Constance Quéniaux

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Constance Quéniaux
Paul Émile Pesme, Constance Quéniaux (1861), Paris, BnF.
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Constance Adolphine Quéniaux (née le à Saint-Quentin et morte le à Paris 8e[1]) est une danseuse de l'opéra de Paris et une courtisane française, qui fut l'un des modèles de Gustave Courbet. Elle a également été une philanthrope de la ville de Cabourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Constance Quéniaux est la fille de Marie Catherine Quéniaux. Elle est née à Saint-Quentin le . Sa mère l'élève seule et elle grandit dans la précarité. Elle entre à l'opéra de Paris en 1847, obtenant de petits rôles. Elle est acclamée dans un rôle avec Claudina Couqui (it). Pour mieux gagner sa vie, comme beaucoup de danseuses le faisaient à l'époque, elle devient courtisane[2].

C'est dans ce monde de la prostitution de luxe qu'elle rencontre Khalil-Bey, diplomate ottoman, célèbre collectionneur de tableaux et très gros joueur qui peut dépenser un million en une seule soirée. Elle lui sert de porte-bonheur et obtient une partie des gains amassés. Quéniaux pose pour de nombreux artistes comme Nadar, Eugène Disdéri ou Jules-Émile Saintin (Portrait de Mademoiselle Constance Quéniaux, de l'Académie Impériale de Musique, 1867, localisation inconnue).

Elle aurait été bisexuelle[3].

L'Origine du monde[modifier | modifier le code]

La commande de L'Origine du monde est attribuée à Khalil-Bey. Présenté par Sainte-Beuve à Gustave Courbet, il commande une toile à ce dernier pour sa collection personnelle de tableaux érotiques qui compte entre autres Le Bain turc de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1862, Paris, musée du Louvre)[4]. Courbet lui vend simultanément, en 1866, Le Sommeil et L'Origine du monde. En septembre 2018, l'écrivain Claude Schopp annonce avoir découvert que le modèle du tableau est Constance Quéniaux[5]. Selon lui, c'est ce qu'affirme Alexandre Dumas fils dans une lettre adressée à George Sand, quand il écrit : « On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore l’intérieur de Mlle Queniault de l’Opéra »[6]. Cette hypothèse est largement contestée par les preuves avancées par Johan de La Monneraye : dans sa publication sur internet "La Face cachée de L'Origine du monde"[7], il affirme que Courbet n'a jamais rencontré Constance Quéniaux, qu'elle n'a donc pas posé pour l'artiste et qu'Alexandre Dumas ne connaissait même pas l'existence de L'Origine du monde.

Philanthrope[modifier | modifier le code]

Elle fréquente finalement la société artistique et est amie de Daniel-François-Esprit Auber. Elle s'installe dans une villa à Cabourg et devient philanthrope, en particulier au profit de l'Orphelinat des Arts, une institution pour les orphelins et enfants abandonnés d'artistes[8]. Elle meurt à Paris le . Elle possédait Fleurs dans un vase, tableau de Courbet, daté de 1863[9], représentant un bouquet de fleurs dont des camélias, fleurs associées aux courtisanes, depuis la publication du livre d'Alexandre Dumas fils La Dame aux Camélias[10].

Émissions de radio[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

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