Discussion:Rafle des Villeurbannais

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Ajouts envisagés[modifier le code]

La rafle du 1er mars 1943 à Villeurbanne s’inscrit dans le contexte particulier du début des déportations de répression contre la Résistance.

Sommaire Contexte Déroulement Commémoration Notes Liens externes

Contexte Cette rafle de civils suit, à quelques jours près, une vaste opération menée en zone sud en représailles de l’attentat du 13 février 1943 contre deux officiers de la Luftwaffe au cours du Carrousel, à Paris. « Comme première mesure de représailles élaborée en commun par le Commandement militaire, par l’ambassade et par la Sipo-SD, il est prévu de déporter 2 000 Juifs (1). Cette opération se solde, pour le département du Rhône, par l’arrestation et la déportation de 79 juifs. Elle est toutefois sérieusement « contrecarrée par l’attitude résolument des autorités italiennes, ainsi que par les réticences de Vichy sans qui les arrestations massives sont impossibles » Des milliers de Juifs fuient ainsi les zones occupées par les Allemands pour rejoindre la zone italienne et ainsi se mettre provisoirement à l’abri. Mais elle s’inscrit surtout dans le contexte où les nazis comprennent que la guerre sera longue et nécessitera une industrie de guerre tournant à plein régime, et alors même que les actes de Résistance se multiplient en France. Un décret d’Himmler du 14 décembre 1942 demande aux différents organismes policiers du Reich et en territoires occupés l’envoi dans les camps (d’abord jusqu’à fin janvier, puis jusqu’en juin) de 35 000 « détenus aptes au travail » (2) Parallèlement, après l’échec des tentatives de Sauckel d’attirer de la main d’oeuvre sur le territoire du Reich sur la base du volontariat, puis sur réquisition forcée d’ouvriers, Pierre Laval institue, le 16 février 1943, le Service du Travail Obligatoire. Ce sont désormais tous les jeunes gens nés entre 1920 et 1922, qui sont susceptibles d’être conduits sur le sol allemand. Enfin, toujours sur ordre d’Himmler, les détenus des camps de concentration vont donc dorénavant travailler au profit de l’économie de guerre du Reich. Les zones occupées deviennent donc des viviers de main-d’oeuvre. Or, la réquisition forcée d'ouvriers sous escorte de gendarmes jusqu'à leur embarquement en train, suscite de nombreuses réactions hostiles (en octobre 1942 déjà, avaient éclatés des incidents d'Oullins, dans la banlieue lyonnaise : on avait écrit sur les trains « Laval assassin ! »). L’instauration du STO marque un tournant pour la Résistance (3) Dictionnaire Historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Edition Robert Laffont 2006, chapitre Les grands événements, notice STO page 625). C’est donc dans ce cadre de l’opposition montante aux mesures prise par l’occupant avec la collaboration active des autorités de Vichy qu’intervient la rafle des hommes de Villeurbanne. Déroulement Le 1er mars 1943, des soldats de la Wehrmacht aidés de la Milice bouclent un quartier entier de Villeurbanne, compris entre l’actuelle station de métro Flachet et la Place Grandclément. Trois cents hommes sont arrêtés et conduits à l’angle du boulevard Eugène Réguillon. Après vérification des papiers, 180 d’entre eux sont parqués dans la cour du pensionnat de l’Immaculée Conception. Le soir même, ils sont conduits à la gare de Villeurbanne et prennent la direction du camp d’internement de Compiègne-Royallieu. Ce camp, constituant avec le Fort de Romainville le Frontstalag 122 est le plus important des camps d’internement de résistants et d’otages promis à la déportation -54 000 y ont été internés, 50 000 déportés vers les camps nazis (4) Les 180 Villeurbannais victimes de la rafle y restent quelques semaines, avant d’être déportés, principalement vers le camp de Mauthausen, par deux convois de près de 1000 résistants et otages, les 16 et 20 avril 1943 (5). Les premiers, dont le nom commence par les lettres A à M partent les premiers, les autres le 20 avril. A leur arrivée à Mauthausen, ils reçoivent respectivement les matricules 26 173 à 17163 puis 27 732 à 28 178 (6). Ils seront affectés soit au camp central, soit dans les kommandos annexes, soit encore dans d’autres camps. Leur noms sont recensés dans le Livre mémorial des déportés de répression de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation : une recherche nominative en ligne peut y être effectuée à l’adresse http://www.bddm.org/liv/index_liv.php. Sur les 180 déportés de cette rafle, seuls 63 reviendront des camps nazis.

Mémoire Une rue « du 1er mars 1943 » a été dédiée à cette rafle par la commune de Villeurbanne.

Notes et références : 1. Le Calendrier de la persécution des juifs de France, Serge Klarsfeld, Fayard, 2001, pages 1375 à 184). 2. Chronologie de la répression et des persécutions, Thomas Fontaine, sur le site Encyclopédie des violences de masse www.massviolence.org des Sciences Politiques. 3. Dictionnaire Historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Edition Robert Laffont 2006, chapitre Les grands événements, notice STO, page 625). 4. Frontstalag 122 Compiègne-Royallieu – Un camp d’internement allemand dans l’Oise, 1941-1944, Beate Husser, Françoise Leclère-Rosenzweig et Jean Pierre Besse (collectif), Edition du Conseil général de l’Oise, 2008 5. Livre mémorial des déportés de répression, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, 2004 (notices des convois I 93 et I 94, page 712 et suivantes)

Liens externes Le témoignage de l’un des rescapés de cette rafle, peut être écouté sur le site de la Mairie de Villeurbanne, qui commémore chaque année le souvenir de cette tragédie : http://www.viva-interactif.com/temoignage_louis_croppi_02.news Site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation dédié au Livre mémorial : http://www.bddm.org/liv/index_liv.php.


Modification de 84.97.226.29 du 2 juillet 2013[modifier le code]

Bonjour, quelques éléments pour aider à intégrer les propositions de modifications, faites dans un premier temps "au forceps" par l'IP le 2 juillet 2013.

  • La source précise du site massviolence.org est la suivante : [1] ;
  • Pour la destination des convois - Mathausen - il semble effectivement des informations contradictoires dans la rédaction actuelle de l'article qui fait aboutir le convoi à Auschwitz. Mais la source déjà présente CONVOI du 20 AVRIL 1943. COMPIEGNE - MAUTHAUSEN les emmène bien à Mathausen.

J'ai juste un doute sur le contexte, ça me semble très, très large comme contextualisation, mais c'est un point de vue personnel. Cordialement, choumix (d) 2 juillet 2013 à 14:19 (CEST).[répondre]

Voilà, j'ai enfin fait les insertions proposées. Merci de votre patience ! Cordialement, choumix (discuter) 3 février 2014 à 14:32 (CET).[répondre]

Cadre des rafles de mars 1943 et catégorie[modifier le code]

Les rafles de mars 1943 (dont celles de Nancy, les 2 et 5 mars) ne se situent pas dans le cadre de la déportation de persécution mais dans celui de répression devant le rejet du STO pour terroriser la population et en plus pour procurer des esclaves-manœuvres aux entreprises nazies.

Les catégories liées à la Shoah (même si à Nancy des Juifs ont été raflés à cet occasion) ne sont pas adaptées pour cet article.

Il manque des catégories qu'il va falloir créer...

Un article sur les rafles de 43 à Nancy est en préparation.

Michka B (discuter) 25 janvier 2023 à 23:57 (CET)[répondre]