Discussion:Henri Meschonnic

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Commentaire[modifier le code]

Cet article pèche par mimétisme. Il a été rédigé par un admirateur du critique, qui ne met pas l'apport du théoricien en perspective.

Il conviendrait tout d'abord de restaurer la pensée de Meschonnic dans le sillage du structuralisme. Rappelons que dans "Pour la poétique, 1", Henri Meschonnic affirmait : "La question n'est pas de savoir s'il faut être structuraliste mais comment être structuraliste". Par la suite, il reniera cette appartenance mais l'essentiel de sa théorie apparaît dans ce contexte.

De la même manière, il est essentiel de souligner la dette intellectuelle de Meschonnic envers Roman Jakobson, dette qu'il reconnaît dans l'ouvrage cité ci-dessus mais qu'il minore, puis efface complètement, dans les textes ultérieurs. Pourtant, la dette est constante et si sa critique du structuralisme est justifiée, elle apparaît, à maints égards, excessivement partiale.

Ce que Meschonnic reproche au structuralisme, c'est sa démarche catégorielle. L'analyse du sonnet "Les chats" de Baudelaire par Jakobson et Levi-Strauss est l'exemple type de cette défaillance : le linguistique examine la forme du poème, l'anthropologue étudie son sens. Cette séparation, estime Meschonnic, n'est pas tenable : ce qui l'amène à inventer la notion de "forme-sens", sensée exprimer le caractère inséparable de ces deux aspects d'un texte.

Roman Jakobson n'est pas la seule influence de Meschonnic, loin s'en faut : il faut également citer Youri Tynianov ("Le vers lui-même") et Youri Lotman ("Structure du texte artistique") pour la notion de rythme en particulier. Il faut également mentionner, à ce même chapitre, Paul Claudel pour son article "Réflexions et propositions dur le vers français" :

La phrase française est composée d'une série de membres phonétiques ou ondes courtes avec accentuation et insistance plus ou moins longue de la voix sur la dernière syllabe. Ce caractère spécial du français a été étudié par un remarquable éducateur, M. L. Marchand, qui y voit la raison de ce qu'il appelle les doublets phonétiques, comme tu et toi, il et lui, etc., le même mot changeant de forme suivant la place qu'il occupe dans le phonème.De même on prononce dix sé sous et un franc dix sett, tou les enfants et ils y sont touss, appeler et j'appelle. Les syllabes ne sont donc en français par elles-mêmes nib brèves ni longues, et le phonème se compose d'une longue qui est toujours la dernière syllabe et d'un nombre variable et à peu près indifférent de syllabes neutres qui sont par rapport à elle toujours brèves quel que soit leur titre orthographique. (Déjà en latin Quintilien avait remarqué qu'il n'y avait ni brèves ni longues, mais breviores longioresque.) C'est ainsi que dans le beau vers emprunté au code pénal que je citais tout à l'heure et dont j'indique sommairement la scansion :

Sera mis de plus pendant la durée de sa peine - en état d'interdiction légale.

Les quatre syllabes lourdes d'interdiction sont traitées par la voix comme des brèves par rapport à la longue (fictive) de légale. Il est donc faux de dire qu'en français la quantité n'existe pas. Non seulement elle existe, mais elle est peut-être plus fortement marquée que dans aucune autre langue. On peut dire aussi que le français est composé d'une série d'iambes dont l'élément long est la dernière syllabe du phonème et l'élément bref un nombre indéterminé pouvant aller jusqu'à cinq ou six de syllabes indifférentes qui le précèdent.

La distinction entre les influences réelles et les influences affirmées de Meshonnic peut prendre des allures de "jeu de pistes". Il est évident, par exemple, que Ferdinand de Saussure n'a eu qu'une incidence très indirecte sur la pensée de Meschonnic. Il faudrait ajouter, pour la traduction biblique, l'importance de sa rencontre avec Jean Grosjean, à qui Henri Meschonnic a notamment emprunté une révision du très célèbre "Vanité des vanités" (L'Ecclésiaste) en "buée de buée", rejetant l'interprétation morale (ou moralisatrice) du texte hébreu par la tradition chrétienne.

Enfin, on ne saurait passer sous silence ce qui fait le caractère le plus problématique, aujourd'hui, de l'oeuvre de Meschonnic : sa dimension purement polémique. Aux liens web, je proposerais notamment d'ajouter l'article de Jean-Michel Maulpoix, écrit à l'occasion de la publication par Meschonnic de "Célébration de la poésie" :

http://www.maulpoix.net/Meschonnic.html

Pour revenir à l'apport personnel de Meschonnic, il reste à distinguer deux aspects : d'une part, son oeuvre critique offre une synthèse de différents courants de pensée qui pourrait s'avérer précieuse, si elle n'était poursuivie par des disciples assez peu critiques envers leur maître (et l'article existant est assez symptomatique de ce phénomène). D'autre part, il tient plus particulièrement en une dépassement de la "fonction poétique" de Roman Jakobson en une "sémantique sérielle" dont les principes tiennent dans la proposition suivante ("Critique du rythme") :

La signifiance est de tout le discours, elle est dans chaque consonne, chaque voyelle qui, en tant que paradigme et que syntagmatique, dégage des séries

Cette approche "sérielle" donnera lieu à une tentative d'analyse d'un cycle de poèmes d'Apollinaire en 1996, résumée sous le titre : "Le problème d'une lecture poème". Le critique y analyse les réseaux de signifiance, phonème par phonème, cherchant à dégager des dominantes sémantiques pour chacun d'eux. La méthode apparaît peu convaincante dans la mesure où elle n'offre aucune procédure de vérification (l'analyste est amené à sérier les mots affecté d'un phonème particulier et d'en dégager une interprétation qui ne peut être que subjective).

Le caractère lacunaire de cette méthode n'empèchera pas Meschonnic de co-rédiger, avec Gérard Dessons, un "Traité du rythme" l'année suivante, chez Dunod, posant comme acquis ce qui n'est, d'évidence, qu'une hypothèse théorique.

Malheureusement, avec le temps, il semble que, plus Meshonnic s'est éloigné de la rigueur scientfique, plus il a privilégié une approche militante, qui tend vers l'incantatoire. C'est ainsi qu'en 1999, il produit un "Manifeste pour un parti du rythme" dont on ne sait s'il relève de la foi ou de l'autodérision :

http://www.berlol.net/mescho2.htm

Ces éléments sont destinés à donner une lecture un peu plus distanciée d'un critique qui, s'il a une importance réelle dans le champ de la critique littéraire, a porté des propositions qui demandent à être critiquées, ce qui semblerait de son point de vue même assez logique puisqu'Henri Meschonnic a toujours affirmé l'importance de produire une "critique de la critique".

Pascal Leray

Des influences réelles...[modifier le code]

Pascal Leray propose un "jeu de pistes" des plus intéressants : faire le partage « entre les influences réelles et les influences affirmées de Meschonnic ». De Meschonnic. Par Meschonnic.

Juste un mot, rapidement, sur celle qu'il mentionne à propos de la « traduction biblique, l'importance de sa rencontre avec Jean Grosjean ». Pour mettre un peu en perspective cette influence, voici un extrait de l'entretien que Jean Grosjean nous [à Christophe Gallaire, Pascal Leray et Bouchta Farissi] a accordé, chez lui, à Avant les Marsilly, le 07 août 2000 :

Christophe Gallaire

J'aimerais, si vous le voulez bien, que l’on revienne sur la petite discussion que nous avions commencée au téléphone à propos du silence que l'on trouve chez Henri Meschonnic quant à vos traductions de la Bible. Je suis étonné parce que, au moment même où nous avons eu cette discussion, je ne connaissais pas tout ce que vous aviez fait, je me dois bien de vous l'avouer, et je trouvais déjà ce silence pour le moins surprenant. Que pensez-vous de ce silence ? Et puis vous m'aviez dit avoir travaillé avec Henri Meschonnic, j'aimerais que vous précisiez un peu la nature de cette collaboration.

Jean Grosjean

Meschonnic était, comment dire, accueilli par Georges Lambrichs qui faisait une collection « Le Chemin » et une petite revue Le Chemin. Je ne sais pas comment il l'avait connu mais moi à ce moment-là je vivais ici [Avant les Marsilly]. Je suis venu ici il y a quarante-quatre ans, et au début je ne bougeais pas d'ici, c'étaient les Gallimard qui venaient me voir, je travaillais la traduction, Eschyle et Sophocle et le Nouveau Testament. On venait voir ce que je faisais, on m'envoyait des manuscrits, je n'avais pas à bouger, et Meschonnic, sur le conseil de Lambrichs, m'a écrit parce qu'il avait envie de traduire la Bible. Il est Juif mais pas Israélite ni Israélien, je crois qu'il est d'origine juive-russe. Mais en plus il est athée ou agnostique ou quelque chose comme ça.

Mais comme Lambrichs savait combien la Bible était capitale pour moi, il a eu l'idée de dire à Meschonnic de m'écrire, de me poser des questions précises sur des choses pour voir quelle étincelle cela ferait. Et ça a bien marché. Pour simplifier, je vais vous dire : pour « vanité des vanités » dans L'Écclésiaste, je lui ai suggéré «  buée des buées », que j'ai employé moi-même, mais il s'en est servi le premier. Pour ce qui est de « langage » au lieu de « logos », c'est à lui que je le dois, il me l'a suggéré et je l'ai adopté alors que je ne l'aurais pas trouvé tout seul. Enfin voilà le genre de choses qu'il s'est passé. Quand Claude Gallimard m'a demandé de remplacer Paulhan qui était malade, il m'a logé, je ne venais plus ici beaucoup, j’étais à Versailles dans un appartement Gallimard, et là j'ai vu Meschonnic beaucoup plus. On a discuté… Il faisait une thèse sur Éluard. Ça me pliait de rire en deux. Mais je n'ai rien contre Éluard, je l'ai vu une ou deux fois, c'était un brave, il a fait quelques beaux vers, « Ce printemps est le plus laid du monde » [?], mais ça ne me paraissait pas important pour Meschonnic. Il faisait aussi des poèmes que Gallimard publiait ainsi que ses essais. On avait aussi un autre lien. J'avais un copain, Jean Massin, ça vous dit quelque chose ?

Christophe Gallaire

Pas du tout.

Jean Grosjean

Jean et Brigitte Massin sont des spécialistes de la musique, des musicologues, ils ont beaucoup travaillé. Massin avait été le confesseur de Claudel et moi, je l'avais connu par mes cousins de Belfort, quand il venait aux vacances chez un beau-frère dans le Territoire, on n'avait pas de raison de se voir autrement. Mais quand il a appris que je n'étais pas dans l'Église et que lui il avait envie d'en sortir, il m'a demandé de lui dire comment on passe la ligne. De nouveau on s'est revus et puis il a trouvé un travail dans un club de livres quelconque, et je lui ai fourni du travail, par exemple les essais de Dupont-Sommer (publiés dans les Cahiers Évidence), on les a fait publier chez l'éditeur où Massin dirigeait des collections. De même, Meschonnic a publié des choses sur Victor Hugo. Mais il y a eu un jour où Gallimard a refusé un recueil de poèmes de Meschonnic, il a été ulcéré, et depuis ce temps il n'a plus donné signe de vie ni à Lambrichs ni à moi ni à personne de chez Gallimard.

Bouchta Farissi

Cela date de longtemps ?

Jean Grosjean

Cela date de très longtemps, je ne saurais pas dire combien d'années mais Lambrichs à ce moment-là dirigeait la revue [la N.R.F.]. Après, il y a eu Réda, après il y a eu... vous voyez, cela remonte à loin, mais je ne sais pas les années.

Christophe Gallaire

Vous me disiez que vous n'aviez pas la même approche des textes que Henri Meschonnic.

Jean Grosjean

Oui, c'est intéressant parce que c'est positif. Il avait l'approche rituelle. Il était fasciné, comme tous les athées, par le côté mort des religions, c'est-à-dire les rites. Il essayait dans sa traduction de rendre compte de la façon dont le texte est récité en synagogue. Et moi qui ai toujours, même quand j'étais dans l'Église, été peu intéressé par la cultuelle mais passionné par ce qu'il y a dans un livre, ce qu'il y a d'antérieur à ce qu'on a bâti dessus — quand je me suis occupé du Coran j'ai ignoré toute la théologie musulmane et quand j'ai fait la Genèse j'ai ignoré tous les rabbins et quand j'ai fait saint Jean j'ai ignoré tous les Pères de l'Église. Ce qui m'intéresse, c'est le livre tel qu'il est apparu aux contemporains, quand il a paru. Il me semble que traduire c'est faire revivre le livre comme s'il était neuf et non pas comme un ancêtre. C’est peut-être personnel... On était donc aux antipodes là-dessus. Ce n'était pas une raison de se fâcher, au contraire, on travaillait facilement, se donnant de bon cœur des "tuyaux".

Christophe Gallaire

À propos de la lecture de Meschonnic, de son approche « rituelle », vous m'avez dit que vous aviez revu avec lui sa traduction et qu'il y avait un tas de signes diacritiques et vous lui avez suggéré d'utiliser un autre système.

Jean Grosjean

Oui, le système des blancs que Claudel avait utilisé tout à fait autrement. Meschonnic en a fait un usage astucieux, régulier, serré de près, avec des blancs de différentes grandeurs pour indiquer les... C'était, à mon avis, mieux que des signes diacritiques différents qui tiennent à ce moment-là des partitions musicales — et je crois qu'il en convient ou il en a convenu, la preuve c'est qu'il l'a adopté. Il faut savoir solfier, cela ne devient plus une traduction facile.

[...]

Christophe Gallaire

Comme vous avez travaillé avec Henri Meschonnic, je me disais que vous aviez idée que sa théorie du rythme est très inspirée de Benveniste, et je me demandais ce que vous pouviez penser d'une formule telle que Meschonnic peut en avoir, du type : « Le rythme c'est l'Orient du signe. »

Jean Grosjean

Voilà. Il a fait sur Victor Hugo un repérage des consonnes d'attaque, mais quand il a eu fait tout cela, je lui ai dit que c'était la poésie des scaldes, c'est-à-dire que cela a passé en anglais sous la forme de ce qu'on appelle la rime saxonne. En français, cela s'appelle les allitérations, et c'est mal vu, mais c'est dans toutes les langues germaniques. En allemand, cela disparaît un peu, mais c'est resté en anglais. Dans toutes les langues scandinaves, c'est très important. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressé. En français, c'est difficile à utiliser, mais c'est la seule chose dans Victor Hugo que j'aime un peu. On ne peut pas en faire une théorie générale.


Christophe Gallaire


PROPOSITION POUR L'ARTICLE "HENRI MESCHONNIC"


Il a enseigné longtemps la linguistique et la littérature à l'Université Paris VIII. Poète, traducteur de la Bible, essayiste, il a proposé, à la suite de Roman Jakobson, une poétique qu'il a requalifiée ultérieurement "anthropologie historique du langage". La notion centrale de cette poétique est la notion de "rythme", dont il a proposé plusieurs définitions. Alors que, traditionnellement, le rythme était défini par le retour régulier des mêmes éléments, Henri Meschonnic a étendu cette notion, en s'appuyant notamment sur le travail de Youri Tynianov, à l'ensemble des facteurs constructifs du vers : son accentuation, son organisation phonologique (Meschonnic parle de "prosodie"), mais aussi sa syntaxe et sa structure lexicale. Le rythme a, chez Henri Meschonnic, une acception plus large encore puisqu'il désigne l'organisation générale d'un discours et l'activité du sujet producteur de ce discours. Comme chez Jakobson, la poétique ne désigne plus pour Meschonnic un art spécifique à la littérature mais un ensemble de phénomènes à l'oeuvre dans le discours en général et qui seraient à l'oeuvre de façon optimale dans le poème. Le poème serait alors le "révélateur" de l'activité du sujet, de l'appropriation du langage par un sujet donné. Ce parti pris l'amène à développer, à partir de "Critique du rythme" (1982), la notion de "sémantique sérielle", généralisation du principe de la rime à l'ensemble des phonèmes d'un textes. En 1996, il effectue une tentative d'analyse d'un cycle de poèmes d'Apollinaire sur cette base, examinant le "trajet" de chaque phonème à l'intérieur du cycle pour en dégager des dominantes thématiques. A travers une série d'essais, depuis "Pour la poétique" jusqu'à "Politique du rythme, Poétique du rythme" en passant par "Critique du rythme, Anthropologie historique du langage", Henri Meschonnic a engagé un certain nombre de chantiers relevant de différentes disciplines : critique littéraire, lexicographie, linguistique, traductologie, philosophie et historiographie. L'oeuvre la plus synthétique de cet ensemble épistémologique est sans doute "Le signe et le poème" (1975) qui établit un parallèle entre la conception du signe linguistique dans la philosophie de Hegel et le statut du Juif "meurtrier du Christ" dans l'oeuvre théologique du philosophe allemand. Examinant les répercussions de cette assimilation dans la philosophie de Heidegger à Derrida, il en vient à dresser le procès du "signe", entité discontinue sur laquelle se fonde la linguistique depuis Saussure et qui ne permettrait pas de penser le "continu du langage". L'ouvrage sera cause d'une querelle avec le poète Michel Deguy, qui laissera des traces dans les oeuvres des deux hommes. En matière de traduction, Henri Meschonnic a principalement travaillé sur la Bible, travaillant à l'instar de Jean Grosjean à extraire le texte biblique des implications religieuses et ecclésiastiques qu'il décèle chez ses aînés comme chez ses pairs. Lexicographe, Henri Meschonnic a publié différents ouvrages touchant à cette discipline, "Des mots et des mondes" (1991) et "De la langue française" (1997) qui témoignent d'une excelllente connaissance du domaine. Si l'apport de Meschonnic est réel (et plus particulièrement dans les domaines où ses compétences sont avérées), il s'est régulièrement isolé de ses contemporains en cultivant un style polémique, tout en se défendant de polémiquer.. Quand il publie "Célébration de la poésie" (2001), Michel Deguy le qualifie de "serial killer", Jean-Michel Maulpoix de "sycophante" : l'ouvrage, qui est une charge contre la quasi totalité des poètes contemporains de l'auteur, est parsemé d'inexactitudes et de propos tendancieux. De tels dérapages avaient déjà eu lieu, notamment à l'endroit de Roland Barthes que le poéticien n'a pas hésité à qualifier de "pervers", faisant allusion à son homosexualité. L'oeuvre poétique de Henri Meschonnic commence par des "poèmes d'Algérie" publiés dans la revue Europe en janvier 1962, mais c'est surtout avec "Dédicaces proverbes" (prix Max Jacob, 1972) que s'affirme un "langage qui n'a plus rien à faire de la distinction utile ailleurs entre dire et agir, qui n'a plus rien à faire de l'opposition entre l'individuel et le social, entre la parole et la langue". Aussi tous les livres qui suivent sont-ils tous à considérer comme autant de poèmes en cours participant à une seule et même aventure, "ni confession, ni convention", c'est-à-dire à rebours de tous ceux qui à la même époque se complairaient dans l'écriture du moi ou dans le "psittacisme formaliste". A cet ensemble, il convient d'ajouter les essais de traductions de la Bible.

Meschonnic : polémiste ou essayiste ?[modifier le code]

J'ai ajouté le mot "polémiste" à l'article "Meschonnic". Or, à plusieurs reprises, ce mot a été purement et simplement supprimé. J'ai contacté l'auteur de cette suppression, un contributeur de la première heure (ou peu s'en faut) sur Wikipedia. Voici le premier échange :

Rappel intervention de Zarer (d · c · b) du 30 avril 2009 à 20:53

Bonsoir, J'aimerais bien comprendre pourquoi vous supprimer mes modifications de l'article de Meschonnic. Il y a un onglet "discussion" où mes modifications sont argumentées/motivées. Expliquez-vous ! Christophe alias zarer

Le principe premier de wikipédia est que n'importe quel article est perfectible et modifiable par l'ensemble des contributeurs.
  1. Le terme polémiste étant malvenu pour Meschonnic comme les spécialistes me l'ont fait remarquer (voir ce fil de discussion), veuillez directement leur adresser votre requête.
  2. D'autre part il est souhaitable, pour acquérir une reconnaissance de pertinence, ici de signer ses interventions (par 4 ~) et de se présenter en page utilisateur.
  3. votre remplacement du terme essayiste par polémiste n'est en aucun cas commenté dans votre intervention.
  4. De quoi parlez-vous quand vous invoquez l'onglet discussion ? Aucune de vos interventions n'y est repérable par la signature Zarer (cf règle de la signature déjà invoquée) dans l'historique. Par contre si vous êtes également le contributeur Serioscal (d · c · b), vous contrevenez aux règles élémentaires de courtoisie en usant d'avatars (nommé ici faux-nez), ce qui décrédibilise vos interventions sous plusieurs pseudo-identités : Je vous engage à (re)parcourir les règles de bien-séance de la wiki. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 30 avril 2009 à 23:35 (CEST)[répondre]

Peu satisfait par cette réponse, j'ai suivi le lien "discussion" pour y lire les arguments desdits spécialistes. Quelle surprise ! Serge Martin ! Voici ce qu'il en dit :


L'avis du spécialiste Serge Martin

bonjour merci de tenir compte des modifications sur l'article en regardant de près ce que vous faites concernant le statut de "polémiste", que je sache, l'auteur refuse un tel titre et lui préfère celui de critique et son travail relève très précisément de la traduction, la poésie et l'essai pour le reste, il faut bien lire car c'est un problème de syntaxe en ce qui concerne l'article "Maulpoix", soit il faut le supprimer, soit je suis prêt à en ajouter une centaine si vous voulez car sur Meschonnic ont été publiés des centaines d'articles et non un seul bien cordialement


Serge Martin, maître de conférences en littérature françaises à l'Université de Caen, sections 7 et 9 du CNU, organisateur du colloque "Meschonnic" à Cerisy-la-Salle en 2003, merci de me répondre à serge.martin@caen.iufm.fr (posé par Résonance (d · c · b))

La réponse de Louis garden (contributeur/modérateur sur wikipedia)

En fait, mon intervention visait plutôt à annuler une modification anonyme, sans argument dans la ligne commentaire (ce qui est toujours suspect ici et déconseillé). Mon attention, il est vrai, c'est plus portée sur la mention du Prix Jean Arp, validée par le contenu de la page correspondante. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 6 avril 2009 à 20:48 (CEST)[répondre]

Commentaire

On ne peut qualifier Meschonnic de "polémiste", selon le spécialiste Serge Martin (de l'Université de Caen), parce que « l'auteur refuse un tel titre » ! Et puis... l'article de Maulpoix, il faudrait le supprimer parce que sinon le spécialiste se dit « prêt à en ajouter une centaine » pour venir contrarier cette dénomination. Curieuse manière de débattre, n'est-ce pas ?

Réponse à Louis Garden

Bonjour,

Je viens de lire le fil de discussion que vous mentionnez, initié par Serge Martin lequel revendique de nommer l'auteur par ce que l'auteur lui-même préconise à son endroit. Et ce "contrôle" ne vous paraît pas assez "suspect" ?


« 1. Le terme polémiste étant malvenu pour Meschonnic comme les spécialistes me l'ont fait remarquer (voir ce fil de discussion), veuillez directement leur adresser votre requête. »

Pour ce qui est de la qualification de "polémiste", lisez-le ! Ou lisez les articles de Michel Deguy et Maulpoix (le livre qu'il critique en est un assez bon exemple).

Les spécialistes dont vous parlez (Serge Martin, renseignez-vous, est un disciple des plus mimétiques, ce que Serioscal a expliqué dans la discussion). Quand on connaît un tant soit peu le travail de l'auteur on est frappé de voir combien tout y est écrit sous son empreinte (formules, syntaxe, etc.).

« 2. D'autre part il est souhaitable, pour acquérir une reconnaissance de pertinence, ici de signer ses interventions (par 4 ~) et de se présenter en page utilisateur. »

Je n'ai ni l'envie ni l'intention de devenir un contributeur "officiel". Je souhaitais juste apporter un éclairage moins partisan en citant un entretien que j'ai eu avec Jean Grosjean qui donne une vision différente de celle qui s'expose dans cet article.

« 3. votre remplacement du terme essayiste par polémiste n'est en aucun cas commenté dans votre intervention. »

Je cite :

« Enfin, on ne saurait passer sous silence ce qui fait le caractère le plus problématique, aujourd'hui, de l'oeuvre de Meschonnic : sa dimension purement polémique. Aux liens web, je proposerais notamment d'ajouter l'article de Jean-Michel Maulpoix, écrit à l'occasion de la publication par Meschonnic de "Célébration de la poésie" :

http://www.maulpoix.net/Meschonnic.html »


Pas polémiste ?

Malheureusement, comme le dit encore Pascal Leray, avec le temps, il semble que, plus Meschonnic s'est éloigné de la rigueur scientifique, plus il a privilégié une approche militante, qui tend vers l'incantatoire. C'est ainsi qu'en 1999, il produit un "Manifeste pour un parti du rythme" dont on ne sait s'il relève de la foi ou de l'autodérision :

http://www.berlol.net/mescho2.htm


N'est-ce pas assez ? Faut-il fournir 23 sources ? Maulpoix n'est-il pas assez respectable ou crédible ? Seuls les universitaires en titre et les suiveurs de l'auteur ont ce droit d'être reconnus comme pertinents ?

« 4. De quoi parlez-vous quand vous invoquez l'onglet discussion ? Aucune de vos interventions n'y est repérable par la signature Zarer (cf règle de la signature déjà invoquée) dans l'historique. Par contre si vous êtes également le contributeur Serioscal (d · c · b), vous contrevenez aux règles élémentaires de courtoisie en usant d'avatars (nommé ici faux-nez), ce qui décrédibilise vos interventions sous plusieurs pseudo-identités : Je vous engage à (re)parcourir les règles de bien-séance de la wiki. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 30 avril 2009 à 23:35 (CEST)

Je suis Christophe Gallaire (Zarer) et Pascal Leray est Serioscal. Je ne me cache nullement derrière un faux-nez.

Cordialement,

Christophe Gallaire

Commentaire

Louis Garden n'est manifestement pas ouvert au dialogue. Il a tout simplement supprimé cet échange. Voici, comment lui justifie le retrait du mot "polémiste" :

Justification de Louis Garden

Pour avoir rencontré et discuté avec Meschonnic (Grenoble, spectacle de Claude Régy), celui-ci ne désirait pas être nommé ainsi. Fin de la discussion : je n'entretiens des rapports éditoriaux dans la rédaction d'articles wikipédia qu'avec les contributeurs qui se désignent comme tels. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 3 mai 2009 à 14:45 (CEST)

Ma réponse (effacée par Louis Garden)

C'est regrettable que vous mêliez les affects à votre contribution sur Wikipedia avec si peu de discernement. Je viens d'ajouter des pièces au dossier "polémiste" : les références précises aux articles de M. Deguy et J. Roubaud, l'article de Claude Lanzmann publié dans le Monde (disponible en version PDF).

On peut s'étonner par ailleurs que ceux-mêmes qui tentent de contrôler la ligne éditoriale de cet article avouent clairement en d'autres lieux que l'écriture de Meschonnic est polémique :

« Henri Meschonnic ne peut écrire autrement que comme il écrit et cela peut déplaire ! C’est que s’il écrivait comme écrivent beaucoup aujourd’hui il ne pourrait penser ce qui plombe la pensée et l’écriture de bien des penseurs mais aussi écrivains, poètes aujourd’hui depuis déjà longtemps. Car le ciel et la terre de la pensée sont plombés par Heidegger qu’on ne sait pas lire puisque les heideggériens en France empêche même de le lire ».

Article de S. Martin

Quelle figure Meschonnic prend-il ? Sinon celle d'une incarnation du Sens. Le reste n'est que mélange de mimétisme et d'emprunts. Vous n'avez très certainement jamais lu Meschonnic lui-même pour ne pas voir à quel point l'écriture de cet article (comme les contributions de bon nombre de ces continuateurs) est entachée de psittacisme.

Que faut-il pour vous faire entendre un point de vue différent et le voir figurer sur cette page wikipedia ? Une médiation est-elle possible ? Ou êtes-vous seul maître à décider de ce qui doit paraître ?

Décidément, le pouvoir de fascination de Meschonnic continue même sur Wikipedia l'œuvre du « grand débaptiseur » (Claude Lanzmann).

Nouvelle justification de Louis Garden (qu'il modifie sans retenue)

Car cette page n'est pas une page d'échange sur un sujet dont je ne veux plus débattre : Rien d'encyclopédique dans cet acharnement à vouloir provoquer une réaction chez l'interloculeure malgré lui.

Commentaire

Je m'étonne des agissements de Monsieur Louis Garden qui efface continuellement mes remarques pour ne conserver que ce qui le sert. Je préfère alors garder copie de nos échanges pour ne pas avoir à revenir sur l'historique des versions...qui, pour comprendre cet échange, le ferait ? Et voilà notre homme, très satisfait de lui-même, qui me donne la leçon...

La leçon de Louis Garden

« Manifestement vous ne maîtrisez pas le fonctionnement de la wikipédia. Rien ne disparaît des échanges (il suffit de consulter l'historique comme indiqué plus haut) ce qui permettra de constater que vous parlez tout seul, car j'ai clairement émis l'intention de ne pas poursuivre. Fin de transmission. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 3 mai 2009 à 16:55 (CEST) »

Mon commentaire effacé par Louis Garden

Vous avez raison, Monsieur Garden, c'est mieux d'effacer les traces d'une discussion qui pourrait entachée votre propre crédibilité. Je crois nécessaire de trouver une médiation sur la question. Vous ne semblez pas apte à juger sereinement de ce point.

Bien à vous,

Christophe Gallaire

PS : Je garde une copie de cet échange des fois que vous viendrait l'idée saugrenue de le faire disparaître.

Vous ignorez manifestement que wikipédia n'est en aucune façon un BLOG, même en dehors du corpus encyclopédique, j'ai nommé les pages discussions, a fortiori les pages discussions des contributeurs qui se veulent espace de communication et non d'affrontement. De plus je vous ai exprimé mon intention de ne pas poursuivre avec vous cet échange. Quel argument allez-vous produire pour forcer votre inquisition ?
--Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 3 mai 2009 à 18:02 (CEST)[répondre]


Encore une fois, M. Louis Garden est venu modifier ses propres commentaires... C'est très difficile d'avoir une discussion cohérente avec lui. Il faut sans cesse rétablir les propos qui ont été tenus. L'historique c'est une chose, le respect de ses interlocuteurs en est une autre. --Christophe Gallaire (d) 3 mai 2009 à 19:40 (CEST)[répondre]
Pourquoi revenez-vous continuellement modifier vos propres commentaires. Tout échange en devient incompréhensible. Je n'ai aucunement l'intention de m'affronter avec qui que ce soit. J'ai apporté des articles pour justifier une modification de l'article "Meschonnic" que vous avez retranchée au motif que « l'auteur refusait cette qualification ». C'est argument (produit par Serge Martin) est irrecevable. Les articles produits montrent à eux seuls quelle a été la réception de la pensée de Meschonnic. Il y a en à bien bien d'autres. Vous connaissez fort mal ce sujet et faites primer des sentiments personnels (votre rencontre de l'auteur). --Christophe Gallaire (d) 3 mai 2009 à 19:51 (CEST)[répondre]


Et ça continue...

Vous optez, Monsieur Louis Garden, pour une curieuse stratégie en effaçant continuellement mes propos (qui reviendrait sur cet historique pour en comprendre la teneur ?). Rien d'encyclopédique, dites-vous ? Quatre articles : Deguy, Roubaud, Maulpoix, Lanzamann. Que vous faut-il pour entendre qu'il y a matière à discussion ?

Manifestement il est des sources autorisées pour rédiger cet article...


PS

M. Louis Garden vient modifier aussi cette page : apparemment, il a quelques craintes à voir paraître cet échange.

--Christophe Gallaire (d) 3 mai 2009 à 18:23 (CEST)[répondre]

Je le répète et l'effacement de mes précisions n'en retire pas la réalité : ma page discussion n'est pas un blog. Je laisse les wikipompiers s'en occuper maintenant. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 3 mai 2009 à 19:08 (CEST)[répondre]


Comment qualifier vos agissements ? Quel mot utiliser pour nommer les modifications que vous faites sur la page de discussion de l'article "Meschonnic", alors que je suis en cours d'édition ? Saccage ? Christophe Gallaire (d) 3 mai 2009 à 18:49 (CEST)[répondre]

"Puérilité" serait plus indiqué.

--Christophe Gallaire (d) 3 mai 2009 à 19:23 (CEST)[répondre]

Je ne tomberai pas dans le piège grossier de la provocation par qualificatifs dépréciatifs ne visant qu'à fabriquer de toutes pièces une polémique qui n'en est pas une, car, faut-il le rappeler : je ne suis intervenu, sur une intervention signée Zarer, qu'UNE seule et unique fois en tout et pour tout 9&oldid=40158350 le 22 avril 2009 à 21:58 une intervention annulant la mienne précédente, un bien faible prétexte pour des commentaires bien longs, longs, longs... Bavard moi-même je n'en reviens pas quand je vois le principe en action chez l'Autre. -- Salutations. Signé louis-garden (On en cause) 3 mai 2009 à 20:29 (CEST)[répondre]

Bonjour,

Nous étions intervenus, CG et moi-même, pour pointer certaines faiblesses de l'article "Henri Meschonnic" de Wikipedia. J'ai déjà dit ce que je pensais de cet article qui semble être le fait de quelques épigones. Manque la distance critique.


MESCHONNIC APRES MESCHONNIC


Tout d'abord, précisons que Serioscal n'est pas plus anonyme que "Louis Garden". C'est un nom d'utilisateur, non une identité secrète.

Puis, voyons le sens du débat et de la discussion qui se manifeste ici. S'agit-il de disqualifier les commentateurs d'un article qui pâtit d'une absence totale de sens critique, alors que la condition minimale d'un projet encyclopédique tient précisément dans la distance ? Des propositions de modification, aucune n'a été commentée sur le fond. Au lieu, on ressort des arguments d'autorité. C'est mesquin.

Non moins déplorable, l'idée que des "spécialistes" (en fait, des épigones) seraient en mesure de statuer sur le caractère polémique de l'oeuvre de Meschonnic. C'est oublier qu'un discours-sur est d'abord un point de vue. Et que dire de la légitimité du spécialiste ? Est-il mû par une démarche d'analyse ? Non, il tient de la bouche de M. Meschonnic que ce dernier ne souhaitait pas être qualifié de polémiste. Cela ne change rien à la nature d'une part de son oeuvre, polémique et polémiste, sinon pamphlétaire.

Merci à monsieur Garden d'exprimer avec vivacité son identification à la norme, même. Preuve s'il en était besoin que le sujet a grand soif de structures.

p.l.

Effectivement M. Louis Garden, vous n'êtes intervenu qu'une seule fois dans l'article lui-même, sur l'un de mes ajouts, pour supprimer le mot « polémiste », comme vous l'a demandé M. Serge Martin avec la justification précisée ci-dessous. Quand nous en avons discuté tous les deux, vous n'avez aucunement voulu tenir compte des justifications que j'ai apportées, au prétexte que les spécialistes (en la personne de Serge Martin si l'on s'en tient à la discussion à laquelle vous renvoyez) et vous-même aviez entendu de l'auteur qu'il se refusait à cette qualification. Effectivement. Par contre, alors que j'étais en train de reprendre sur cette page la discussion que nous avions eue sur votre espace personnel, vous vous amusiez à insérer des : sur sa page discussion qui n'est en aucune façon un BLOG. N'est-il pas vrai ? Quel jeu jouez-vous ? Est-ce cela l'esprit encyclopédique dont vous vous réclamez ? N'est-ce pas plutôt basse manœuvre pour limiter sinon interdire toute approche critique sur cet article qui ne serait pas de votre cru et de celui de la chapelle meschonicienne qui vous a commandé de supprimer certain mot et certain article ?
Je le répète M. Louis Garden : vous ne connaissez pas le dossier sur lequel vous intervenez. C'est un esprit batailleur, querelleur qui traverse toute une œuvre que d'aucuns veulent voir présentée comme entreprise critique d'un seul tenant alors qu'elle a usé, plus qu'il ne l'aurait fallu pour le taire, de procédés rhétoriques des plus douteux pour discréditer bien des auteurs : jeu de mots sur le patronyme, argument ad hominem, reductio ad hitlerum... le catalogue des tours rhétoriques utilisés par Meschonnic (et sa suite) n'a d'égal que la longue liste des auteurs sur laquelle il s'est acharné... Et ses disciples de ronger encore leurs os. Voyez l'Entretien (paru dans Missives en juin 2007 et publié sur le site des Éditions Verdier) que le « polémiste » a accordé à Antoine Jockey. Et ce ne sont là que menus exemples... Dans son hommage, Pierre Assouline ne manque pas de rappeler l'absence de « compromis » et de « tolérance » qui ont valu à Meschonnic bien des inimitiés --Christophe Gallaire (d) 4 mai 2009 à 02:13 (CEST)[répondre]


Les participants et lecteurs de l'article Meschonnic auront compris de quel bois se chauffe M. Gallaire qui se permet de mettre en note de bas de page un entretien avec Jean Grosjean qui n'a aucune validité: aucune publication, aucune référence: les ayants droits de M. Grosjean vont être mis au courant de ce fait et nous verrons ce qu'il en adviendra. Donc sur Wikipedia, n'importe qui pourrait faire dire n'importe quoi à n'importe qui. Je pense que les lecteurs comprendront qu'un tel individu s'est disqualifié. Je n'interviendrai plus sur cet article tout pendant qu'il y sévira. Laissons-le à ses obsessions et laissons les lecteurs lire les ouvrages de Henri Meschonnic disponibles en librairie. Un jour prochain Jean-Michel Maulpoix demandera de retirer la référence publicitaire faite ici à son article qui n'apporte rien sur l'oeuvre de Meschonnic: ce qui ne devrait pas tarder... Résonance (d) 25 novembre 2009 à 21:33 (CET)[répondre]

Dans quel monde vivez-vous M. Martin ? Depuis quand un auteur a-t-il le droit de demander le retrait d'une citation empruntée à/de l'une de ses œuvres ? Bien curieuse pratique. Si quelqu'un se discrédite, c'est vous encore une fois. J'ai peine à croire que Maulpoix se laissera prendre à ce genre de pratiques indignes. Et je doute fort qu'on lui donne quelque suite favorable sur Wikipedia. N'en serait-il pas de même dans l'édition la plus classique ? Pour ce qui est de l'entretien avec Jean Grosjean, je vous invite grandement à informer les ayants droits de Jean Grosjean. Pour votre gouverne, l'entretien a été déposé légalement (au nom des auteurs cités), comme nous en avons convenu avec Jean Grosjean lui-même. Comme le précise le droit français, le choix de la divulgation d'une œuvre appartient à son auteur. Et j'en suis. Vous devriez vous renseigner avant de vous ridiculiser. Si tant est que cela ne soit déjà fait. Il ne s'agit nullement de "travaux inédits" comme vous le prétendez par ailleurs dans la discussion sur votre "page promotionnelle" (Wikipédia) mais bien d'un entretien qui n'a nullement prétention à bouleverser les Sciences Humaines en apportant quelque notion nouvelle ou inédite comme votre "rythme relation" que vous glissez, çà et là, subrepticement (votre honneur devrait en pâtir mais je crains fort que vous n'en ayez pas un once). Cet entretien apporte un éclairage sur une zone laissée dans l'ombre par Meschonnic lui-même. Si vos tentatives d'intimidation, navrantes, n'étaient pas si grossières, elles en seraient risibles. Je n'ose vous dire combien votre retrait de la rédaction de cet article (appel à peine voilé à l'adresse des administrateurs de Wikipédia, encore une de vos ficelles grossières) me satisfait. Si cela pouvait apporter plus de sérénité et insuffler au travail collaboratif un esprit encyclopédique assaini -- ce peut être qu'une bonne nouvelle ! et je vous en remercie bien volontiers. De la même manière, vous devriez de vous-même prendre la décision de supprimer votre page "promotionnelle", ça soulagera les administrateurs d'avoir à le faire. Vous voyez, on ne laisse pas n'importe qui écrire n'importe quoi sur Wikipédia... et c'est une bonne chose ! Vous n'avez pas l'air de bien comprendre ce qu'est l'esprit du Libre. Il me semble bien pourtant vous avoir indiqué quelques références. Bien entendu, comme elles vous sortent de votre bréviaire, vous en aurez très certainement fait l'économie. Ce ne peut être là que marque d'un manque d'esprit, tout simplement. --Christophe Gallaire (d) 4 décembre 2009 à 06:57 (CET)[répondre]

Pourquoi faut-il réécrire cet article sur Henri Meschonnic ?[modifier le code]

Contrairement à ce que vous pourriez croire, M. Louis Garden, nous ne voulons pas seulement insérer le mot seul de « polémiste » dans le corps de cet article mais bien provoquer une distanciation « critique » nécessaire à l'esprit encyclopédique. Vous ne semblez en mesurer ni l'intérêt ni l'importance.

Et pourtant... pourtant, les liens donnés, les quelques références insérées, ça et là, un mot (le mot « polémiste ») et son rejet par la chapelle Meschonnicienne (tout comme le lien avec l'article de Maulpoix), tout cela n'est qu'indice (ou excès d'information, écrivait R. Barthes). Oui mais un indice qui devrait troubler ou éveiller le soupçon dans l'esprit du lecteur attentif. Et ce ne sont là que menus exemples (il faut le rappeler encore), au regard de l'ampleur de la « mise en perspective » (Pascal Leray) qui reste à faire.

Relisez les deux seules premières phrases de la première partie intitulée "Une aventure intellectuelle qui tient ensemble poème, traduction et essai" :

« Henri Meschonnic a enseigné longtemps la linguistique et la littérature à l'Université Paris VIII. Poète, traducteur de la Bible, essayiste, il a proposé une anthropologie historique du langage qui engage la pensée du rythme dans et par l'historicité, l'oralité et la modernité du poème comme discours et du sujet comme activité spécifique d'un discours. »

Ce très court extrait (mais on pourrait reproduire la même expérience sur l'ensemble de l'article) n'est qu'un tissu d'emprunts (syntaxe et formules) à l'écriture de Meschonnic. Je défie le lecteur ignorant l'œuvre (des débuts jusqu'à Critique du rythme / Anthropologie historique du langage) d'y comprendre quelque chose. Que dire de la deuxième partie ("La théorie du rythme comme anthropologie historique du langage") ? Quand on sait combien Meschonnic s'est efforcé de redéfinir chacun des concepts utilisés par l'épigone qui l'a écrite : oralité, sujet, rythme, historicité, poème... Aucune référence précise, aucune citation exacte qui ne permettent d'en saisir la provenance et les enjeux. S'il est bien un tour de la pensée meschonnicenne qui ait échappé à l'auteur de cet article, c'est sa pointilleuse "manie de la référence" !

Pascal Leray écrivait, au début de cette page de discussion : « Cet article pèche par mimétisme. Il a été rédigé par un admirateur du critique, qui ne met pas l'apport du théoricien en perspective. » Influences, apports et enjeux. Parmi les influences Pascal Leray donnait Roman Jakobson, Youri Tynianov, Youri Lotman, Paul Claudel, Jean Grosjean (je me suis contenté d'ajouter l'extrait de l'entretien qu'il nous avait accordé). Mais c'est bien peu. Trop peu. Il faudrait en ajouter un très grand nombre. Rien sur Louis Althusser, Jean Piaget, L. Tesnier, Edouard Sapir et Benjamin Whorf (leur si fameuse hypothèse)... Ce n'est là qu'un modeste,très modeste début, un frémissement. --Christophe Gallaire (d) 4 mai 2009 à 10:33 (CEST)[répondre]

Réécriture de l'article[modifier le code]

Des remaniements importants doivent être faits sur l'article consacré à Henri Meschonnic. Ce travail de réécriture doit se faire dans un esprit encyclopédique. Rappelons à certains contributeurs que pareille entreprise ne doit pas être l'occasion d'une tribune "universitaire" où l'on expose des "avis ou opinions" personnels. Il est des règles à respecter sur Wikipédia, notamment celles concernant les travaux inédits :

« Sur le fond, la règle "pas de travail personnel" vient [...] surtout pour éviter que l'encyclopédie ne devienne une tribune pour exposer ses idées personnelles. »

« Cependant, le problème réel n'est pas dans la forme (ne faut-il que copier-coller ou citations ?) mais dans le fond (l'information sert-elle avant tout le lecteur, ou la vanité personnelle du rédacteur ?). C'est donc une règle délicate, qu'il faut interpréter avec prudence, et à la lumière des autres principes généraux de Wikipédia. »

Par exemple, lorsque l'utilisateur Résonance (alias Serge Martin) affirme que « Meschonnic reprend alors les recherches philologiques de Émile Benveniste qui, à partir de Héraclite, déplatonise le rythme, c'est-à-dire le rapporte au mouvement plus qu'au schéma et permet ainsi de penser non-métriquement l'organisation du discours ». Le terme « déplatoniser » et la définition lapidaire, chargée de tout un lexique d'école, permettent-ils au lecteur d'en apprécier la teneur ? Il existe un article rythme sur Wikipédia qu'il serait bon de compléter, au besoin, des conceptions platonicienne et héraclitéenne, pour y renvoyer.

Un autre exemple de Serge Martin toujours :

« C'est justement le point de vue anthropologique qui permet de ne pas se contenter du discontinu mais de viser le continu, "la force dans le langage" comme rythme-relation, passage de sujet, passage de rythme. » Serge Martin semble être l'auteur de cette notion de « rythme-relation ». Toujours est-il qu'ici une référence précise, si tant est que cette notion soit réellement nécessaire pour comprendre le travail de Meschonnic, une référence pourrait grandement éclairer le lecteur. Pas seulement le titre d'un livre... une référence avec une définition. Quand Serge Martin affirme que « le point de vue anthropologique [...] permet de ne pas se contenter du discontinu mais de viser le continu ».

Que veut-il dire ici exactement ? Que le point de vue anthropologique [sic] viserait [sic] (ou se situerait dans) le discontinu du langage ? Qu'est-ce que cela signifie exactement ? Qu'est-ce que c'est que ce point de vue anthropologique ? On sait que Meschonnic opposait le continu et le discontinu du langage mais rien ici ne permet au lecteur de saisir les implications d'une pareille affirmation. Par ailleurs, le concept de "rythme-relation" est absent, à ma connaissance, de l'œuvre de Meschonnic. Or, quand on lit ne serait-ce que la page Wikipédia que Serge Martin a lui-même créée pour lui-même (c'est qu'il doit vraiment être important pour lui-même), la relation est à tous les étages ! C'est son dada. Serge Martin veut y voir un « universel langagier ». Inévitablement se pose la question de savoir ce que sert un tel transfert : le lecteur ou la vanité personnelle du rédacteur ?

J'ai supprimé une partie qui affirmait que la poétique meschonnicienne n'aurait aucune visée totalisante mais était donnée pour mètre-étalon « de toute épistémologie voire de toute critique et analytique » :

« La dynamique conceptuelle de Meschonnic a peu à voir avec la visée d'une totalisation puisqu'elle engage une théorie du langage dont le "nœud rythmique" (Mallarmé) est une pensée du continu (de sa veille autant que de son exigence) par l'inconnu qui ne cesse de demander et de travailler l'historicité de ses formulations et la modernité de ses reprises. De ce point de vue, on peut dire qu'une telle théorisation n'intéresse pas que la notion ou les enjeux de cette notion mais bien plus largement "l'humaine condition" (Montaigne), ce qui demande de tenir ensemble la pensée du poème comme point critique de la pensée du langage, de la littérature et au-delà de la société, et le poème de la pensée comme point éthique de toute épistémologie voire de toute critique et analytique.»

Outre les formulations largement évasives [comme « une pensée du continu (de sa veille autant que de son exigence) par l'inconnu qui ne cesse de demander et de travailler l'historicité de ses formulations et la modernité de ses reprises »], surchargées d'un lexique meschonnicien inaccessible à toute intelligence dans une telle densité, ce paragraphe n'en affirme pas moins que le « poème de la pensée » (qu'est-ce que c'est ? sinon encore une formule meschonnicienne) serait la mesure (« critique » et « éthique ») de toute « épistémologie », de toute « critique » et de toute « analytique ». Si ce n'est pas une visée totalisante... qu'est-ce que c'est ? Il va de soi qu'il s'agit, sans référence précise empruntée à l'œuvre de Meschonnic, d'une opinion du rédacteur (Serge Martin). Dans le cas où cette référence à Meschonnic serait produite, elle exigerait de prendre davantage de distance avec les projets de l'auteur. --Christophe Gallaire (d) 23 octobre 2009 à 23:40 (CEST)[répondre]