Discussion:François Chalais

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Collaborateur ou résistant ?[modifier le code]

François Chalais a signé sous son vrai nom - Bauer - des chroniques de cinéma dans "Je suis partout". Il faisait partie du réseau clandestin du Colonel Passy et a risqué sa peau dans cette infiltration des milieux de la Collaboration très proches du pouvoir. Son père était un gaulliste notoire. Son certificat de Résistant lui a été attribué à la Libération. La rumeur qui le désigne comme "collabo" a été réactivée par Jean-Edern Hallier, grand fabulateur de talent, qui pour lui avoir déclaré en public qu'il avait dénoncé les Juifs dans ses articles, s'est pris un coup de poing vengeur dans la gueule. (Ceci a été filmé par la station régionale de Nice (France 3). Tous les procès en diffamation que Chalais a dû intenter contre tous ceux qui propageaient publiquement la rumeur, ont été gagnés par lui, sans exception. J'ai fais figurer tous ces éléments et documents dans le film que je lui ai consacré, "François Chalais, la vie comme un roman", maintes fois diffusé. L'homme, le journaliste, pouvait avoir la dent dure et se montrer intransigeant dans ses critiques. Cela lui a valu un duel à l'épée avec le réalisateur Willy Rozier en 1947 (filmé aussi) et pas mal d'ennemis, qui à la suite de sa réussite comme chroniqueur de cinéma et grand reporter à la télévision (dont un fameux Hanoï sous les bombes (1967) l'avait fait virer de la télévision française après 1968), le jalousaient assez pour colporter cette fameuse rumeur. Comme on peut le constater, la teneur de son oeuvre de grand reporter (Cf. ses reportages au Vietnam du sud et du nord durant la guerre américaine, à Harlem en révolution, à Hiroshima après la bombe) ne cadre pas avec une quelconque idéologie fasciste. Gilles Nadeau, réalisateur.


Si l'on suit l'article, François Chalais était un résistant infiltré dans la presse collaboratrice. Qu'en croire ? On se demande alors s'il doit bien figurer dans la catégorie "collaborateur" ou dans "résistant". Voire dans les deux, ce qui serait comique. Il me semble qu'il y avait eu quelques polémiques à ce sujet dans les années 1970, avec notamment une baston avec Jean-Edern Hallier et un procès contre Thierry Le Luron (qui avait moqué son passé). En tout cas, il figure dans le Dictionnaire de la collaboration française. Comment régler la question ? Quelqu'un connaît-il suffisamment bien le sujet ?Jean-Jacques Georges 14 août 2007 à 00:51 (CEST)[répondre]


J'ai mené mon enquête : les deux qualificatifs ("collaborateur" et "résistant") sont exagérés. Il a écrit pendant l'Occupation des articles discutables dans des journaux collaborateurs, mais avait également des contacts avec des membres de la Résistance qui lui ont permis d'obtenir les nécessaires sésames après la Libération. J'essaie de modifier le texte de l'article en conséquence. Fgmedia 1 septembre 2007 à 19:50 (CEST)[répondre]


Pour moi aucun doute, c'est un collaborateur. Le qualificatif collaborateur, est justifié pour quelqu'un qui a régulièrement écrit dans les revues citées, notamment "Combats", journal officiel de la Milice de Darnand. Moi j'ai cité ma source concernant son passé de collaborateur (Pascal Ory). iL serait bien que les affirmations concernant ses contacts avec des résistants soient étayées de la même façon. Etre médaillé de la résistance, n'est pas une preuve de résistance. ils furent nombreux, comme Papon, à exhiber à la Libération, des certificats de Résistance fantaisistes... --ErikKlaude 12 novembre 2007 à 00:06 (CET)ErikKlaude[répondre]


Selon mes sources il s'agirait plutôt d'un jeune journaliste ambitieux profitant de la défaite pour collaborer dans la mesure que chacun d'entre vous essaye d'estimer. Quand au double jeu, s'il fut jamais résistant ce fut en tant que "pion détaché". Ceci indiquerait qu'il n'a jamais eu la volonté d'agir efficacement au profit de la Résistance mais plutôt de gagner, au tournant de la guerre, quelques contacts "haut-placés" le dédouanant de tout soupçon en cas de victoire alliée; et ce sans prendre trop de risques de se faire arrêter par les autorités de "l'Europe nouvelle". (Pierre Assouline, L'Epuration des intellectuels) Jean-Baptiste Noyer, 12 mai 2010 20:42


Pascal Ory écrit dans " Le Petit Nazi Illustré"( page 85 et 86 éditions Nautilus 2002) :" Assurément les avatars d'un Jacques Bousquet ( directeur de l'illustré pro-nazi "Le Téméraire" paru pendant l'occupation. ndlr) sont des plus romanesques. L'homme a eu assez d'habileté pour prendre contact, à l'automne 1943, avec la Résistance. S'intégrer à un mouvement aurait quand même été difficile pour l'ancien directeur de cabinet d'Abel Bonnard. Il choisit donc, détail qui a son importance, non pas un mouvement mais un réseau, le réseau Navarre. D'après ses propres dires à la Libération, sa seule activité de résistance aurait consisté dans le renseignement des Alliés sur le milieu qui était le sien, celui de la presse collaborationniste. C'est la couverture que donneront plusieurs autres journalistes, tel le futur François Chalais, collaborateur de " Je suis partout" sous son vrai nom de François-Charles Bauer. Quelle que soit que soit la réalité de cette action clandestine tardive, elle n'échappe pas à ce simple constat : les intéressés auront espionné leurs propres amis pour le compte de l'autre camp. Au reste, dans le cas de Bousquet, beaucoup plus compromis que Bauer, cette parade se révèlera insuffisante. À peine a-t-il fait le coup de feu, en compagnie d'André Ramon et de Jacques Carlin, pendant les combats de rue de la Libération - du côté des FFI- qu'il est rattrapé par son passé, et, après une première arrestation, choisit comme CARLIN , de mettre entre la justice et lui la plus grande distance physique et symbolique : il s'engage dans la deuxième DB " Ceci pour dire qu'avoir appartenu à un réseau n'est pas significatif d'une non-collaboration. Un certain nombre de collaborateurs ont utilisé cette astuce pour échapper à la justice et fait coup double en passant pour des héros. Jean Roussel 27 décembre 2012 15:48


Chers collègues contributeurs, de qui parle-t-on là ? Pas d'un militaire, ni d'un commerçant, ou d'un idéologue, mais de l'un des inventeur du Festival de Cannes ; d'un homme-de-l'image (comme on peut parler d'un "homme-de-lettres" ...)
Faut-il vraiment ne relayer que ces conjectures, en risquant de passer à côté de ce qui a constitué l'importance du personnage ?
Douter du courage de ce reporter-de-guerre ? (La preuve en image ne suffirait-elle donc pas ...)
Et puis quand bien même notre lascar aurait été un "collaborationniste" convaincu (ce qui, si on veut vraiment aller dans les préjugés oiseux, paraitrait étonnant rien qu'en observant son véritable nom de famille ...), ne lui accorderions nous pas un droit au repentir, au regard de ce qui pourrait sembler une rédemption particulièrement active, et créative ...
Ce que je retiens de son travail, c'est que sans lui une Brigitte Bardot ou une Sophia Loren, ne seraient sans doute pas ce qu'elles ont été dans le paysage artistique de la seconde moitié du 20ème siècle. (Leurs rencontres ayant été au delà de la simple pose promotionnelle - et cela sans avoir à user de leurs avantages corporels. Une idée de leur exercice professionnel ne pouvant que garder une empreinte durable dans leur personnalité, garante d'une authenticité aujourd'hui dissoute, dans le PAF).
Et que ça serait grave si le cinéma était resté bloqué à l’expressionnisme (allemand).
Et puis à quoi bon manœuvrer encore, à l'encontre d'un fantôme ... --Pr Fox (discuter) 22 juillet 2015 à 03:59 (CEST)[répondre]