Discussion:Albert Soboul

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Soboul, figure du courant historiographique marxiste ou encore jacobino-marxiste[modifier le code]

Bonjour LIONEL76, vous vous efforcez de supprimer cette phrase: « Il est l'une des figures les plus importantes du courant historiographique d'inspiration marxiste de la Révolution française ». Votre argument: « Non neutre. « Retracer la trajectoire d’Albert Soboul impose de rompre avec les discours qui l’ont enfermé dans la figure figée de l’historien marxiste dogmatique », citation de Julien Louvrier. » Ce qui est bien la démonstration a contrario que Soboul est bien considéré par la plupart des historiens comme un historien marxiste et bien entendu cité comme tel dans l'Historiographie de la Révolution française. Pour ma part, je n'y vois rien de choquant. Que certains, y compris Soboul à la fin de sa vie, aient tenté de minorer cette approche alors que le terme marxisme passait de mode, n'y change pas grand chose. Voici quelques références: « Albert Soboul était-il ce qu'on appelle ordinairement un « historien marxiste »?... Au vrai le « marxisme » de Soboul, s'il existe, fut d'abord le fruit d'une longue fidélité à l'œuvre de Marx... Son marxisme fut aussi le produit d'une confrontation permanente du « marxisme français », si je puis dire, avec les marxismes élaborés dans d'autres aires culturelles... mais la méthode de Soboul était de favoriser toujours la confrontation de ce qu'il savait avoir retenu de Marx avec les lectures qu'en proposaient les autres »[1]. « La thèse du grand historien marxiste qui, dans les années 1960 et 1970, a exercé un véritable magistère sur l'historiographie de la Révolution française. »[2]. « ...les historiens progressistes de la Révolution française, de Jean Jaurès à Albert Soboul, ont, dans le même temps pris leur distance avec le qualificatif d’historien marxiste. Dans son dernier entretien, Albert Soboul (1987) précise: « Je ne pense pas qu’il y ait une histoire marxiste et une histoire qui ne le soit pas ». Il y a l’Histoire tout court ». Sans doute, l’Histoire tout court est marxiste à ses yeux lorsqu’il précise : « Je proteste contre le discrédit auquel on a voué le marxisme à l’heure actuelle et qui, à mon avis, ne s’adresse qu’à un marxisme fermé, dogmatique et sectaire ». »[3]. Je passe sur les 10000 références qui évoquent l’« historien marxiste », « du marxisme soboulien »[4], « de Mathiez à Soboul - de l'école marxiste dominante »[5], on en finirait pas. Bref, je comprends vos réticences à évoquer la grille marxiste de Soboul, mais c´est simplement nier l´évidence. Que vous vouliez rappeler que toute son œuvre ne se laisse pas enfermer dans cette catégorie, pourquoi pas, mais il ne faudrait pas nier les faits auparavant. Cordialement Thontep (d) 3 avril 2014 à 8:24 (CET)

Bonjour Thontep. Belle démonstration, tant sur le plan des recherches et une discussion sourcée. Je ne nie pas les faits, je demande que l'introduction soit la plus neutre possible. Inutile de vous enfermer dans un schéma réducteur ou de stigmatiser l'historien. Effectivement, son œuvre ne peut en aucun cas être réduite aux thèses marxistes. Je vous rappelle la citation de l'Encyclopædia Universalis[6] :

« Dans les années d'après guerre, sa fidélité au parti lui valut des attaques. L'historien n'était-il pas aveuglé par le partisan ? Ne travestissait-il pas la Révolution française sous les oripeaux d'un marxisme dogmatique ? N'était-elle pas d'un stalinien cette histoire de la Révolution qu'il écrivait et où la dictature terroriste était présentée comme nécessaire et respectable ? N'y avait-il pas en lui un agent de la subversion lorsqu'il donnait le communisme comme héritier du jacobinisme ? On peut, il est vrai, utiliser certains de ses écrits pour faire de lui « un homme crispé sur ses certitudes, convaincu jusqu'à l'intolérance ». Procéder ainsi, c'est ne pas voir la complexité de cet homme. En lui cohabitaient, non sans mal, le militant et l'historien, l'un comme l'autre plein de déchirures. Sa thèse, Les sans-culottes parisiens en l'an II. Mouvement populaire et gouvernement révolutionnaire. 2 juin 1793-9 thermidor an II (1958), en témoigne, comme elle fournit la preuve de sa probité intellectuelle. »

Je propose donc que votre phrase soit déplacée dans le chapitre L'historien, après le paragraphe sur les congrès internationaux et ce qui pourrait permettre un éventuel développement, au même titre que la citation ci-dessus. En ce qui me concerne, je retiens du professeur Albert Soboul, sa grande érudition et la rigueur dans les recherches. Cordialement, LIONEL76 (discuter) 3 avril 2014 à 20:31 (CEST)[répondre]

Bonsoir LIONEL76, je suis d'accord avec votre proposition. Si je pense important de replacer Soboul dans l'historiographie de la Révolution, rappeler que maint de ses ouvrages s'inscrivent dans un cadre d'une pensée dite marxiste, ce n'est que pour évoquer un fait qui me semble totalement omis de la présentation actuelle de wikipédia. Je n'ai pas prétendu l'enfermer dans une étiquette ni ne le réduire qu'à cette définition. Je vous laisse procéder au transfert de texte et préciser la formulation. Bien cordialement Thontep (d) 3 avril 2014 à 22:06 (CET)[répondre]

Références[modifier le code]

  1. Pour Albert Soboul, Claude Mazauric, Annales historiques de la Révolution française, Année 1989, Volume 277, Numéro 277, pp. 318-325
  2. « Les Sans-Culottes parisiens » d'Albert Soboul, François Lebrun, histoire.presse.fr, n°286, 1er avril 2004
  3. Jacobinisme et marxisme. Le libéralisme politique en débat, Jacques Guilhaumou, CNRS/UMR Triangle, ENS-LSH Lyon, 1er octobre 2006
  4. Soboul dans l'histoire, humanite.fr, 16 janvier 2004
  5. 1978 : Penser la Révolution française par François Furet, lexpress.fr, 1/11/2005
  6. « Albert Soboul, militant et historien »