Discussion:Longère/Archives

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Attention[modifier le code]

Ce terme qui n'existe pas en ce sens dans les dictionnaires et qui n'était pas employé il y a quelques années est à l'évidence une création commerciale des agences immobilières, d'ailleurs, on se demande si ce titre Longère est bien justifié dans la mesure où il n'existe pas en français correct et est donc acceptable.C. Cottereau (d) 1 juin 2012 à 11:00 (CEST)[répondre]

Il serait bon de modifier le titre en maison de plain-pied qui est la formulation correcte, dont la maison longue constitue un des types.C. Cottereau (d) 1 juin 2012 à 11:07 (CEST)[répondre]
Le terme longère a apparemment plusieurs acceptions :
  • celle de mur gouttereau d'un bâtiment (« la longère occidentale de la sacristie », 1855), employée par les érudits du XIXe, par les Monuments historiques en 1973,
  • celle, plus récente, de bâtiment rural en longueur (généralement sans étage mais parfois avec un), employée par des agences immobilières mais aussi des spécialistes de l'architecture rurale : l'apparition de ce sens est peut-être le fait d'une métonymie,
  • enfin, celle de « bande de terre ou de pré longue et étroite », donnée par Marcel Lachiver.--Elnon (d) 1 juin 2012 à 13:52 (CEST)[répondre]
Non, le deuxième sens n'est pas dans mon dictionnaire Robert, dictionnaire qui évidemment recense également les sens spécialisés et techniques, à moins que vous me prouviez qu'il est dans la dernière édition du Robert, ce sens n'existe pas et constitue clairement un jargon et n'est donc pas acceptable dans wikipédia en français, pas plus que ne le sont les mots dialectaux ou patoisants, non passés dans le français.C. Cottereau (d) 1 juin 2012 à 14:57 (CEST)[répondre]
Ce sens n'est peut-être pas (encore) passé dans le Robert mais il est quand même passé dans la langue française contemporaine puisqu'on le rencontre dans le parler des agences immobilières et des particuliers qui louent ces maisons à des estivants et qu'il est repris par des auteurs. Il suffit de faire une recherche avec GoogleLivres et GoogleImages pour s'en convaincre. Ce sens est même répandu dans Wikipédia. Le terme, pris dans cette acception, figure dans le livre Les mots de la maison publié aux éditions Eyrolles en 1995 (p. 157) : « Longère nf. Désigne une maison rurale étroite, de plain-pied, à développement en longueur. C'était la maison traditionnelle des petits paysans et artisans dans tout l'ouest de la France, mais aussi dans le Cantal, la Lozère et les Pyrénées ariégeoises. Angl. lengthwise house ».--Elnon (d) 1 juin 2012 à 16:35 (CEST)[répondre]
Cet ouvrage n'est pas une référence en matière de langue française, ni de terminologie architecturale. En tout cas, cela confirme ce que je présentais par ailleurs : il s'agit d'un anglicisme mal traduit, donc vraisemblablement d'origine commerciale. Je compte déposer une requête auprès de wikipédia pour changer le titre, qui n'a rien d'encyclopédique. Tant qu'il n'est pas dans le dictionnaire : il n'est pas français. C. Cottereau (d) 1 juin 2012 à 20:41 (CEST)[répondre]
Dans le cadre du livre de 1995 (publié quand même chez Eyrolles !), l'anglais lengthwise house (littéralement « maison en longueur ») n'est pas la traduction de « longère », c'est l'inverse. Pour que « longère » figure dans cette acception à cette date, il faut que le glissement de sens se soit déjà opéré de « mur gouttereau » à celui de « maison en longueur » dans le vocabulaire des spécialistes de l'architecture rurale de l'ouest de la France. Il faudrait aller voir dans les revues savantes antérieures à 1995 comment on est passé d'un sens à l'autre. --Elnon (d) 2 juin 2012 à 00:54 (CEST)[répondre]
En remontant un peu plus, en 1991, on trouve Jean Cuisenier, qui évoque « la longère, dans sa forme rudimentaire, la long house des auteurs anglo-saxons, comme à Plumelin toujours, au lieudit Talforest (BR 16, BR 17) : hommes et animaux y vivaient sous un même toit, adossés chacun à une extrémité de la maison et faisant face au foyer central, séparés les uns des autres par de simples pièces de mobilier, coffres et armoires à une extrémité de maison et faisant face au foyer central » (La maison rustique : logique sociale et composition architecturale, Presses universitares de France, 1991, p. 104).
À mon avis, la nouvelle acception de « longère » vient non pas des agences immobilières comme vous le supposez mais de spécialistes de l'architecture rurale bretonne ayant publié dans les années 1970-1980. Il faut que je creuse la question. --Elnon (d) 2 juin 2012 à 11:58 (CEST)[répondre]
Dans le tome IV (1980) de la revue « L'architecture vernaculaire rurale », sous un cliché on trouve la légende suivante : « Poulfeutan en Quistinic (Morbihan) : Longères des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en cours de restauration, après destruction des charpentes d'origine par le feu ». --Elnon (d) 2 juin 2012 à 13:36 (CEST)[répondre]
Aux dernières nouvelles, le terme de « longère » a été utilisé par les géographes français Jean Brunhes et Albert Demangeon et leurs successeurs pour décrire une rangée bien rectiligne de bâtiments de ferme comprenant une ou plusieurs maisons. Les agences immobilières n'ont donc rien à voir à la vulgarisation de cette acception. C'est l'école française de la géographie humaine qui a péché contre la langue. --Elnon (d) 4 juin 2012 à 10:56 (CEST)[répondre]