Charles-Balthazar de Roquefeuil-Cahuzac

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Charles-Balthazar de Roquefeuil
Vicomte de Roquefeuil-Cahuzac
Naissance
au château de Livers
Décès (à 42 ans)
à Vannes
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade capitaine de vaisseau
Années de service
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Famille Famille de Roquefeuil Blanquefort

Emblème

Charles-Balthazar de Roquefeuil-Cahuzac, vicomte de Roquefeuil-Cahuzac, né le 19 septembre 1752 au château de Livers et mort le 21 juillet 1795 à Vannes est un officier de marine français du XVIIIe siècle. Il sert dans la marine royale pendant les règnes de Louis XV et Louis XVI et termine sa carrière militaire avec le grade de capitaine de vaisseau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Le vicomte de Roquefeuil-Cahuzac est issu de la famille de Roquefeuil Blanquefort, une ancienne famille noble du Rouergue. Il est le fils de Jacques Philippe Joseph de Roquefeuil et de Marie-Madeleine Boisset de Glassac.

Il se marie au château du Bois-Gardin le 16 avril 1787 avec Marie-Jeanne d'Yzalguette née dans le Rouergue le 6 avril 1769 mais élevée en Bretagne par la comtesse de Roquefeuil, femme du vice-amiral de Roquefeuil[1].

De cette union ils eurent trois fils et une fille dont l'ainé fut colonel du 40ème régiment de ligne sous la Restauration[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Charles-Balthazar commence sa formation à Malte le 12 juillet 1766 ou il sert en tant que page du Grand Maître ou il restera moins d'un an mais ce séjour lui vaudra d'être créé chevalier de l'ordre en 1770.

Le 28 mars 1767, il entre dans les gardes de la marie à Brest avant de rejoindre les gardes de Toulon le 5 octobre.

Entre 1770 et 1772, Charles-Balthazar est embarqué sur l'union avant d'intégrer la brigade de Bordeaux et de demander le 22 mars 1773 un congé de deux ans pour Malte.

Débuts dans la Royale[modifier | modifier le code]

Le 1er octobre 1773, il est nommé enseigne de vaisseau.

En 1776, Charles-Balthazar sert sur le Furet puis sur le Solitaire, navire de ligne de troisième rang portant 64 canons, lancé en 1774. Il rejoint finalement l'équipage de l'Indiscrète entre 1776 et 1777.

Bataille d'Ouessant[modifier | modifier le code]

Bataille d'Ouessant (1778)

Le 28 mars 1778 Charles-Balthazar est nommé lieutenant d'infanterie et rejoint son parant le capitaine de pavillon Pierre de Roquefeuil à bord du Saint-Esprit, vaisseau de ligne de deuxième rang portant 80 canons sur deux ponts.

Ils font alors partie de l'armée navale du lieutenant général d'Orvilliers composée de trois escadres. Il est placé sous le commandement du duc de Chartres, futur Philippe Egalité, lui même conseillé par Lamotte-Picquet.

Après avoir aperçu la flotte de l'amiral Keppel le 23 juillet, l'armée française engage le combat le 27 juillet. Durant la bataille, 407 britanniques meurent et 789 sont blessés avant que l'ordre soit donné de quitter le champ de bataille. Les français, victorieux, regagnent Brest, comptant 163 morts, 517 blessés.

Le 13 mars 1779, il est promu lieutenant de vaisseau.

Combat entre le Mutin et l'Active[modifier | modifier le code]

Alors commandant du Mutin, cutter de 18 canons, détaché par monsieur de Latouche-Tréville pour porter des paquets à l'armée de monsieur d'Orvilliers, il rencontre le 18 aout 1779 l'Active un autre cutter anglais de 12 canons. Il s'ensuit une bataille et un abordage qui permet la capture du bateau anglais et la capture de l'équipage ennemi[2]. Il parvint à mener le bâtiment anglais jusqu'à Dunkerque[3].

À la suite de cet exploit, il reçoit le commandement d'une corvette avec laquelle il fait une seconde prise[4].

Combat avec le Pilote[modifier | modifier le code]

Charles-Balthazar se trouva moins heureux à bort du Pilote alors commandé par le chevalier de Clonard. Le 2 octobre 1779, à 15 lieues au nord d'Ouessant le cutter français se retrouve confronté à une division anglaise forte d'un vaisseau et de deux frégates.

Après s'être courageusement défendu lors d'un combat violent, l'équipage français, totalement dégréé, fut obligé de se rendre.

Traité avec les plus grands égards et durant toute sa captivité, Charles-Balthazar fut appelé le brave petit français[2].

Guerre d'indépendance des États-Unis[modifier | modifier le code]

Libéré, il rejoint en 1780 l'escadre commandée par le chevalier de Ternay et le bâtiment de 80 canons le Duc de Bourgogne, pour acheminer en Amérique les 6 000 homes de l'armée du comte de Rochambeau.

Il passe ensuite sur la frégate de 32 canons l'Amazone, et sert en qualité de commandant en second pour une mission sur les côtes du Canada.

Le 1er juin il est nommé capitaine de compagnie.

En 1782, il sert sur le Saint-Esprit, vaisseau de 80 canons qui croise dans les Antilles avant de rentrer en Europe à la fin de la guerre[3],[4].

Retour en Europe[modifier | modifier le code]

En 1783, il se rend à Riga pour collecter des matériaux de construction destinés à la Marine. Il prend part à une flotte de dix gabares dont la Loire qu'il commande.

Entre 1785 et 1786, il assure de commandement de la flûte de guerre de 14 canons la Barbue avant d'être nommé major de vaisseau dans la 2ème escadre et 3ème division[3].

Le 1er janvier 1792, il est promu au rang de capitaine de vaisseau, reçoit la croix de Saint Louis et intègre la société des Cincinnati de France.

Armée des Emigrés[modifier | modifier le code]

Bataille de Quibron

Durant la révolution, Charles-Balthazar émigre et rejoint l'armée des princes en 1791. Capitaine dans le régiment du Dresnay il participe au débarquement de Quiberon en juin 1795. Cette expédition se soldera par un échec lors des affrontements avec le général Hoche et par la capture de nombreux émigrés dont Charles-Balthasar mais aussi de ses parents François-Pierre de Roquefeuil et François de Roquefeuil.

Fait prisonnier, Charles-Balthasar est détenu au fort Penthièvre puis fusillé à Vannes avec la plupart de ses compagnons[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. a et b Comte Regis de L'Estourbeillon, Les Familles Francaises a Jersey pendant la revolution, Grimaud, (lire en ligne)
  2. a et b Prosper Levot, Essais de biographie maritime: ou Notices sur des hommes distingués de la Marine française, C. Le Blois, (lire en ligne)
  3. a b et c « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
  4. a b et c Ludovic de (1861-1935) Auteur du texte Contenson, La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783) / Baron Ludovic de Contenson, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]