Bonaventure Viger

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Bonaventure Viger
Illustration du patriote Bonaventure Viger.
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Belœil
Activité
Père
Bonaventure Viger
Mère
Louise Carmel-Levasseur
Conjoint
Eudoxie Trudel
Enfant
Amanda Viger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit

Bonaventure Viger (né le à Boucherville, mort le à Belœil) fut un combattant patriote et fromager au Bas-Canada. Viger était le fils de Bonaventure Viger et de Louise Carmel-Levasseur, et l'arrière-petit-cousin de Denis-Benjamin Viger et de Jacques Viger[1]. La Cellule d'information Viger du Front de libération du Québec était nommée en son honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Actif au sein du mouvement patriote de l'époque, Viger était présent à l'Assemblée des Six Comtés, à Saint-Charles, en octobre 1837. Il y seconda d'ailleurs une résolution. Ensuite, avec Joseph Vincent, il commanda un groupe de patriotes armés, sur le chemin de Chambly, pour libérer le médecin Joseph-François Davignon et le notaire Pierre-Paul Demaray, que l'on conduisait alors à la prison de Montréal. L'embuscade réussie, Viger prit part ensuite aux batailles de Saint-Denis et de Saint-Charles. À la suite de la défaite de Saint-Charles, il tenta de prendre la fuite aux États-Unis, mais fut capturé et fait prisonnier à Bedford, dans les Cantons de l’Est, avec Louis-Isaac Larocque[2]. Incarcéré à la prison de Montréal le 7 décembre 1837, il fut en juin 1838 l’un des huit prisonniers condamnés à l’exil aux Bermudes.

Libéré en octobre 1838, Viger tenta par la suite de rejoindre la rébellion à partir des États-Unis. Selon l'historien Ægidius Fauteux, au Vermont, il fut alors accusé, avec Célestin Beausoleil, Anselme Tétreault et F. Leclerc, d'avoir incendié une grange appartenant à un loyaliste dénommé Millar. Le procès pour violation de neutralité se termina en acquittement. Puis, à la suite d'une visite clandestine à sa famille au Bas-Canada, Viger fut arrêté près de Saint-Armand, avec son frère Hilarion Viger, Jacques Langlois et Henry Newcombe. Il fut écroué à nouveau à la prison de Montréal[3]. Selon l'historien Laurent-Olivier David, il fut alors inculpé du meurtre d'un loyaliste nommé Vosburgh, tué lors d'une des incursions de sa bande[4].

En décembre 1840, lorsque les jurés ne purent s’entendre, il fut libéré sous cautionnement[5]. Il épousa Eudoxie Trudel le 11 octobre 1841 à Boucherville, eut cinq enfants avec elle, et devint fromager. Il décéda le 15 septembre 1877 à Belœil[2]. Il fut inhumé le 18 septembre 1877 à Saint-Basile-le-Grand[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Viger (Bonaventure) », sur memoireduquebec.com (consulté le ).
  2. a et b Jean-Marc Paradis, « Viger, Bonaventure », sur biographi.ca (consulté le ).
  3. a et b Ægidius Fauteux, Patriotes de 1837-1838, Éditions des dix, , 433 p. (lire en ligne), p. 395
  4. Selon Ægidius Fauteux, il fut seulement accusé d'avoir participé à l'effraction de la maison de Vosburgh.
  5. Laurent-Olivier David, Les patriotes de 1837-1838, Montréal, E. Senécal & fils, , 297 p. (lire en ligne), p. 137