Conférence de Mons (11 novembre 1917)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Conférence de Mons du est une réunion stratégique tenue au Quartier Général du Prince Rupprecht de Bavière, alors installé à Mons.

Contexte[modifier | modifier le code]

Durant l'automne 1917, en dépit des succès militaires des puissances centrales, leurs armées ne semblent plus en mesure de s'imposer face aux armées alliées.

Des symptômes de dissolution de l'armée[modifier | modifier le code]

Durant l'année 1917, les civils comme les militaires prennent progressivement conscience de l'existence d'un hiatus entre le moral de l'armée et celui de l'arrière : ainsi, au cours de l'année, les refus de monter en ligne se multiplient, s'ajoutant aux désertions qui commencent à prendre une grande ampleur[1].

Lassitude à l'arrière[modifier | modifier le code]

Dans le même temps, l'arrière connaît aussi une crise de morale.

Cette crise, alors souterraine, connaît une explosion lors de la grève dans les usines d'armement de [2].

Participants[modifier | modifier le code]

Sous la présidence de Guillaume II[3], commandant en chef de l'armée allemande[4], cette conférence réunit les Dioscures, Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, premier quartier-maître général[N 1],[3].

Assistent également à cette conférence le Kronprinz impérial, Guillaume, et le Kronprinz bavarois, Rupprecht, responsables l'un comme l'autre de deux des principaux groupes d'armées alors déployés à l'Ouest[3].

Décisions[modifier | modifier le code]

Course contre la montre[modifier | modifier le code]

Les responsables allemands de la conduite de la guerre prennent conscience, à ce moment du conflit, de la nécessité de rapidement obtenir une victoire par les armes face aux Alliés alors renforcés par l'arrivée massive de soldats américains en France[1].

Stratégie militaire[modifier | modifier le code]

Les participants à la conférence se proposent d'adopter une stratégie visant à multiplier les coups de boutoir face aux positions alliées lors du printemps 1918[1]. Plusieurs options sont étudiées par les participants : une attaque contre Verdun, conformément à la stratégie du Kronprinz impérial, ou une attaque en Flandres, selon le souhait du Kronprinz bavarois[3].

Ludendorff impose à ses interlocuteurs, notamment à l'empereur Guillaume, mal informé sur la situation réelle du Reich et de ses alliés[5], une planification stratégique pour le premier semestre 1918, dont chaque moment est perçu comme décisif par l'empereur et ses collaborateurs[1]. Le premier quartier maître général tranche alors en faveur d'une attaque dans le Sud de la Flandre, à la jonction des fronts britanniques et français[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La fonction de premier quartier-maître général a été créée spécialement pour Erich Ludendorff le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Laparra 2006, p. 236.
  2. Laparra 2006, p. 237.
  3. a b c d et e Renouvin 1934, p. 552.
  4. Bogdan 2014, p. 194.
  5. Bogdan 2014, p. 221.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]