Charles Blanc (préfet)

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Charles Blanc
Fonctions
Préfet de police de Paris
-
Directeur
Direction de la Sûreté générale
-
Léopold Viguié (d)
Préfet des Deux-Sèvres
-
Émile Lascombes (d)
Louis Sagebien (d)
Sous-préfet de La Flèche
-
Sous-préfet d'Hazebrouck
avril -
Sous-préfet des Sables-d'Olonne
-
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
MontmaurVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Lycée Louis-le-Grand de Paris
École libre des sciences politiques
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par

Charles Blanc, né à Gap le et mort à Montmaur (Hautes-Alpes) le , est un haut fonctionnaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie-Charles Blanc est le fils de l'avocat et homme politique républicain Xavier Blanc[2].

Après avoir été élève au lycée Louis-le-Grand, Charles Blanc poursuit ses études à l’École des sciences politiques et obtient un doctorat en droit. Pendant quelque temps, il donne des cours d'économie politique à l'Association polytechnique[2].

Nommé sous-chef (1879) puis chef-adjoint (1881) du cabinet de Cyprien Girerd, alors sous-secrétaire d'État à l'Agriculture et au Commerce, il devient sous-chef du cabinet du ministre Pierre Tirard en [3].

Le , Blanc est nommé sous-préfet des Sables-d'Olonne. Il occupe ensuite le même poste à Hazebrouck () et à La Flèche (). Le , le préfet de la Seine, Eugène Poubelle, le choisit comme chef de cabinet[3].

Préfet des Deux-Sèvres depuis le , Blanc est nommé directeur de la Sûreté générale au ministère de l'Intérieur le [3].

Préfet de police de Paris (1897-1899)[modifier | modifier le code]

Caricature de Blanc par Léandre (Le Rire, 17 juin 1899).

Le , Charles Blanc succède à Louis Lépine en tant que préfet de police de Paris.

À partir de 1898, sa tâche est compliquée par les troubles engendrés par l'affaire Dreyfus. Le , lors de l'arrivée à Paris du nouveau président de la République, Émile Loubet, de nombreux manifestants conspuent le chef de l’État sans grande réaction de la police, ce qui sera reproché à Blanc[4]. Le suivant, le préfet de police est présent à l'hippodrome d'Auteuil, où des antidreyfusards provoquent une bagarre qui culmine avec l'agression de Loubet par le baron de Christiani[5]. De nouveaux désordres, accompagnés de brutalités policières, ont lieu le à l'hippodrome de Longchamp : le bruit d'une démission de Blanc commence alors à circuler.

Après le renversement du gouvernement Dupuy, l'une des premières mesures prises par le gouvernement Waldeck-Rousseau afin de rétablir l'ordre consiste à rappeler Lépine à la préfecture de police dès le . Deux jours plus tard, Blanc est nommé à la place qu'occupait Lépine au conseil d’État[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_190 »
  2. a et b Le Matin, 15 octobre 1897, p. 2.
  3. a b c et d « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  4. Le Radical, 20 février 1899, p. 2.
  5. Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014, p. 471.
  6. Le Journal, 24 juin 1899, p. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]