Dama Dramani

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Dama Dramani
Fonctions
Président de l'Assemblée nationale

(4 ans)
Groupe politique UNIR
Prédécesseur Abbas Bonfoh
Successeur Yawa Djigbodi Tségan
Ministre des Transports et des Ressources hydrauliques

(1 an)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Kwassi Klutsé
Gouvernement Klutsé
Prédécesseur Comla Kadze
Successeur Tchamdja Andjo (Eau)
Lui-même (Transports)
Ministre du Commerce, de l'Industrie, des Transports et de la Zone franche

(2 ans, 9 mois et 21 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Agbéyomé Kodjo
Koffi Sama
Gouvernement Agbéyomé
Sama I et II
Prédécesseur Payadowa Boukpessi (Zone franche)
Rodolphe Kossivi Osseyi (Commerce, Industrie)
Lui-même (Transports)
Successeur Tankpadja Lalle (tout)
Député togolais

(14 ans et 6 mois)
Élection mars 1999
Réélection 27 octobre 2002
14 octobre 2007
25 juillet 2013
Circonscription 2e circonscription de Tchamba
Législature IIe, IIIe, IVe et Ve (Quatrième République)
Groupe politique Rassemblement du peuple togolais puis
UNIR
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Manigri
Nationalité Togolais
Parti politique RPT puis
UNIR
Diplômée de Institut international d'administration publique

Dama Dramani (né en 1944) est un homme politique togolais qui a été président de l'Assemblée nationale du Togo entre 2013 à 2018[1]. Il est secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti au pouvoir au Togo, de 2003 à 2006. Après les élections législatives de 2007, il est président du groupe parlementaire RPT à l'Assemblée nationale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Dama Dramani, né à Manigri au Bénin en 1944[2], appartient à l'ethnie bassari. Il est le demi-frère de l'une des épouses de Gnassingbé Eyadema, Lami[3]. Il est diplômé (option diplomatie) de l'Institut international d'administration publique de Paris[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Administrateur civil[5], il est nommé directeur de l'équipement et de l'immobilier au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération le [6] puis directeur de cabinet du ministère de la Santé publique le [7]. Alors qu'il est commissaire régional de Dapaong, il est nommé chef de circonscription à Lomé le [8].

Il devient par la suite préfet dans le Golfe avant d'être nommé directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération le [5]. À ce titre, il signe la charte africaine des droits de l'homme et des peuples au nom du Togo le [9]. Il sert pendant treize ans comme directeur du protocole d'État à la présidence[4].

Lors des élections législatives de mars 1999, Dramani est élu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette du RPT dans la deuxième circonscription de la préfecture de Tchamba. Il ne fait face à aucune opposition et remporte le siège avec 100 % des voix[10]. Il rejoint ensuite le gouvernement en tant que ministre des Transports et des Ressources hydrauliques (1999-2000)[11], puis du Commerce, de l'Industrie, des Transports et de la Zone franche[12] jusqu'à ce qu'il soit limogé le [13]. Lors du huitième congrès du RPT, fin , il est élu secrétaire général du RPT[14].

A la mort du président Eyadema[modifier | modifier le code]

À la suite du décès du président Gnassingbé Eyadema le , il déclare que l'évènement est « tragique pour le Togo ». Le fils d'Eyadema, Faure Gnassingbé, lui succède à la présidence, mais cette succession est largement jugée inconstitutionnelle[15]. Dramani fait partie d'une délégation togolaise qui se rend à Niamey le afin d'essayer de justifier et de défendre la succession auprès de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui y avait réagi avec hostilité[16].

Il est remplacé au poste de secrétaire général du RPT par Solitoki Esso lors du neuvième congrès du parti en . Il reste toutefois membre du bureau politique du RPT[17] et membre du comité central du RPT dans la préfecture de Tchamba[18]. Il est réélu député dans la préfecture de Tchamba lors des élections législatives d'octobre 2007[19] Après l'élection, il est à nouveau président du groupe parlementaire RPT[20].

Du RPT à UNIR[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de juillet 2013, Dramani est réélu à l'Assemblée nationale, cette fois-ci en tant que candidat de l'Union pour la République (UNIR), parti créé pour remplacer le RPT[21]. Il succède à Abbas Bonfoh à la présidence de l'Assemblée nationale le , après des élections boycottées par l'opposition car l'UNIR n'est pas disposé à leur confier les postes de premier et deuxième vice-présidents. Par conséquent, le Bureau est uniquement composé de membres de l'UNIR. Il est élu à l'unanimité[22].

Il prend sa retraite parlementaire en 2018, ne parvenant pas à apaiser les tensions politiques et sociales du pays[23] ni à faire passer les différentes réformes constitutionnelles souhaitées[24]. À la fin de son mandat, il est critiqué pour sa gestion des finances de l'Assemblée. En effet, les caisses de l'Assemblée sont presque vides, une première pour l'institution[25].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les Anciens Présidents de l'Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.tg, (version du sur Internet Archive).
  2. « Liste des candidats à Tchamba »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur cenitogo.tg (consulté le ).
  3. « La stratégie de "Gnass" », sur africaintelligence.fr, (version du sur Internet Archive).
  4. a et b « Le Togo élit un nouveau président de l’Assemblée Nationale », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  5. a et b Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 277.
  6. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 546.
  7. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 580.
  8. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 348.
  9. (en) « African Charter on Human and Peoples' Rights. Concluded at Nairobi on 27 June 1981 » [PDF], sur treaties.un.org (version du sur Internet Archive).
  10. Journal officiel de la République togolaise, (lire en ligne [PDF]), p. 31.
  11. « Historique du ministère », sur eau.gouv.tg.
  12. « Les hommes de confiance d’Eyadéma au placard », Le Togolais, no 21,‎ 2 à 8 décembre 2002 (lire en ligne).
  13. (en) Ebow Godwin, « Eyadema Forms Gov't Without Traditional Opposition Parties »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur accessmylibrary.com, .
  14. « Le 8e congrès du RPT », (version du sur Internet Archive).
  15. (en) Ebow Godwin, « Togo President Gnassingbe Eyadema dies, replaced by son »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), .
  16. (en) « iol.co.za »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Togolese ministers head for showdown in Niger, .
  17. « Liste des membres du bureau politique du RPT »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur rpt.tg (consulté le ).
  18. « Liste des membres du comité central du RPT »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur rpt.tg (consulté le ).
  19. « Proclamation des résultats des élections législatives anticipées du 14 octobre 2007 », sur cenitogo.tg, (version du sur Internet Archive).
  20. « Conférence des présidents », (version du sur Internet Archive).
  21. « Proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 25 juillet », Le Messager,‎ , p. 3.
  22. (en) Africa Yearbook, vol. 10 : Politics, Economy and Society South of the Sahara in 2013, Brill, , « West Africa », p. 188.
  23. Didier Assogba, « Dama Dramani et ses discours rassembleurs toujours inaudibles », sur togobreakingnews.info, (consulté le ).
  24. « Dernière session à l’Assemblée nationale : Les regrets de Dama Dramani », sur togoactualite.com, (consulté le ).
  25. Kokou Agbémébio, « Secret de Palais: voici comment Dramani a été chassé de l’Assemblée nationale », sur togoweb.net, (consulté le ).