Discussion:Kurt Tucholsky

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Je crains que l’article sur Tucholsky, que je me garde de modifier, ne manque de neutralité.


Dans la présentation de cet écrivain, on nous dit : « il était démocrate de gauche ». Si les mots ont un sens, non : la gauche, à l’heure où il écrit (République de Weimar) c’est la sensibilité SPD ou USPD ; lui est à l’extrême-gauche, révolutionnaire et hostile à la République de Weimar.

Il est a fortiori impossible d’écrire : « plus tôt que beaucoup de ses contemporains, il analysait les dangers des tendances anti-démocrates ». Non, non et non. Il était anti-démocrate, nombre de citations ultérieures de l’article le montrent bien d’ailleurs.


Christian Baechler, enseignant à Strasbourg, spécialiste de l’Allemagne, biographe de Guillaume II et de Stresemann, écrit dans L’Allemagne de Weimar (Fayard, 2007), page 142 :

« [Tucholsky] manquait la plupart du temps de jugement politique. Ses attaques contre les « criminels de Novembre » (la SPD) qui n'ont pas su guider la révolution sont aussi violentes que celles de l'extrême droite. » N’est-il pas gravissime que Tucholsky ait repris ces mots de « criminels de Novembre », qui viennent tout droit des propagandistes de la thèse du « coup de poignard dans le dos » des Hindenburg-Ludendorff et autres Hitler ?

Je continue de citer Baechler :

- Dans un article sur le Stahlhelm [les Casques d’acier, extrême-droite] de 1927, Tucholsky écrit : « Le grand danger pour la paix européenne [...] n'est pas le Stahlhelm [...]. Le vrai danger en Allemagne, c'est un parti du type de Stresemann. »

- Après les élections de 1930, il reproche à la SPD d'avoir concentré ses attaques sur Hitler au lieu de les diriger en priorité contre Brüning et le Zentrum [parti du centre, catholique].

- En 1932, il adopte avec la Weltbühne la thèse communiste selon laquelle le fascisme est au pouvoir en la personne de Brüning.

Baechler conclut :

« Ces attaques tous azimuts contribuent, en fait, à déconsidérer le régime républicain. »


Mais oui. Tucholsky était un « idiot utile ». Son programme, que je tire du corps de l’article que j’incrimine, qu’il disait « sciemment injuste », « le bouleversement, l'épuration générale, le ménage, le courant d'air », a été appliqué… en 1933 par le sinistre moustachu.

La vérité de Tucholsky est celle de bien d’autres qu’on rencontre toujours en temps de crise : sa névrose le poussait à frapper les faibles à l’endroit de leur infirmité, dans l’attente, inconsciente bien sûr, du despote. Il a été servi. La fin de sa vie, peu glorieuse, montre qu’il était bien plus faible que les Ebert ou Stresemann qu’il avait accablés, et qui, eux, se sont battus comme ils ont pu pour la démocratie.


L’article sur Tucholsky mérite une refonte.


Pierre Guillard (d) 27 juillet 2010 à 13:35 (CEST)[répondre]

Une déconstruction nécessite la vision de l'après. La critique ci-dessus ne fait pas de proposition. Suggère quelque chose mais ne nous laisse pas deviner. Une « refonte » sur quelle base si non pas l'œuvre, les témoins, les lettres ? Les citations d'un Biographe de Guillaume II ?
Après nous discutons des degrés du cousu de fil blanc. Ça occupe, quoi, mais Je préfère lire. De la satire, pour être précis. 109.190.55.91 (discuter) 14 août 2022 à 15:47 (CEST)[répondre]