Discussion:François Gabriel de Bray

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Relations diplomatiques[modifier le code]

Le 19 janvier 1809, Joseph de Maistre, ministre plénipotentiaire du royaume de Sardaigne à la cour de Russie, écrit au chevalier de Rossi, ministre de Victor-Emmanuel Ier de Savoie: « Le chevalier de Bray, envoyé de Bavière, universellement suspectée comme âme damnée de la France, me fait toute sortes d'avances et m'a prié à dîner. Avec lui , je ne suis nullement gêné, puisqu'il représente une puissance légitime ; mais la considération est la même, car Bavière et France sont synonymes ; ce qui me fait croire toujours plus qu'il y a à mon égard un système général dicté par la France » (Correspondance de Joseph de Maistre, Paris, éd. Les Belles Lettres, 2017, p.649).

Citation: Les Soirées de Saint-Petersbourg, T.II, p.89 (Huitième Entretien)[modifier le code]

LE CHEVALIER[1] : «  Trouvez bon, messieurs, qu'avant de poursuivre nos entretiens, je vous présente le procès-verbal des séances précédentes...Le plaisir que je prends à nos conversations m'a fait naître l'idée de les écrire. Vous savez que cette faculté est très forte chez moi. C'est un mérite assez léger pour qu'il me soit permis de m'en parer; d'ailleurs, je ne donne point aux idées le temps de s'échapper . Chaque soir, avant de me coucher, et dans le moment où elles me sont très présentes, j'arrête sur le papier les traits principaux, et pour ainsi dire , la trame de la conversation; le lendemain, je me mets au travail de bonne heure, et j'achève le tissu, m'appliquant surtout à suivre le fil du discours et la filiation des idées...S'il vous semblait même que ma plume , aidée par une mémoire heureuse et par une révision sévère, eût rendu fidèlement nos conversations, en vérité, je pourrais fort bien faire la folie de les porter chez l'imprimeur ».

LE COMTE[2] : « Je puis me tromper, mais je ne crois pas qu'un tel ouvrage réussit ».

LE SÉNATEUR:[3] : « Écoutez, M. le chevalier, je le mets sur votre conscience, et je crois que notre ami en fait autant. Je crains peu, au reste, que la responsabilité puisse jamais vous ôter le sommeil, le livre ne pouvant faire beaucoup de mal, ce me semble. Tout ce que nous vous demandons en commun, c'est de vous garder sur toutes choses, quand même vous ne plublieriez l'ouvrage qu'après notre mort, de lire dans la préface: "J'espère que le lecteur ne regrettera pas son argent", autrement vous nous verriez apparaître comme deux ombres furieuses, et malheur à vous! ».

Publication et discussion[modifier le code]

Les deux volumes des Soirées de Saint-Petersbourg ont été publiés en 1821 par les soins de Constance et de Rodolphe de Maistre, après le décès de leur père,chez l'éditeur J.B. Pelagaud .

Il s'agit donc d'un ouvrage posthume du comte Joseph de Maistre, auquel avait participé le comte de Bray qui en avait laborieusement rédigé des comptes-rendus détaillés, comme le démontre l'extrait ci-dessus... Aucune source ne semble signaler si Constance de Maistre, duchesse de Montmoreny-Laval, fille de Joseph de Maistre, son frère, le comte Rodolphe de Maistre, l'éditeur lyonnais Pélagaud ou Jacques Bins de Saint-Victor, auteur de la préface de cet ouvrage philosophique, connaissaient l'identité du « chevalier de B*** ». Il était cependant en poste diplomatique à Vienne au moment de cette publication: et pourtant l'extrait reproduit ci-dessus mériterait de se poser la question de savoir à partir de quel texte manuscrit originel proviendrait cet ouvrage philosophique reproduisant les interventions du trio philosophique de Maistre, de Bray et Tamara, même si le texte a été retouché par Joseph de Maistre à la veille de sa mort. En tout état de cause, le chevalier François Gabriel de Bray , (nommé comte bavarois a posteriori), restera anonyme pour les commentateurs des Soirées de Saint-Petersbourg. Jean-Louis Darcel, dans le remarquable ouvrage dirigé par Louis Terreaux et intitulé « Histoire de la Littérature savoyarde » l'a seulement distingué comme un militaire français (de passage à Saint-Petersbourg), sans que son identité soit signalée, (ni connue?), ( au contraire du sénateur russe Tamara). Mais il ne s'agit là que d'un point de détail soumis à l'attention des commentateurs des oeuvres des frères de Maistre. Cordialement. Entremont (discuter) 3 janvier 2018 à 11:52 (CET)[répondre]

  1. Le chevalier= François Gabriel de Bray
  2. Le comte= Joseph de Maistre
  3. Le sénateur=N. Tamara