Emerand Bardoul

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Emerand Bardoul
Fonctions
Député français

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 26 avril 1936
Circonscription Loire-Inférieure
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique FRF
Prédécesseur Ernest Bréant
Maire de Marsac-sur-Don

(43 ans)
Biographie
Nom de naissance Emerand Prosper Marie Joseph Bardoul
Date de naissance
Lieu de naissance Nantes
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Marsac-sur-Don

Emerand Bardoul[1] est un homme politique français né le à Nantes et mort le à Marsac-sur-Don. Il est élu député de la Loire-Inférieure en 1936 et appartient au groupe parlementaire de la Fédération républicaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Sa mère, Paule-Marie-Louise Leroux, née en 1868 à Nozay et morte en 1954 à Nantes, fille d'un militaire, notaire à Ancenis et propriétaire à Nozay, est titulaire du brevet d'études supérieures, tandis que son père, Emerand-Pierre-Marie Bardoul, né en 1863 à Legé et mort en 1934 à Marsac-sur-Don, fils d'un percepteur des contributions directes, est avocat, maire de Marsac-sur-Don et conseiller général du canton de Guémené-Penfao. Il a un frère et quatre sœurs. En 1921, il épouse Adèle Rodes, fille du général Antoine Rodes, gouverneur des Invalides entre 1944 et 1951, et nièce de François Labrousse, sénateur de la Corrèze. Ils ont quatre enfants[2].

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Emerand Prosper Marie Joseph Bardoul naît en 1892. Il est issu de l'externat des Enfants-Nantais, Emerand Bardoul entre à la faculté de droit de Paris, où il obtient le titre de docteur en droit en 1919, et intègre l'École libre des sciences politiques, dont il sort diplômé[3].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Après avoir échoué au concours de l'auditorat du Conseil d'État, il devient auditeur à la Cour des comptes en 1921. En 1926, il dirige le secrétariat particulier du ministre de la Guerre, le général Guillaumat, et devient secrétaire de la Cour des comptes. En 1928, il est président de la conférence Molé-Tocqueville. Lorsqu'il est élu à l'Assemblée, en 1936, il se met en congé de la Cour des comptes, qu'il réintègre en 1947[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Succédant à son père, mort en août 1934, il est élu, en septembre 1934, maire de Marsac-sur-Don[4] et conseiller général du canton de Guémené-Penfao[2]. Il se présente à la députation dans la circonscription de Châteaubriant, et est élu le 26 avril 1936, en battant au premier tour le député sortant Ernest Bréant par 9 823 voix contre 5 020[2].

En 1936, il vote contre la loi instituant la semaine de 40 heures[2] et, le 10 juillet 1940, il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain[4].

Pendant l'Occupation, Emerand Bardoul demeure maire de Marsac-sur-Don. Il se représente aux élections municipales de 1945, amenant ainsi le Jury d'honneur à se prononcer sur le maintien de son inéligibilité, consécutive à son vote du , en faveur du projet de loi constitutionnelle[4].

Par sa décision du 14 octobre 1945, le Jury d'honneur, présidé par René Cassin, reconnaît les services rendus à la Résistance par l'ancien député de la Loire-Inférieure et le relève de son inéligibilité. Emerand Bardoul conserve donc le bénéfice de son élection comme conseiller municipal et maire de Marsac-sur-Don, mandats qui lui sont renouvelés en 1947, 1953, 1959, 1965 et 1971. Cependant, il n'est plus candidat à des élections nationales[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Caporal d'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, Emerand Bardoul reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze. Il est fait officier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1954[2].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Essai sur l’apprentissage industriel en France, Paris, Sirey 1919

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Emmerand, Prosper, Marie, Joseph Bardoul
  2. a b c d e et f Naud 2009, p. 106-107.
  3. Otto Henri Lorenz, Daniel Jordell et Henri Stein, Catalogue général de la librairie française, O. Lorenz, (lire en ligne)
  4. a b c et d Jolly 1960.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Emerand Bardoul », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
  • Hélène Bourreau et René Bourreau, Les députés parlent aux électeurs : les professions de foi en Loire Inférieure, 1881-1936 : monarchie et république, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 48), , 374 p. (ISBN 978-2-85944-368-9, lire en ligne).
  • François Naud (préf. Jean-Pierre Machelon, titre de couverture : Les parlementaires de Loire-Inférieure sous la Troisième République), Le personnel parlementaire élu par le département de Loire-Inférieure sous la Troisième République : 1871-1940, Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 311 p. (ISBN 978-2-85554-136-5).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]