Casimir Chardel

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Casimir Chardel
Fonctions
Député de la Seine

(3 ans, 1 mois et 10 jours)
Élection
Réélection
Législature IVe législature
Ire législature
Groupe politique Centre gauche
Directeur général des postes

(1 mois et 4 jours)
Député de Saône-et-Loire

(9 mois et 15 jours)
Législature IIe législature
Coalition Majorité gouvernementale
Prédécesseur Claude Philibert Barthelot de Rambuteau
Biographie
Nom de naissance Casimir Marie Marcellin Pierre Célestin Chardel
Date de naissance
Lieu de naissance Rennes
Drapeau du duché de Bretagne Province de Bretagne
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décès Ancien 11e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Diplômé de Droit
Profession Magistrat
Liste des députés de la Seine
Liste des députés de Saône-et-Loire
Liste des dirigeants des Postes françaises

Casimir Marie Marcellin Pierre Célestin Chardel (Rennes, - Paris, ) est un magistrat et homme politique français du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Casimir Chardel fit son droit et entra dans la magistrature[1].

Juge-suppléant an tribunal civil de la Seine en 1806, juge titulaire en 1809, il fut un des premiers à signer en 1814 la déclaration suivante : « Le tribunal de première instance exprime au Sénat et au gouvernement provisoire sa profonde reconnaissance pour le décret qui prononce la déchéance de Napoléon Bonaparte (sic). Il forme le vœu le plus ardent pour que le sceptre de Louis XVI soit replacé dans les mains de Louis XVIII, son légitime successeur[1]. »

Toutefois, lorsque Napoléon Ier revint de l'île d'Elbe, M. Chardel lui prêta de nouveau serment. Sous la Restauration française, il conserva encore ses fonctions judiciaires[2].

Ayant manifesté, dans les dernières années du règne de Charles X, des tendances « constitutionnelles » et libérales, il fut choisi le , par les électeurs du 6e arrondissement de Paris pour les représenter à la Chambre des députés[3], il vota plusieurs fois avec l'opposition, et s'éleva à la tribune contre l'institution des juges-auditeurs, « par cette raison qu'elle créait des magistrats amovibles, et plaçait ainsi la justice dans les mains du pouvoir »[2].

Réélu député le [4], M. Chardel prit part aux journées de Juillet et présida un comité insurrectionnel. La commission municipale le nomma directeur général des postes ; mais à l'avènement du ministère Guizot, il échangea ces fonctions contre celles de conseiller à la Cour de cassation (27 août). Cette promotion l'obligea à demander à ses électeurs le renouvellement de son mandat : il l'obtint le 21 octobre mais ne fut pas réélu au renouvellement général de 1831. Il rentra, d'ailleurs, à la Chambre, le , en remplacement de M. de Rambuteau, nommé préfet de la Seine, le 1er collège électoral de Saône-et-Loire (Mâcon), l'ayant élu par 134 voix (252 votants, 333 inscrits.) Il vota, jusqu'à la fin de la législature pour le gouvernement.

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Casimir Chardel avait épousé, en 1817[5], Catherine Angélique Eugènie Dumesnil de Merville (1797 - avant 1868) fille d'Aurélien Dumesnil de Merville[6] (1772 - vers 1835), commissaire des guerres (1794), avocat à la Cour de cassation (1803), maire de Bazainville (1809)[5] et de Catherine Angélique Laurent. Ils eurent de leur union quatre filles, toutes nées à Paris[5].

Le juge Chardel avait un frère, Marcellin Marie Célestin Chardel (Rennes, - ), médecin militaire, chevalier de la Légion d'honneur ()[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Robert & Cougny 1890, p. 50.
  2. a et b Robert & Cougny 1890, p. 51.
  3. Élu par 370 voix (688 votants, 802 inscrits).
  4. Par 558 voix (616 votants, 870 inscrits).
  5. a b et c Lorange 2010.
  6. « Aurélien Dumesnil de Merville », sur roglo.eu (consulté le )
  7. « Cote LH/488/18 », base Léonore, ministère français de la Culture

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]