Charles-Antoine Chabanon de Maugris

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Charles-Antoine Chabanon de Maugris
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Madame de Villeblanche (cousine germaine)Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles-Antoine Chabanon de Maugris est un auteur et musicien français né en 1736 à Limonade, Saint-Domingue et mort le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Michel Chabanon, français installé à Saint-Domingue, où il possède une sucrerie dans le quartier de Limonade, et Madeleine Bouchaud. Il est le frère de l'auteur et musicien, membre de l'Académie française, Michel Paul Guy de Chabanon et de Jean-Charles Chabanon-Dessalines, député de Saint-Domingue à l'Assemblée nationale.

Il rentre tôt en métropole et devient cadet à Rochefort, où il dirige une batterie lors de l'attaque de l'amiral Hawke contre la ville pendant la guerre de Sept Ans[1]. Il se présente comme "ancien officier au régiment de Boulonnois" en 1775.

À la fois pour des raisons de santé et de goût personnel, il quitte le service, s'installe à Paris, et s'adonne aux études, notamment de mathématiques - il fréquente alors D'Alembert et Diderot. De 1758 à 1762, il soumet plusieurs mémoires à l'Académie des sciences[1],[2], et soutient la carrière théâtrale de son frère.

Il passe alors plusieurs années à Saint-Domingue, où il épouse en 1770 Jeanne-Louise-Aimée Behotte[3], ce qui fait de lui le beau-frère (par leurs épouses respectives) de Pierre-Victor Malouet[4].

Chabanon de Maugris rentre définitivement en France en 1772, et, dans la lignée de son frère, s'adonne à la littérature et à la musique. Il publie en 1773 une traduction des Odes d'Horace[5]. Il soumet un discours sur la poésie à l'Académie française, et le publie en 1774[6].

Il est enfin librettiste pour François-Joseph Gossec, en écrivant les paroles de deux pastorales : Philémon et Baucis (RH 411)[7] et Alexis et Daphné (RH 410)[8]. Il a peut-être aussi écrit Sabinus (RH 353), également attribué à son frère. Il a enfin également composé de la musique, notamment des pièces pour clavecin[9]

Il réside fréquemment à Verberie (auj. dans l'Oise), où la famille Chabanon possède une propriété, et meurt à 44 ans, en 1780. Il a au moins deux enfants :

  • Bernardin Dominique Chabanon (1775-1826) est commissaire de la Marine à Anvers puis à Lorient, puis secrétaire général du Ministère de la Marine; il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1814, puis officier en 1821[10]
  • Christine Chabanon épouse son cousin germain le 2e baron Malouet (1780-1842)[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierre-Victor Malouet, Mémoires, 1868, p. 192 Lire en ligne
  2. Chabanon de Maugris, « Problème de dynamique », Mémoires de mathématique et de physique, présentés à l'Académie royale des sciences, par divers sçavans, et lus dans ses assemblées, t. 4, 1763, p. 646-655 Lire en ligne
  3. En 1780, elle est la marraine de son neveu et futur gendre, Louis Antoine Victor Malouet. LH/1711/38, dossier de Légion d'honneur (avec extrait de baptême). En ligne.
  4. a et b Généalogie de la Caraïbe
  5. BnF
  6. En ligne sur Gallica
  7. Notice BnF
  8. Notice BnF
  9. Choron et Fayolle, Dictionnaire historique des musiciens, 1810, p. 128 Lire en ligne
  10. Archives nationales, base Léonore, LH/463/80, dossier de Légion d'honneur de Bernardin Dominique de Chabanon (avec extrait de baptême). En ligne.