Edgard Blochet

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Edgard Blochet, né le à Bourges et mort le , est un orientaliste français, spécialiste notamment de l'histoire des religions.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est diplômé en langue arabe de l'École des langues orientales de Paris, puis diplômé de l'École pratique des hautes études dont il devient assistant entre 1895 et 1901, tout en faisant partie du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, où il est nommé en 1895 vice-bibliothécaire et en 1929 conservateur-adjoint. Ensuite il devient conservateur. Il prend sa retraite en pour limite d'âge.

C'est à lui que l'on doit la continuité des travaux menés par M. Reinaud (1795-1867) et par E. Fagnan, et l'éditions de catalogues de manuscrits arabes et turcs. Il publie L'histoire d'Alep de Kamal al-Din, dans La Revue de l'Orient latin (1895-1898); Moufazzal ibn Abil-Fazaïl: Histoire des sultans mamlouks, dans Patrologia Orientalis (XII/3, XIV/3, XX/1); L'Inventaire des manuscrits arabes de la collection Decourdemanche (in: Bibliographie moderne, 1906/3); le Catalogue des manuscrits arabes des nouvelles acquisitions [de la Bibliothèque nationale] (1884-1924) (Paris, 1925); le Catalogue des manuscrits turcs (2 vol., Paris, 1932-1933).
Il fut également le coauteur de trois catalogues de la Chester Beatty Library de Dublin (The Chester Beatty Library: A Catalogue of the Persian Manuscripts and Miniatures, 3 vol., Dublin, 1959-1962).

Il se passionne tout au long de sa carrière pour toute sorte de sujets relatifs à l'Orient, pas nécessairement islamique, mais du christianisme oriental, ainsi que ce qui concerne l'iranologie achéménide, ou encore mongole. Il traduit par exemple la partie du Jāmeʿ al-tawārīkh qui va du règne d'Oktāy (Ögedey) Qāʾān à celui de Tīmūr Qāʾān (GMS, 1911, XVIII/2) et traduit Les inscriptions de Samarkand, dans la Revue archéologique[1] et d'autres textes relatifs à l'Asie centrale.

Il traite aussi de sujets islamiques comme L'Ascension au ciel du prophète Mohammed[2], ou Les sources orientales de la Divine Comédie de Dante[3], avec bien évidemment l'étude du soufisme.

Blochet est un historien des religions au regard intelligent et sensible, comme le révèle sa publication La Conquête des États nestoriens de l’Asie centrale par les chiites: Les influences chrétiennes et bouddhiques dans le dogme islamique[4]; ou bien Christianisme et mazdéisme chez les Turcs orientaux[5]; La Pensée grecque dans le mysticisme oriental[6] et De l’autonomie de l’évolution de la philosophie grecque[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. XXX, 1897, p. 67-77, 202-31
  2. in: Revue archéologique, 1899
  3. in: Revue archéologique, 1911
  4. in: Revue de l’Orient chrétien XXV, 1925-1926, p. 4-131 (lire en ligen).
  5. in: Revue de l’Orient chrétien XXVII, 1929-1930, p. 31-125
  6. in: Revue de l’Orient chrétien XXVII-XXIX, 1929-1934
  7. in: Le Muséon, 1934, p. 123-66, 1935, p. 189-226 et p. 323-64

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) K. A. C. Creswell, A Bibliography of the Architecture, Arts and Crafts of Islam.
  • (en) Article «BLOCHET (Gabriel Joseph) Edgard», in: Encyclopaedia Iranica (article de Francis Richard, lire en ligne).

Source[modifier | modifier le code]