Fernand Largeau

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Fernand Largeau
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Fernand Largeau (Eaux-Vives en Suisse, - Paris, ) est un officier et explorateur français qui a joué un rôle important dans l'implantation française aux Nouvelles-Hébrides.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Victor Largeau et frère de Victor Emmanuel Largeau, il sert dans l'infanterie coloniale de 1889 à 1891. En 1891, il décide de quitter l'armée et débarque aux Nouvelles-Hébrides avec uniquement 500 Frs en poche pour s'installer comme colon dans l'île de Vaté, près de Port Havannah.

Devenu gérant d'une plantation de la Compagnie calédonienne des Nouvelles-Hébrides, il prend la direction de l'entreprise en 1899 et, en 1901, commande une mission d'exploration dans l'île de Santo.

Parti de Vaté le avec un géomètre et quelques scientifiques, il entreprend à partir du 15 une traversée sud-nord de Santo avec une trentaine de Canaques et part de Luganville. Il remonte la rivière Sarakata jusqu'à sa source, passe au nord de Sanapo et de Teloma, aujourd'hui abandonnés[1], au cœur de populations hostiles et atteint la baie Saint-Philippe et Saint-Jacques. Il remonte ensuite la rivière Tavoli, parcourt le massif du Cumberland et conclut dans son rapport à la possible exploitation du centre de Santo, y découvrant des terres qu'il juge propices à la colonisation. Pour le compte de la Compagnie calédonienne, il achète ainsi cent mille acres de terre.

Largeau reprend à son retour son travail de planteur à Bellevue près de Port-Vila et rentre en France en 1908. En 1911, directeur des comptoirs commerciaux de la mission de Béchade, il regagne les Hébrides. Il est à l'origine, en 1914, de la venue du naturaliste Joseph Kowalski qui y étudie la maladie des cocotiers.

En 1921, il revient en France et devient en 1922 commissaire de l'Exposition coloniale de Marseille. Il vit ensuite à Paris mais séjourne une dernière fois aux Nouvelles-Hébrides en 1931-1932. Rentré en France fatigué, le , il meurt à Paris à l'hôpital Necker, le [2].

Hommage[modifier | modifier le code]

Un monument en bronze son honneur est établie à Niort en 1933. Inauguré le , il est fondu sous le régime de Vichy en 1942. Il en reste de nos jours la stèle et le socle situé près du donjon[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • L'île de Vaté, Journal des Nouvelles-Hébrides, juillet- et
  • Journal du voyage, Bulletin de la Société de géographie de Lisbonne, 1903, p. 389-392
  • Journal d'un voyage et séjour aux Nouvelles-Hébrides, Bulletin de la Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1929, p. 301-309

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick O'Reilly, Hébridais: Répertoire bio-bibliographique des Nouvelles-Hébrides, 1957, p. 124
  • J-M. Barre, Un Niortais colon aux Nouvelles-Hébrides en 1891, Bulletin de la Société d'études historiques de Nouvelle-Calédonie no 84, 1990, p. 17-22
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 235-236 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. New Hebrides: A Collection of Reprints from The Geographical Journal , 1929, p. 246 [1]
  2. Publications de la Société des océanistes no 6, 1957, p. 124
  3. Monument à Victor Largeau et aux héros coloniaux – Niort (avec photographie ancienne conservée dans le Fonds Debuisson au Musée d'Orsay