Cornélia Scheffer

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Cornelia Scheffer
Ary Scheffer, Portrait de Cornelia Marjolin Scheffer,
Paris, musée de la Vie romantique.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Période d'activité
Père

Francès Cornelia Marjolin-Scheffer née à Paris le et morte dans la même ville le [1] est une sculptrice et dessinatrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Cornélia Scheffer et Joseph Mezzara, Monument à Ary Scheffer (1862), Dordrecht.

Cornélia Scheffer est la fille du peintre Ary Scheffer, originaire de Dordrecht. Sur son acte de naissance, le nom de sa mère figure comme « Maria Johanna de Nes »[2], mais selon une tradition il s’agit d’une dame d’ascendance royale restée anonyme[3]. D’abord élevée à la campagne, Cornelia Scheffer est confiée à partir de sa septième année à sa grand-mère Cornelia Scheffer-Lamme.

Elle passe beaucoup de temps dans les ateliers de son père, rue Chaptal, dans la Nouvelle Athènes à Paris, quartier fréquenté par des artistes. Son oncle Arie Johannes Lamme la représente sur un tableau, assise à son piano dans le petit atelier. Elle réalise plusieurs bustes — entre autres ceux de son père et de Goethe — et des copies sur pierre peinte du travail de son père. En 1845, elle épouse René Marjolin (1812-1895), pédiatre et chirurgien à l’hôpital Sainte-Marguerite.

Après la mort de son père, elle achete la maison dont il n’était que locataire et ses ateliers[4]. Elle participe activement à la réalisation d'un monument de son père à Dordrecht dont il était originaire. Trouvant que le projet de Frédéric Auguste Bartholdi n’est pas assez ressemblant, elle y substitue son propre projet en collaboration avec le sculpteur Joseph Mezzara, un ancien élève de son père. Le Monument à Ary Scheffer est inaugurée le , sa fille, malade, ne pouvant participer à la cérémonie. Ce monument est le premier qui fut consacré à un artiste contemporain[5].

Dans les années 1860, elle conçoit des poteries que le peintre Édouard Manet orne de motifs de fleurs. Pendant la guerre franco-allemande (1870-1871), un hôpital temporaire est aménagé dans l'atelier et elle y travaille avec son mari.

Cornelia Marjolin-Scheffer meurt le et est inhumée dans la tombe de famille du cimetière de Montmartre à Paris. Elle légua de nombreuses œuvres de son père au musée de Dordrecht.

Œuvres dans des collections publique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, acte n°1625 dressé le 21/12/1899, vue 2 / 13.
  2. Marten Kuilman, Statue of Ary Scheffer on the Scheffersplein in Dordrecht.
  3. M. Sterckx, « Scheffer, Cornelia », in Digitaal Vrouwenlexicon van Nederland.
  4. Ernest Psichari : l'ordre et l'errance, par Frédérique Neau-Dufour, 2001, Éditions du Cerf, p. 19.
  5. (nl) T. Coppens, Suzanne en Edouard Manet: De liefde van een Hollandse pianiste en een Parijse schilder. Amsterdam: Meulenhoff, 2014 (ISBN 9029088567).

Liens externes[modifier | modifier le code]