Discussion:Pol Potier de Courcy

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Biographie complémentaire[modifier le code]

5e baron de Courcy

Pol, né rue de Ploudiri à Landerneau, partit pour Lorient chez sa tante de Marigny où son mari était contrôleur de la Marine. Mais il fugua et retourna chez son père. Il eut un précepteur à Dirinon qui n'eut pas plus de succès qu'à l'école de Brest et quitta cette ville en 1825 pour le collège royal de Nantes où sa tante, la duchesse de Duras, venait de lui obtenir une bourse. Il avait pour correspondants des amis de son père MM de Fourcroy et de Lauriston. Il jouait avec les enfants de ce dernier dans le château familiale le Blotereau dans la commune de Doulon. Les frères de Monti était aussi de ses camarades et le reçurent chez leurs parents au château de Rezé. Pol fut remarqué de la duchesse de Berry lors de sa visite au collège en 1828 qui salua ses talents de tambour. Pour s'être moqué du discours de bienvenue prononcé par le Proviseur, devant son maître, il fut privé des huit premiers jours de vacances. Alors il préféra se sauver en diligence et fit le voyage de Nantes à Brest avec des fonds du Trésor. Mais son père était déjà au courant par le courrier qui avait devancé la diligence. Celui-ci le garda auprès de lui et le remis aux mains de maîtres particuliers, chargés de lui enseigner les matières du cours de Marine. D'autres jeunes gens l'accompagnaient : Charles Huon de Kermadec, son futur beau-frère, Albert Gicquel des Touches, devenu vice-amiral et ministre de la Marine, Pothuau, neveu de l'amiral Duperré, devenu vice-amiral et ministre de la Marine. A cause de faiblesses en mathématiques, il fut collé à l'examen de 1829. Mais l'année suivante, les événements de juillet, le déterminèrent à ne pas passer l'examen.

En juillet 1832, à l'âge de 17 ans, Pol fut envoyé à Paris afin d'être placé à la manufacture royale de Saint-Gobain. L'année suivante, il obtint de son oncle de Gourcuff, directeur des Assurances générales, un emploi dans cette administration pour son frère Alfred qu'il rejoignit en 1837. Le troisième frère, Henri, arriva à Paris à cette époque et prit la place laissé vacante par Pol à Saint-Gobain. A Paris, Pol découvrit les résultats des scènes de désordre et de dévastation de 1830 : l'église Saint-Germain-l'Auxerrois sans vitraux, les jardins du palais de l'évêché en friche, un modèle d'éléphant en plâtre place de la Bastille ; ainsi que celles duent au choléra. En 1835, Alfred et Pol s'installèrent dans leurs meubles, rue des Martyrs ; puis en 1836, ils déménagèrent rue des Victoires dans deux chambres en mansardes qu'ils louèrent 400 francs par an. Le tiers de la somme dont Pol disposait pour vivre. Le dimanche, Pol allait soit à Saint-Germain-en-Laye chez M. de Kersaint ou chez Mme Ollivier, soit à Versailles chez Mme de la Bourdonnaye, soit à Billancourt chez les Gourcuff ou à Malnoüe chez les Brévannes.

A Paris, il rencontrait son vieux cousin le baron Frédéric de Courcy qui avait quitté avec sa famille son habitation de la Martinique pour se faire opérer de la cataracte à Paris où il est mort en 1845. Il prit goût aux spectacles et naissa chez lui celui de l'histoire de Bretagne et l'envie d'apprendre le breton. Par l'entremise du baron de Courcy, il obtint en juillet 1835 un billet pour assister à l'une des séances du jugement de Fieschi, auteur de l'explosion d'une machine infernale boulevard du Temple. Avec Gabriel de la Landelle, homme de lettre, Pol composèrent sur la maîtresse de Fieschi, Nina Lassave une complainte burlesque qui fut affichée sur les vitrines des cabinets de lectures.

Il assista aux sermons de carême de l'abbé Lacordaire et du P. de Ravignan ; il écouta à la chapelle Sainte-Hyacinthe l'abbé Dupanloup. Il répondit à la messe que célébra Mgr de Quélen, archevêque de Paris, chez Mme Ollivier dans le faubourg Montmartre.

En juillet 1833, il obtint un congé et revins à Paris par Coutances et Courcy, désirant voir le berceau de sa famille. Il trouva à coutances une vieille religieuse aveugle, soeur du dernier marquis de Courcy, mort en 1812 (?) et d'autres parents plus éloignés les Potier de la Verjusière, de la Varde et du Parc. C'est après cette visite que Pol "joignis à la recherche et à l'acquisition d'ouvrages historiques, archéologiques et philologiques sur la Bretagne celle des ouvrages héraldiques" (ibid).

Un jour il découvrit devant le café Tortini un superbe équipage à quatre chevaux. Sur sa portière se trouvaient nos armes. L'attelage appartenait au "comte de Courcy". Il s'agissait en fait de M. Rondeaux qui, ayant épousé à l'Île deFrance Joséphine Potier de Courcy, se faisait appelé Rondeaux de Courcy. Il avait à l'Île de France une maison de commerce des plus importantes ravitaillant les flottes jusqu'à la prise de la colonie par les Anglais en 1810. Le père avait envoyé son fils en Europe pour obtenir de l'Angleterre le remboursement des capitaux dûs. Mais celui-ci dépensait sans compter les sommes reçues et vivait dans le luxe dans un square de la rue Saint-Lazare où il entretenait une douzaine de chevaux et une danseuse de l'Opéra, Zélie Pierson, qu'il finit par épouser sur les conseils d'Alfred, le frère de Pol.

Pol fut reçu à sa table et dîna à côté du comte Colonna-Walewski, fils naturel de l'empereur Napoléon III et Président du corps législatif.

En mai 1837, il retourna à Saint-Pol est ramèna avec lui son frère Henri qui prit sa place à Saint-Gobain, tandis que Pol entrait à la Compagnie d'assurances générales où Alfred était déjà. "Presque tus ceux dont les oeuvres en quelque genre que ce soit ont honoré depuis la Bretane, fréquentèrent la mansarde de la rue des Victoire [...] Trois frères [...] réunissaient autour d'eux pendant leur jour de trêve des compatriotes de leur âge qui préféraient aux plaisirs vulgaires les joies délicates de l'esprit et du coeur. Ces trois frères étaient MM de Courcy". (La Villemarqué, Bretagne contemporaine, 1865, Epilogue).

En 1838, Pol quitta Paris définitivement pour Saint-Pol après avoir démissionner de sa compagnie. En 1841, il publia dans l'Annuaire de Brest et du Finistère sa première production : une notice sur la ville de Saint-Pol. Il fut nommer marguillier de la cathédrale de Saint-Pol pour travailler à sa restauration. A la mort de son père, en 1845, il reçut 50000 F en capital dans lequel figurait Kervézec. En 1845, il publia le Nobiliaire de Bretagne, en fit relier un aux armes de France qu'il offrit au comte de Chambort avec dédicace. Cette publication, faite à ses frais, rapporta à Pol 2000 F et lui attira une foule de réclamations de lapart de personnes qui ne trouvaient pas leurs articles à la hauteur de leurs prétentions. En 1851, il acheta une maison pour 7000 francs ; ce fut sa dernière demeure. On lui doit : la conservation de la chapelle Saint-Ninien, la consolidation et les restaurations de la cathédrale, la translation dans celle-ci des reste de Mgr de la Marche, dernier évêque de Saint-Pol et le monument qui les renferme ainsi que la statue en marbre de Carare du prélat. En 1867, de retour de la Grande exposition du Champ de Mars, il passa à Courcy. En 1868, Pol signala à M Thiers les erreurs que celui-ci avait commises au sujet de l'amiral Trogoff dans son histoire de la Révolution en lui donnant la qualification d'amiral russe, alors qu'il est né à Lanmeur en Bretagne, et l'accusant d'avoir livré Toulon aux Anglais en 1793, alors qu'il était prisonnier. Il fut Président de la Section archéologique de l'Association bretonne.

Œuvres complémentaires[modifier le code]

Oeuvres de Pol de COURCY consultables à la Bibliothèque Nationale de France :

- Le Combat de trente Bretons contre trente Anglais (1857) Lh5.6 - Itinéraires descriptifs L27.173/L27.170/L27.171 (Hachette) - Dictionnaire héraldique de Bretagne, complément (1855) Lm2.36/Lc20.10 - idem revu et corrigé par Edouard de Bergevin (1895) Lm2/36.A - Dissertation sur l'origine et la formation des noms de famille en Bretagne (1850) X.Pièce.508 - Etudes archéologiques de St-Pol à Brest (1859) Lj5.40 - Fragment d'un voyage archéologique en Cornouaille (1844) Lj5.119 - Guingamp et sa banlieue (1876) Lk7.19051 (microfilm) - Les Mac-Mahon (1873) Lm3.1336 - Nobiliaire de Bretagne (1846) Lm2.33 - Nobiliaire et Armorial de Bretagne 1862 Lm2.34 (2 édition) ; 1890 (3édition Lm2 34.B) - De la Noblesse et de l'application de la loi contre les usurpations nobiliaires (1858) Ll3.61 ; 3 édition Ll3.61.A - Notice historique sur la ville de Landerneau 2 édition (1842) Lk7.3396 - Notice sur des monnaies de Bretagne Lj29.126 - Une Préface à l'Histoire généalogique et chronologique de la maison royale, des Pairs et des grands officiers de la couronne de France, par le Père Anselme 4 édition (1877) Lm3.1438 (Firmin Didot) - Voltaire, sa famille, son inhumation (1882) Ln27.33249 - Armorial ou nobiliaire de l'évêché de St Pol de Léon (1863) Lm2.124.A - Le Finistère dans la Bretagne contemporaine (Charpentier)