Discussion:Jean II de Toulongeon

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Erreur ?[modifier le code]

Je pense qu'il y a une erreur dans cet article concernant la filiation maternelle de Jean de Toulongeon. En effet, il est chronologiquement quasiment impossible que son grand-père soit Jean de Cotebrune, encore vivant et maréchal de Bourgogne en 1420, alors que son petit-fils supposé est alors âgé d'environ 39 ans.

Jean de Cotebrune est en réalité le cousin germain de Jean de Toulongeon. Ils sont tous les deux les petits-fils de Jean de Chalon-Arlay, seigneur de Montrichard, qui teste le 19 février 1400 en son château de Montrichard. Son testament a été publié in extenso dans Testaments de l'officialité de Besançon d'Ulysse ROBERT. Il y nomme sa fille Jeanne, "dame de Tholongeon", et son petit-fils "Jehan, sire de Costebrune, filz de feu ma très amée fille Marguerite, jaidicte dame de Costebrune".

Jean de Montrichard (1350-1402 ?) était un bâtard de la maison de Chalon. Il est souvent donné à tort comme fils naturel de Louis II de Chalon, comte de Tonnerre, lui-même légitimé par Charles VI. Il est plus probablement le fils de Jean II de Chalon-Arlay, chevalier, seigneur d'Arlay, d'Argueil, de Cuisel et de Vitteaux, né vers 1305, décédé entre le 31 mai 1360 et 1366.

Julien BERNIGAUD (28 mai 2008)

Monsieur, je partage votre réflexions et j'y ajoute deux éléments qui corroborent ce que vous avancez.
Jean de Montrichard, alias bâtard de Chalon, n'est pas, comme souvent indiqué, le Jean, lui aussi "bâtard de Chalon", issu de Louis II de Chalon-Auxerre et Tonnerre et de Marie ou Jeanne de Perillos (ou Périlleux), légitimé par Charles VII et époux de Jeanne l'Orfèvre.
Il est en réalité le fils de Jean II de Chalon-Arlay et cette filiation est confirmée de plusieurs façons, notamment:
  • Le village de Montrichard est situé dans le Jura, a donné son nom à une famille noble et ancienne sous la dénomination de Montrichard, seigneur de Frontenay. La directe de cette importante seigneurie s'étendait sur les villages et territoires de Nans, du Petit Abergement, de la Combe Fagot, de Refranche, de Lisine, de Bolandoz, de Chantrans, de Levier, de Boussières, de Byans, de Loray, de Dompierre-la-Rivière, etc, comme il est prouvé par le dénombrement que donna Jeanne, Dame de Toulongeon et de Montrichard, au prince d'ORange, le 18 décembre 1420. Le 7 novembre 1335, Richard, Seigneur de Montrichard, qualifié de Damisel, vendit à fonds perdus cette terre et seigneurie à Jean de Châlon, sire d'Arlay, qui lui-même en fit don à Jean, Bâtard de Châlon, son fils naturel, le 27 juin 1360, ces trois titres sont en originaux dans les archives de la maison de Châlons, et dans celles du château-de-Frontenay en copies authentiques et très anciennes.
et
  • Gollut rapporte que Hugues de Chalon-Arlay fit prisonnier Guy de Vienne et qu'il ne consentit à lui promettre sa liberté que sous la condition qu'il lui abandonnerait sa seigneurie et château de Pymont en échange de celle de l'Etoile. Il ajoute que Philippe de Vienne ne voulut pas ratifier cet échange et qu'il en retarda ainsi l'exécution jusqu'à sa mort arrivée en 1368. La suzeraineté de Pymont, Ruffey, Beauregard, Crila, Loysia, Mallerey, Courlaoux et Largillais avait été attribuée par Jean II de Chalon-Arlay à Louis de Chalon, sire d'Arguel et de Cuisseaux, l'un de ses fils. Marguerite de Vienne, soeur de Guy et veuve de Louis de Chalon, agissant au nom de Jean et de Henri de Chalon, ses enfants mineurs, céda cette suzeraineté, par un acte daté du samedi après la fête de Saint Clément 1369, à Hugues II de Chalon-Arlay, son beau-frère, qui abandonna en contre-échange celle qu'il avait sur d'autres terres. Hugues de Chalon, par un acte daté au château d'Arlay, le 8 juillet 1385, fit donation entre vifs à Jean, bâtard de Chalon, sire de Montrichard, son frère, pour lui et ses héritiers légitimes, du château de Pymont avec le jardin qui en dépendait et de la vigne située près du bois du Chaumois, sous réserve toutefois de la suzeraineté et de la justice qu'il attaché à son château de Lons-le-Saunier. Le sire de Montrichard et Jeanne Dieulefit de Buvilly, son épouse, vendirent ce domaine le 8 avril 1399 à Jacques de Vienne, seigneur de Ruffey, fils de Guy de Vienne qui en fit hommage à Jean III de Chalon-Arlay en 1405, en avouant qu'à ce dernier appartenait la justice et tous les fiefs de Pymont.
Par ailleurs, le testament de Jeanne Dieulefit de Buvilly (fille d'Hugues, seigneur d'Aumont et de Charin, Ecuyer), épouse de Jean Chalon-Montrichard confirme une autre erreur systématique de l'ensemble des généalogies que j'ai pu consulter à propos des familles de Toulongeon et de Côtebrune.
En effet, Jeanne évoque:
  • sa fille bien aimée Jeanne de Montrichard, Dame de Toulongeon
et
  • son petit fils (qui héritera finalement de sa grand mère la seigneurie de Charin) Jean de Côtebrune, fils de son autre fille, défunte, Marguerite de Montrichard.
Bien à vous,
Michel (2 septembre 2009)