Barbara Mullen (mannequin)
Barbara Mullen est un mannequin américain des années 1950 née en 1927.
Biographie
[modifier | modifier le code]Elle débute à dix-sept ou dix-huit ans comme mannequin cabine pour le magasin Bergdorf Goodman. Fin 1947, un éditeur de Vogue vient la chercher pour une séance photo car la robe de Bergdorf est taillée sur elle et aucun autre mannequin ne peut l'enfiler[1],[2]. Elle est publiée la première fois en septembre 1947 dans le magazine, photographiée par Richard Rutledge (en), et fait la couverture un an après[3]. Le magazine lui demande plusieurs autres séances photos, puis suggère qu'elle rencontre Jerry et Eileen Ford[1]. Elle travaille alors énormément, du matin au soir[1]. Ses revenus permettent d'ailleurs de régler les soins pour son mari, malade d'un cancer qui finira par mourir[2]. En , elle quitte Ford pour Plaza Five, agence qui vient d'être créée trois ans plus tôt[1]. Cette même année, c'est la dernière fois qu'elle sera publiée dans Vogue[2].
Elle pose durant sa carrière, entre autres pour Horst P. Horst, Norman Parkinson, Lillian Bassman[4] avec qui elle travaille beaucoup et qui va la surnommer « The Replacement Girl »[3],[5], Richard Avedon, Norman Parkinson[2], Frances McLaughlin, William Klein, Lionel Kazan, Milton Greene, Henry Clarke, Jeanloup Sieff[3] ou Georges Dambier ; au moins 90 photographes[3]. Avec Dovima, elle fait partie des mannequins les mieux payés de l'époque[2]. Jessica Daves (en), rédactrice en chef de Vogue dans les années 1950 précise, alors que le style de mannequins recherchés était en train de changer : « Ses yeux étaient légèrement trop proéminents ; les proportions de son visage n'étaient pas celles de la beauté classique. Mais les proportions de son corps étaient faites pour des vêtements modernes. Sa petite tête, son long cou et son torse délicatement allongé étaient l'essence » de l'époque : des « filles ordinaires dans des vêtements magnifiques »[2]. Mais Barbara Mullen, comme d'autres, va être éclipsée par une nouvelle génération de mannequin à l'aube des années 1960 comme Jean Shrimpton[2] mais apparait de nouveau ponctuellement au milieu de cette décennie[3].
Bien après, à 57 ans, elle quitte New York avec son second mari, pour la Suisse[2]. Elle ouvre une boutique de vêtements de luxe à Klosters[3].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Michael Gross (en), Model : The Ugly Business of Beautiful Women, W. Morrow, (réimpr. 2003, 2011), 524 p. (ISBN 9780688126599), « $60 an hour »
- (en) John-Michael O'Sullivan, « Where is she now? Barbara Mullen, the misfit model of the 1950s », sur theguardian.com, (consulté le )
- (en) « The Story of The Replacement Girl: John-Michael O'Sullivan Speaks About Model Barbara Mullen », sur irenebrination.com, (consulté le )
- (en) « Barbara Mullen the American model », sur elegancepedia.com, (consulté le )
- (en) Alyson Walsh, « Celebrating one of the greatest models of the 20th century: the Barbara Mullen biography », sur thatsnotmyage.com, (consulté le )