Christa de Carouge

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Christa de Carouge
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Christa Furrer
Nationalité
Activité

Christa de Carouge, née en 1936 à Bâle et morte le à Zurich, est une créatrice de mode suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Christa de Carouge naît Christa Furrer en 1936 à Bâle[1]. Son père est cuisinier au Baur au Lac[2], sa mère couturière dans la haute couture[3]. Elle a une sœur, de cinq ans sa cadette, et trois frères cadets, nés entre 1944 et 1948[4]. La famille s'installe à Zurich en 1938[5].

Après des études de Beaux-Arts à Zurich[6], où elle obtient un diplôme de graphiste, elle travaille plusieurs années[5] pour une agence de publicité[7]. Elle y réalise notamment des campagnes de publicité pour Toblerone[2].

Elle épouse en 1963 Rudi Hegetschweiler, un marchand de textile, et s'installe la même année avec lui à Genève[7]. Ils y ouvrent un magasin de mode haut de gamme[5] nommé « Rudi » et elle lance sa première collection, intitulée « Chrigi »[3].

Après son divorce, puis un nouveau mariage qui dure moins d'un an[2], elle s'installe à Carouge[6], où elle réalise ses propres créations à partir de 1978[5]. Elle ouvre en 1988 une succursale à Zurich[5].

En 1997, elle fait partie des douze créateurs de mode dont le travail est présenté dans l'exposition « Stylisme suisse 1972-1997 » au Musée national suisse à Zurich[8]. En 2017, le Kunsthaus de Zoug lui consacre une exposition qui retrace sa carrière[9].

Elle quitte Carouge en 2004[5] et ferme sa boutique de Zurich en 2013[10].

Elle meurt le à Zurich[11], à l'âge de 81 ans, des suites d'une courte maladie, un cancer du foie selon le Blick[12].

Style[modifier | modifier le code]

Son style, dépouillé[10], s'articule autour du noir, « symbole d'élégance et de non-conformisme »[13], et de couleurs qui se marient bien avec lui, telles que le rouge et le bleu[14] ; les volumes sont amples et la matière brute[15] ; les lignes géométriques[1]. Elle vise une longue durée et « privilégie le bien-être et l'amour du détail »[14],[16].

Elle s'inspire notamment de Rei Kawakubo, Comme des Garçons, Yohji Yamamoto et Rick Owens[11].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1986 : Halle-Sud, Genève[18]
  • 1993 : Musée des arts décoratifs, Lausanne[19]
  • 1995 : « La réserve de la patronne », Centre des arts appliqués, Genève[20]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La créatrice de mode Christa de Carouge est décédée », sur rts.ch, (consulté le )
  2. a b et c (de) Jonas Dreyfus, « Werden Sie langsam altmodisch, Christa de Carouge?: «Das ist mir egal. Ich bin 81» », sur Blick, (consulté le )
  3. a b et c Isabelle Guisan et Stéphane Bonvin, « Christa de Carouge, Christa de Zurich, la femme nomade de la couture suisse », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 19-20 (lire en ligne)
  4. Florence Duarte, « Quand le paradis, c'était l'armoire des grandes », L'Hebdo,‎ , p. 98 (lire en ligne)
  5. a b c d e et f Lucia Sillig, « Christa de Carouge, 30 ans d'architecture vestimentaire », 24 heures,‎ , p. 40 (lire en ligne)
  6. a et b Michèle Stroun, « Des robes d'art », Femmes suisses,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  7. a et b (de) Claudia Senn, « Zu Gast bei der Modedesignerin Christa de Carouge », sur Annabelle, (consulté le )
  8. Agence télégraphique suisse, « La Suisse déplie 25 ans de mode », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  9. Sokhna Cissé, « 3 questions à Christa de Carouge, designer de mode suisse », sur Femina, (consulté le )
  10. a et b Stéphane Bonvin, « Christa de Carouge, le noir lui va si bien », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b (de) Bettina Weber, « Frau in Schwarz », sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  12. Olivier Perrin, « Feu Christa de Carouge, styliste et «parfois aussi un peu psychiatre» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. Lisbeth Koutchoumov et Isabelle Guisan, « À Genève, Christa de Carouge effeuille ses dernières créations au son du violon », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  14. a b et c Martine Jaques-Dalcroze, « Christa de Carouge : une philosophie et un style récompensés », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  15. Martine Jaques-Dalcroze, « Stylisme : petit lexique selon Christa », Journal de Genève et Gazette de Lausanne - Spécial mode,‎ , p. 8-9 (lire en ligne)
  16. « Christa de Carouge, un style récompensé », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  17. « Christa, de Genève », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  18. Cécile Lecoultre, « Le noir est ma maison », 24 heures,‎ , p. 45 (lire en ligne)
  19. Silvia Ricci Lempen, « Luxe, rigueur et volupté », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  20. « Un moment de Christa », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]