? La Maison du Papillon », sur epresse.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  16. Tony, « Le Nœud Papillon sur mesure », Code 111, (consulté le ).
  17. « F pose ses Cravates à Paris », sur righthype.20minutes-blogs.fr, 20 Minutes, (consulté le ).
  18. a et b [Archive payante] Jean-Paul Leroy, « Maison F signe un co-branding avec Michael Bastian », sur fashionmag.fr, Fashion Group, (consulté le ).
  19. [PDF] Nicolas Valoteau, « Le Nœud du Mois », sur hi-life.net, Têtu, (consulté le ).
  20. (en) Andreas Kokkino, « The Sexual Education of Pharrell Williams », sur thedepartmentofnews.com, Bullett Media, (consulté le ), p. 3.
  21. Maud Gabrielson, « Christine Innamorato - Ses Actus », sur grazia.fr, Mondadori France, (consulté le ).
  22. « La Nouvelle Collection F pour Bonpoint », sur hellocoton.fr, Prisma Media, (consulté le ).
  23. Alex Veblen, « Fall2014 Paul & Joe », sur style.com, Style.com, (consulté le ).
  24. Frédéric Blanc, « Maison F », sur fashion-spider.com, Fashion Spider, (consulté le ).
  25. (zh) « Li Chen », sur cntv.cn, Fashion Weekly, (consulté le ).
  26. a et b Jacqueline de Cossette, « François Cluzet », sur movie.douban.com, GQ (magazine), (consulté le ), p. 131.
  27. Yann Barthès, « Le Petit Journal de Noël », sur canalplus.fr, Canal+ générique, (consulté le ).
  28. Frédérique Veysset, « Comment porter sa pochette en soie », sur dandy.com, DandyBox, (consulté le ).
  29. Jeancette Letourneur, « La Cravate qui a tout d'une grande », sur fr.1001mags.com, Al Mag, (consulté le ), p. 97.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Apparitions télévisuelles[modifier | modifier le code]

Depuis le lancement de sa maison, François-Régis Laporte est souvent interviewé sur la façon dont il fait renaître le métier de cravatier à travers ses créations originales et sur le choix de son atelier version made in France où plus précisément made in Paris :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Nouveaux Créateurs à Paris, par Philippe Zorzetto et Régis Pennel, Maison F pages 24 et 25 - éditions du Chêne, 2014 -( Qui est le fondateur de Maison F François-Régis Laporte, son parcours...).
  • You're So French Men, par Frédérique Veysset et Isabelle Thomas, La Corde au Cou pages 118, 119 et 120 - La Martinière Groupe, 2013 -( Histoire de la Cravate et Conseils vestimentaires du cravatier François-Régis Laporte).