Emmanuel Villanis
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Barthlemi Emmanuel Villanis |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Mouvement | |
---|---|
Maître |
Emmanuel Villanis, ou Emmanuel Villani, né à Lille le et mort à Paris le , est un sculpteur français lié au mouvement de l'Art nouveau.
Biographie
[modifier | modifier le code]Emmanuel Villanis est issu d'une famille d'origine italienne. Dès 1861, ses parents regagnent l’Italie pour s’installer dans le Piémont. Ils avaient fui l'Italie car la guerre d’indépendance éclatait, sous la menace de Napoléon Bonaparte. En 1871, l’artiste s’inscrit à l'Accademia Albertina de Turin ; il y suit l’enseignement du sculpteur Odoardo Tabacchi (1831-1905). Dès la fin de ses études, son maître le pousse à exposer : son buste Alda, par exemple, est présenté à Milan en 1881.
En 1885, Villanis s'installe à Montmartre, un quartier de Paris qu'il ne quitte plus. La renommée de l’artiste se construit sur sa production de figures féminines. Aida, Judith, Dalila, Lucrèce, Cendrillon : son œuvre rassemble les grandes héroïnes de l’opéra, de la littérature, de la mythologie et de la Bible. Villanis aborde également certains types — la Bohémienne, la Châtelaine, ou encore la Parisienne — et plusieurs allégories, dont La Peinture et La Sculpture.
Réalisées principalement en bronze, parfois chryséléphantines, ses sculptures portent subtilement la marque de l’Art nouveau, dont le lettrage du titre, qui orne régulièrement le socle. Son jeu sur les patines ajoute encore à la finesse du trait, faisant de Villanis un des sculpteurs majeurs de l’Art nouveau. En ce qui concerne la fonte des bronzes, il travaille principalement avec la Société des Bronzes de Paris et avec Eugène Blot.
Exposé onze fois au Salon des artistes français entre 1886 et 1910, Villanis participe également à l’Exposition universelle de 1889 à Paris, et à celle de Chicago en 1903. Sa production a fait l'objet de nombreux faux ; beaucoup de copies circulent encore sur le marché de l'art à l'heure actuelle.
Il est inhumé au Cimetière parisien de Saint-Ouen (1re division).
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Figures bibliques
- Dalila
- Judith, bronze argenté patine polychrome, vers 1900.
- Rebecca au puits
- Salomé
- Figures littéraires ou d'opéra
- Aïda
- Carmen
- Cendrillon
- Cosette
- Esmeralda
- Javotte
- Lakme
- Lalla Roukh
- Lola
- Manon
- Miarka
- Ophélie
- Thaïs
- Figures mythologiques ou antiques
- Circé
- Diane
- Galatée
- Ida
- Iris
- Lucrèce
- Phryné
- Sapho
- Sybille
- Tanagra
- Walkyrie
- Naïades, vase
- Figures orientalistes
- Sultane
- Shéhérazade
- Figures typiques, allégories et autres
- Parisienne
- Châtelaine
- Byzance
- Farfalla
- Bohémienne
- Tzigane
- La Ballerine
- Le Retour du bal
- La Sculpture
- La Peinture
- L'Amour de l'Art, dit aussi La Femme peintre.
- La Palette de l'artiste
- Rêve
- L’Éclipse
- Talisman
- Au Revoir
- Coquelicot
- Pensée
- Fille de Bohème
- Fille d’Ève
- Jeune fille au tambourin
- Enfant du pêcheur
- La Cigale
- Papillon
- Soleil
- Orient
- Mignon
- Frinette
- Lola
- Moé
- Alda
- Carmella
- Nerina
- Saïda
- Thème de la captivité
- Captive, bronze doré, vers 1900.
- L'Otage
- L'Esclave
- La Capture
- Prise de Corsaire
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pascal Launay, Un sculpteur Art Nouveau, catalogue raisonné, Paris, Thélès, 2004.
- Pascal Launay et Florian Haberey, « Portrait d'artiste : Emmanuel Villanis sous le signe de la musique », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 27, , p. 12-14.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice biographique sur haberey.de.